vendredi 24 octobre 2014

Un cantique pour Leibowitz - Walter M. Miller Jr


Lecture du mois du Cercle d’Atuan, ce roman prometteur cumulait les deux qualités d’être cité dans Morwenna et d’être désigné un peu partout comme un classique de la SF. Malheureusement je ne suis rentrée qu’à moitié dedans, ce qui me rend toujours triste, surtout quand je n’arrive pas à savoir si c’est de ma faute, ou bien si c’est celle du livre.

Un cantique pour Leibowitz est un roman qui nous conte le devenir de l’humanité après une catastrophe nucléaire au XXème siècle qui a manqué d’éradiquer toute vie sur Terre. Point de héros dans cette intrigue divisée entre en trois parties (à l’origine trois nouvelles) et trois époques, mais une unité de lieu : l’abbaye de Saint Leibowitz.

Dans la première partie, on suit la vie d’un novice qui découvre lors de son jeûne dans le désert des reliques qui auraient pu appartenir au Bienheureux Leibowitz (qui n’a pas encore été canonisé à l’époque), ce qui ne va pas lui rendre la vie facile. C’est l’occasion de découvre le rôle très particulier des moines de cette abbaye, qui ont cherché à conserver toutes les bribes de savoir possibles après la catastrophe nucléaire et les âges sombres qui ont suivi.

C’est bien simple, c’est tout simplement ma partie préférée du roman : l’atmosphère post-apo ne fait pas forcément dans la noirceur, et l’ambiance m’a tout de suite évoqué le rétrofuturisme de Fallout (sauf que pour l’auteur d’Un cantique de Leibowitz ce n’était pas vraiment du rétrofuturisme mais du futur tout court basé sur son époque !).

On nage en plein dans la religion bien sûr, mais c’est plutôt plaisant, sans doute à cause de l’humour discret qui accompagne les péripéties du pauvre frère Francis (qu’est-ce qu’il ramasse celui-là… tout ça pour avoir trouvé des possibles reliques pendant son jeûne dans le désert).

J’ai bien aimé aussi le récit des temps obscurs que fait l’auteur, comment les « simples gens » se sont retournés contre toutes les sources de connaissance (y compris les personnes !) et comment Leibowitz a fondé son abbaye pour conserver les fragments de documents, quitte à les apprendre par cœur pour les transporter en toute discrétion. Toute cette problématique de conservation de la connaissance m’a forcément touché (on se demande bien pourquoi tiens).

J’ai eu plus de mal avec la suite, qui raconte la sortie des âges obscurs et le retour progressif vers les technologies d’avant. Il faut dire que c’est un peu le jour et la nuit : le rythme est plus lent, le ton de plus en plus sombre (ce qui n’est pas mon approche favorite, loin de là), et tout passe par des dialogues un peu longuets et parfois très religieux (et pourtant j’ai une bonne tolérance dans le domaine).

Du coup je n’étais plus tellement en phase avec le récit, et j’ai terminé le livre avec l’impression d’être passée à côté (de l’histoire, des idées, bref d’un peu tout !), ce qui est frustrant vu qu’après coup toutes les critiques que j’ai lues ne contenaient que des louanges. Enfin bon, il faut bien que ça arrive de temps en temps une déception, comme ça on n’en a apprécie que plus les bonnes lectures qu’on fait ensuite !

Avis des autres Atuaniens : Baroona, Euphemia, Kissifrott

CITRIQ

4 commentaires:

Kissifrott a dit…

Déjà fini ? Je n'en suis qu'à la moitié ^^'

Pour le moment, j'aime bien la deuxième partie perso :)

Vert a dit…

@Kissifrott
Tant mieux pour toi ^^

Nathalie a dit…

Comme tu le sais je suis plus enthousiaste que toi, j'ai beaucoup apprécié les débats concernant l'euthanasie dans la dernière partie, même si c'est bien pessimiste tout ça et que l'humour m'a manqué. En tous cas je suis vraiment contente que le Cercle m'ai permis de le découvrir !

Vert a dit…

@Nathalie
C'est le but du Cercle (bon ça marche pas toujours pour tout le monde tout le temps, mais c'est toujours chouette que ça marche !)