dimanche 5 avril 2015

Ten Little Aliens - Stephen Cole


Cela faisait un petit moment que je ne m'étais pas plongée dans un roman Doctor Who, en anglais qui plus est. Une expérience pas toujours évidente, car je ne sais pas si c'est une question de vocabulaire ou de capacité à visualiser les choses, mais autant les textes de fantasy ne me posent aucun souci, autant la SF est parfois un parcours du combattant. Mais je me suis accrochée et j'ai fini par en venir à bout, et même en sans en apprécier toutes les subtilités, j'ai passé un chouette moment avec ce roman.

Ten Little Aliens est un roman mettant en scène le tout premier Doctor en compagnie de Ben et Polly (pas loin de sa fin donc). Il se déroule dans le futur, à une époque où la Terre est partie à la conquête de l'univers, a créé des colonies un peu partout (qui portent le nom de villes ou de pays de la Terre)... et a forcément fini par tomber sur des aliens, les Schiir et par se prendre le chou avec.

Il existe donc une armée qui forme des soldats (grâce à des techniques avancées de réseau qui permettent de connecter les gens entre eux grâce à un « webset » -c'est un peu les Google Glass avant l'heure), et neuf d'entre eux qui ont été envoyés en mission d'entraînement avec leur instructeur se retrouvent coincés sur un vaisseau avec dix cadavres de Schiir... et la fine équipe du Doctor. Quand les vivants commencent à mourir et les morts à disparaître, forcément la situation devient inquiétante...

Stephen Cole, dans son introduction à cette nouvelle édition 50ème anniversaire, présente Ten Little Aliens comme un croisement entre Agatha Christie et Starship Troopers. Je ne peux pas confirmer pour Starship Troopers (que je n'ai jamais vu), mais entre le titre, les morts mystérieux et le huis-clos, on reconnaît bien un roman bien connu d'Agatha Christie parodié dans le titre (il paraît que les titres de chapitres aussi sont des références mais je vous avoue que cela dépasse mes maigres connaissances).

C'est ce que j'aime dans les (bons) romans Doctor Who, comme ils ne sont pas soumis à des considérations de budget, ils se permettent tout et n'importe quoi, ce qui donne des mélanges assez délicieux.

Si j'ai un peu galéré sur les premières pages (beaucoup de personnages et un Doctor qui tarde à se pointer), j'ai néanmoins apprécié la balade car l'intrigue est solide, la résolution pas évidente à deviner et l'univers inventé pour l'occasion plutôt riche. Et il est assez rigolo de lire un roman Doctor Who à la Agatha Christie où on croise des statuts d'anges tueuses (alors qu'il a été écrit bien avant que la série ne reprenne...).

Dernier point qui ravira certaines personnes, l'une des sections du livre est écrite à la façon d'un livre dont vous êtes le héros. Je ne vous en donnerais pas la raison (ça a du sens dans le contexte), et on s'y égare un peu, mais j'ai trouvé cette manière de raconter assez géniale. Pour un roman dérivé de série, on sent que l'auteur ne se contente pas de pondre ses 300 pages, il les travaille vraiment !

Seule petite frustration, le Doctor reste mystérieux et globalement en retrait tout du long, mais c'est à l'image du premier Doctor finalement, très sobre comparé à ses remplaçants qui en rajoutent toujours une couche. Du coup il est assez interchangeable, à part dans ses dialogues ponctués de ses « hum » typiques.

Mais à part ça pour un roman Doctor Who, c'est une lecture plutôt plaisante, qui m'a donné envie de me replonger dans l'ancienne série !
« Quite a black-and-white character, the Doctor, Ben decided. Not just his appearance -swept-back, silver hair, black frock coat, white wing-collared shirt and grey trousers – but in the way he saw things. A sort of suffer-no-fools and take-no-prisoners outlook that put Ben in mind of an old granddad of his, one woh'd maybe lost a few marbles in the trenches »
Un roman DW plus orienté space-opera que voyage dans le temps, mais Ben et Polly sont définitivement à quelques siècles de chez eux !

2 commentaires:

JainaXF a dit…

Je note, ça a l'air sympathique! :-)

Vert a dit…

@JainaXF
Comme souvent avec les romans DW c'est plutôt une agréable surprise ^^.