samedi 18 août 2012

Le Maitre Harpiste de Pern - Anne McCaffrey


La fin du challenge approche, et avec elle la fin de ma relecture de La ballade de Pern. En effet, Le Maitre Harpiste de Pern est l’avant dernier tome de cette série, ou en tout cas l’avant dernier tome qu’Anne McCaffrey a écrit seule.

Le Maitre Harpiste..., vous vous en doutez, s’intéresse à un des plus éminent personnage de Pern, Robinton, ce fieffé manipulateur (pour le plus grand bien de tous) qui par son influence, contribue à moderniser la planète et à établir à nouveau de bonnes relations entre Weyrs et Forts.

Bien qu’omniprésent dans l’histoire (il apparait dans tous les romans du 9e Passage il me semble), c’est un personnage très privé dont on sait fort peu de chose (on connait tout juste l’identité de son père). On en prend d’autant plus conscience à la lecture du Maitre Harpiste..., qui raconte sa vie de sa naissance jusqu’aux premiers évènements du Vol du dragon.

Du coup, on a une étrange impression de revenir aux sources en assistant à la jeunesse du personnage et à sa rencontre avec un grand nombre de protagonistes (ou de parents de) des histoires qui suivront. C’est ainsi qu’on découvre au détour d’une page le (très long) nom complet de F’lar avant qu’il devienne chevalier-dragon, ou qu’on assiste bien plus en détail à la montée en puissance de Fax.

Ceci dit, si chronologiquement, Le Maitre Harpiste de Pern colle au Vol du dragon (ce qui donne l’impression de boucler la boucle), je suis assez contente d’avoir privilégié l’ordre de parution qui m’amène à le lire bien plus tard, car l’écart entre ces deux romans est finalement assez immense.

Trente années séparent la publication de ces deux romans (du moins pour la VO), et ça se sent, dans l’écriture un peu, mais aussi dans les idées (on y voit par exemple beaucoup de femmes harpistes, alors que Menolly semble être une anomalie à l’Atelier une ou deux décennies après).

L’univers d’Anne McCaffrey s’est agrandi, a évolué, a mûri presque, et Le vol du dragon semble un roman presque pauvre et désuet comparé à la richesse du Maitre Harpiste.... Mais ça n’a rien d’anormal, après tout on se retrouverait face au même décalage si Tolkien avait publié tout ce qu’il écrivait au fur et à mesure, au lieu de le réécrire sans cesse !

Du coup c’est un décalage qui s’accepte facilement à la lecture. J’ai juste eu un peu plus de mal avec la figure du jeune Robinton, enfant prodige limite exaspérant tant il est parfait, et la volonté qu’a eu Anne McCaffrey de nouer tant de fils ensemble qu’on y perd presque en crédibilité

(à titre de spoiler, autant je trouve que faire de Camo l’enfant de Robinton et Silvana relativement censé et touchant, autant je me demande s'il était bien nécessaire de faire de Sebell un cousin de Robinton)

Ceci dit, lancée comme j’étais dans ma lecture, je n’y ai pas trop prêté attention. Sans surprise, j’ai dévoré ce roman, pour le plaisir de découvrir un autre morceau de l’histoire de Pern. Même s’il n’est pas sans défaut, il offre une tellement bonne conclusion à la saga que je ne peux que vous inviter à le découvrir.

Je vous parlerais sous peu des Ciels de Pern, qui sera ma première non relecture dans le cadre de ce challenge, et une vraie découverte pour une fois. Affaire à suivre…




CITRIQ

4 commentaires:

Endea a dit…

Il est vrai que l'on ne doit pas ressentir les mêmes choses en le lisant après tous les autres ou avant comme je l'ai fait. Et surtout une chose que l'on ne réaliste pas lorsqu'on le lit en premier, c'est que l'univers n'est presque pas explicité et que du coup c'est plus difficile de rentrer dedans, je m'y suis réellement plongée et à juste titre avec la Quête du dragon. Cela dit j'avais vraiment apprécié Le Maitre harpiste de Pern et j'avais beaucoup aimé son amitié avec F'lon. Par contre quelques incohérences comme le fait que Robinton peut entendre parler les dragons depuis qu'il est enfant alors que dans le Vol du dragon, il les entend pour la première fois une fois adulte, c'est dommage. Ceci reste un détail bien sûr.

Vert a dit…

Oui ça fait parti des nombreuses incohérences, c'est un peu pour ça que je comparais à Tolkien dont tous les textes ne concordent pas non plus.
A l'exception du Vol du Dragon et de l'Aube des Dragons (qui ferait un point d'entrée acceptable), les autres romans n'explicitent rien (à part dans la sempiternelle intro), Anne McCaffrey part du principe que ses lecteurs suivent (pas comme certains qui se sentent obligés de tout réintroduire dans chaque volume xD)

Anonyme a dit…

Moi aussi ça m'a fait bizarre le décalage entre ce tome et ceux sur Menolly sur le nombre (et la qualité j'ai envie de dire...) de femmes à l'atelier des Harpistes, on imagine mal Robinton laisser la situation se dégrader ainsi^^

En tous cas Le Maître Harpiste a été une très belle découverte dans ce cycle.

Vert a dit…

Oui c'est un peu perturbant le décalage, mais à 30 ans d'intervalle dans l'écriture c'est assez logique finalement ^^
(et y'a déjà quelques cas dans le Maitre Harpiste du côté des bonnes femmes *siffle*)