mercredi 25 juillet 2012

La chute des Fils - Anne McCaffrey


Petite exception dans cette redécouverte de Pern, La chute des Fils n’a pas été réédité dans les nouvelles intégrales, j’ai donc dû aller l’emprunter à la bibliothèque. C’est bien dommage d’ailleurs, car c’est un livre fort intéressant.

Pour commencer, c’est un recueil de nouvelles sur Pern (il n’en existe que deux, et le deuxième, A Gift of Dragons, n’a pas été traduit). Et plus précisément, c’est un recueil de nouvelles se déroulant juste après L’aube des dragons, ce qui permet de retrouver tout le casting de ce roman pour un temps encore.

Je m’étonne un peu qu’il y ait si peu de recueils de nouvelles sur Pern, parce que la nouvelle est un format qui s’adapte parfaitement à l’univers et à la manière d’écrire de Anne McCaffrey. Cela lui permet d’aborder des tas de sujets sans donner l’impression de s’éparpiller, et c’est très plaisant de rentrer dans l’univers par différents points de vue.

D’ailleurs il n’y a pas de hasard, certains romans de Pern sont issus de nouvelles (Le vol du dragon était en fait composé de deux novellas, Weyr Search et Dragonrider, dont une qui lui a valu de recevoir les prix Hugo et Nebula, et Le dragon blanc tire son origine d’une nouvelle, A time when).

En tout cas, c’est un recueil que j’ai beaucoup apprécié la lecture, et qui m’a donné envie de lire d’autres nouvelles d’Anne McCaffrey. Je vais donc sans doute me faire un plaisir de traquer les autres textes courts traitant de Pern.

Mais je m’avance un peu, pour le moment je vais vous présenter un peu les textes de ce volume.

Première reconnaissance : P.E.R.N. est une nouvelle un peu anecdotique qui nous raconte la mission des premiers explorateurs qui mettent les pieds sur Pern pour savoir si elle est viable, et si elle abrite des ressources intéressantes. C’est un « mythe des origines » plutôt sympa à découvrir, surtout pour savoir d’où vient le nom de la planète.

La cloche des dauphins nous fait découvrir un peu plus ces fameux compagnons aquatiques qui ont accompagné les humains sur Pern. C’est la troisième fois qu’on entend parler d’eux, et cette fois-ci on a un aperçu un peu plus concret de ces animaux améliorés génétiquement.

Cette nouvelle nous ramène à l’époque de l’évacuation du Terminus et relate la Traversée, la deuxième, celle entre les deux continents sur des bateaux, qui se révèle bien plus épique que celle à travers l’espace. Dans le genre petit détail, j’ai adoré la méthode de protection contre les Fils inventée pour l’occasion !

Le Fort de Red Hanrahan raconte l’histoire de la création d’un fort bien connu des habitués de Pern par Red Hanrahan (le père de Sorka, pour ceux qui seraient égarés). Cela permet de voir comment les colons s’installent peu à peu sur le continent en s’éparpillant ici et là dans les réseaux de grotte, avec un seigneur qui s’affirme très vite pour guider ces gens.

A noter que ce texte fait de Boll Sud le premier fort créé après l’installation dans le Nord, ce qui ferait de celui de Red Hanrahan un bon troisième… Etourderie de l’auteur ou jolie manière de montrer des erreurs dans la transmission de l’Histoire, allez savoir…

Avec Le Deuxième Weyr, on retrouve l’univers des premiers chevaliers dragons, qui se sont multipliés depuis l’éclosion des premiers œufs. Sorka et Sean, toujours Dame et Chef du Weyr, sont bien plus vieux, et on commence à discuter de la création d’un autre Weyr. C’est intéressant de voir le plan de protection de Pern prendre de l’ampleur, et de voir apparaitre des petites choses qui sembleront presque courantes après (comme la capacité d’entendre tous les dragons).

Le recueil se termine sur Mission sauvetage, qui permet de comprendre pourquoi personne n’est jamais venu sur Pern, en dépit de l’appel au secours lancé dans L’aube des dragons. En fait, les secours sont bien venus mais… vous verrez bien le résultat. La nouvelle est un peu longuette, et les protagonistes pas forcément des plus sympathiques, mais le décalage entre ce que le lecteur sait de Pern et ce que les héros de l’histoire déduisent de leurs observations est assez savoureux.

Et voilà comment en cinq textes assez courts, Anne McCaffrey nous fait vivre un petit moment de plus au côté des premiers colons, et nous permet de voir comment leur installation dans le nord s’est réalisée. Au risque de me répéter, j’ai vraiment apprécié ma lecture, c’est vraiment un bon format pour Pern.

Du coup, je regrette d’autant plus que ce recueil ne soit pas inclus dans les intégrales, par exemple à la suite de L’aube des Dragons, ce qui serait bien plus cohérent que Les dauphins de Pern (je vous en reparlerais d’ailleurs).

Comme je doute que Pocket s’amuse à produire un sixième volume (pourtant avec les nouvelles publiées ici et là, il y aurait de quoi faire un bon recueil), il va falloir que je songe à le dénicher en occasion pour compléter ma série. Mais pour le moment je vais me contenter d'enchainer, justement sur Les dauphins de Pern.



CITRIQ

2 commentaires:

Endea a dit…

Je viens de démarrer la série et j'accroche beaucoup, alors pourquoi pas entamer aussi une série de nouvelles lorsque j'en aurai un peu plus lu ? ^^

Vert a dit…

j'ai vu que tu avais commencé (par forcément par le bon c'est pas grave si ça t'a plu xD), je te recommande celui-là quand tu auras lu l'Aube des dragons ^^
(je crois que je vais écrire un guide de lecture de Pern quand j'aurais fini xD)