lundi 30 août 2010

The Swap is strong with this one


Pas de panique je ne suis pas morte ! Je n’ai pas été dévorée par ma créature aux longs poils avec 25 de charisme, je ne me suis point noyée dans la piscine vue sur les montagnes, je ne me suis pas auto-assommée avec le tome 1 du Seigneur des Anneaux, j’étais juste trèèèès occupée à finir mon colis pour le swap Star Wars, colis que j’ai remis en mains propres à ma binôme Isil hier soir.

Au début, je n’étais pas qu’un peu paniquée parce qu’Isil est une grande habituée des swaps, et moi une débutante de débutante. J’avais l’avantage de la connaitre un peu plus que par les questionnaires, mais du coup c’est un peu inquiétant, imaginez que je me plante complètement, je serais partie directement en ermite sur Dagobah.

(afin de vous éviter un suspense atroce, je tiens à dire que non, je ne pars pas, mon honneur est sauf !)

Après le pique-nique de la Blogoboule, Isil et moi avons atterri dans un café (dont on taira le nom pour épargner la réputation d’Isil) pour échanger nos colis en direct. Et y’a pas à dire, j’ai été over-méga-gâtée !


Déjà la montagne de paquets en impose, et on sent tout de suite qu’on a affaire à une pro du swap : papier cadeau on ne peut plus spatial, carte sur chaque paquet, et petit détail qui fait tout, le timbre qui ferme chaque paquet.


Mais bon ce n’est pas le tout de regarder, je me lance dans un grand déballage avec émotion, d’autant plus que c’est rare d’avoir autant de paquets à ouvrir, surtout des paquets dont on ne connait pas le contenu, encore mieux que Noël et l’anniversaire réuni !


Et oui, rien que ça, mais voilà un peu le détail. 
En livres, j’ai reçu :


- La Der des Etoiles, une parodie de la Guerre des Etoiles (que j’ai commencé hier du coup, l’avantage de l’humour c’est que c’est facile à lire avant d’aller dormir)
- Hypérion de Dan Simmons (ça tombe à pic j’en ai entendu un extrait samedi à la radio et ça m’a donné très envie de le lire)
- Fondation de Isaac Asimov (ça fait très longtemps que je veux lire ce cycle, je n’ai plus d’excuse)

Du coup je vais pouvoir compléter mon challenge Summer Star Wars si j’ai le temps… A part ça j’ai aussi eu :


Le jeu vidéo Lego Star Wars (nouvelle trilo), depuis le temps que j’ai envie d’y jouer (j’aime Star Wars, j’aime les Lego, j'ai toujours adoré les fans films en lego, ça suffit comme explication ?). A croire qu’Isil a lu dans mes pensées ! Et ça ne s’arrêtait pas là.


Histoire que je ne m’ennuie pas, j’ai également trouvé un jeu de Top Trump version Star Wars (époque Clone Wars), qui est en fait une espèce de bataille avec des fiches de personnages qui se joue à plusieurs. On joue sur une des caractéristiques du perso, et celui qui a la plus grande valeur remporte toutes les cartes… évidemment celui qui a toutes les cartes à la fin gagne (oui j’ai étudié les règles pour la prochaine rencontre du Cercle !)

Le porte-clés Luke Skywalker est trop beau, mais je vais jamais oser l’utiliser pour mes clés qui sont généralement écrasées au fond de mon sac. Après avoir hésité à m'en servir pour le double de mes clés (ma cousine lui reproche de pas être clairement identifiable comme étant le mien), je vais sûrement l’exposer sur mon étagère, il ne déparera pas devant les bouquins de SF…
Et pour aller avec Luke, j’ai aussi trouvé…


Son éternel compagnon R2D2 sous forme d’un débardeur dont je suis déjà complètement fan, je le porte là justement. Je vais ptêtre pas tout de suite pour aller au boulot par contre, bien qu’il soit nettement plus discret que mon autre tee-shirt Star Wars (où il y a un peu une photo de moi retouchée en Princesse Leia).
Dans la série des petits gars, j’ai aussi eu :


Un distributeur de bonbons Pez Yoda, fournitures incluse. Je crois que c’est mon objet préféré, j’ai toujours rêvé d’en avoir un depuis que je connais Star Wars. Dans le monde des produits dérivés, ce sont souvent les plus bêtes qui me font délirer, faut pas chercher…

Et ce n’est pas fini, reste encore le comestible. Là j’avoue que Isil a fait très fort puisque tout est dans le ton space-opera, avec…


Du chocolat Galaxy, j’ai envie de dire « What else ? », tout simplement. Une plaque « Cookie Crumble » et une autre « Roasted and Caramelised Hazelnuts », voilà qui a l’air bien appétissant.
Pour ne pas me déshydrater, j’ai trouvé…


… du thé « Soleil vert », très joli jeu de mots (en plus d’une référence à un film de SF). Bah oui soleil/étoile et le vert… ceux qui n’ont pas compris sont priés de sortir.

Et enfin, dans l’enveloppe à ouvrir en dernier, en plus du petit mot d’Isil, il y a avait…


Trois marques-page de mes Jedi favoris qui vont très vite prendre place dans mes livres (à l’exception de ceux de Tolkien qui ont leur Gandalf réservé !)

Bref pour un premier swap, j’ai été plus que gâtée, d’ailleurs je ne sais pas quoi dire. Et je n’ai qu’une hâte, attaquer les livres avec une théière de Soleil Vert et ma réserve de chocolat Galaxy sous l’œil vigilant de Luke, Yoda et R2… Et je cherche des volontaires pour tester mon jeu de cartes aussi, en plus je viens de voir qu’il en existe plusieurs versions Star Wars, il doit avoir moyen de s’amuser en croisant les époques (merci de m’avoir donné autre chose à collectionner !).

Enfin si je sais quoi dire. Merci Isil pour ce formidable colis qui ravie la mordue de Star Wars (et de SF) que je suis. Si je suis Maitre Jedi en matière de Star Wars, toi tu es une vraie Maitre Jedi du Swap.

Merci aussi à The Bursar pour m’avoir donné l’occasion de faire mon premier swap sur un sujet qui m’est cher, et en passant merci à Spocky, Olya et Booh pour le soutien moral pendant que je préparais mon colis en paniquant. Pour ceux qui sont curieux, voilà ce qu’a reçu Isil de ma part, vous devriez comprendre pourquoi j'ai sué pour le finir.

Voilà j’ai fait le tour, je ne sais pas si je recommencerais de sitôt l’expérience (c’est un peu épuisant, surtout quand votre imprimante vous lâche au dernier moment…), mais c’était très plaisant tout de même à vivre, et on se prend très vite au jeu dans la préparation du colis, et recevoir le sien est un pur moment de bonheur et de surprises. Au risque de tomber dans le pur cliché, c'est un vrai plaisir de donner et de recevoir.

Et maintenant je devrais revenir à un rythme de publication un peu plus normal, j’ai rien que quatre ou cinq chroniques de bouquins à rédiger pour me mettre à jour…

mardi 17 août 2010

Shrek 4 : il était une fin - Mike Mitchell


Pas beaucoup de mises à jour ces temps-ci, je profite de mes vacances là-haut sur la montagne pour ne rien faire, d’ailleurs mêmes mes lectures n’avancent pas (Frodo est encore à Rivendell, c’est dire…). Cependant j’ai quand même fréquenté les salles de cinéma en me rabattant sur le seul film qui passait dans mon petit ciné de montagne (l’autre option étant le multiplexe à 10 euros la place, non merci on n’est pas à Paris !) : Shrek 4.

Bref Shrek 4 : il était une fin (Shrek Forever After pour ceux qui veulent le jeu de mot en VO) reprend là où le 3ème s’arrêtait, à la famille qui vit heureuse dans les marais. Sauf que Shrek se lasse de la routine familiale et regrette vite le bon vieux temps, ce qui le pousse à passer un marché avec le nain Tracassin (Rumpelstiltskin en anglais), et le voilà qui se retrouve dans un univers complètement bouleversé où Tracassin dirige le monde, tout ça parce qu’il n’était pas là pour libérer Fiona…

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, vu que le 3 m’avait grandement déçu. A peine drôle quand les deux premiers étaient aussi hilarants qu’intelligents. Dès les premières minutes, ça a été une très agréable surprise. Ce Shrek-là remonte au niveau du premier film, à défaut d’égaler le 2ème (ce qui aurait été très dur…).

On y retrouve le casting habituel, légèrement chamboulé par la réécriture de l’histoire (à l’exception de Shrek qui a bien du mal à se faire entendre), et en guise de nouveauté on se contentera du joueur de flûtes de Hamelin, pas forcément très présent mais dont chaque apparition est magnifiquement chorégraphié (comment ça elle était facile celle-là ?).

C’est un peu dur de parler de ce qui m’a plu sans raconter tout le film, mais en tout cas on passe un très bon moment. Les personnages sont drôles, et entre les dialogues et les péripéties folles des personnages, on ne voit pas le temps passer. Visuellement les images sont très belles, à tel point qu’on pourrait presque compter les poils sur la peau de Shrek. Et je pense que pour le coup, ce film doit valoir une projection en 3D car certaines scènes ont vraiment été conçues dans cet esprit.

La seule chose qui m’a laissé sceptique, c’est la vf (bah oui ciné de campagne oblige j’ai sacrifié à mes sacro-saints principes). Pas qu’elle soit mauvaise, mais des fois je me demande à quoi pensent les doubleurs : l’ogre cuisinier chinois parle en français comme une espèce de mama martiniquaise… je cherche encore le rapport. Et puis bon le Chat Potté non doublé par Antonio Banderas, ça perd un peu de son charme !

Ce petit travers mis à part, c’est un bon moment pour petits et grands (plus pour eux d’ailleurs, y’a quelques subtilités qui ne doivent pas toujours parler aux plus jeux), et un bon petit film estival.

dimanche 8 août 2010

Sans parler du chien - Connie Willis


Cela fait quelques années que j’ai découvert Connie Willis, par le biais le plus improbable de… Télérama. Ils ont publié un jour une critique de Passage, et trouver cela dans cette revue m’avait perturbé à tel point que je l’ai rentré dans ma tête pour une éventuelle lecture. La couverture de la première édition française, était qui plus est, particulièrement magnifique.

Je suis un jour tombée un peu par hasard sur ce roman à la bibliothèque, je l’ai donc emprunté et je l’ai dévoré, fascinée par cette histoire sur les NDE (expériences de mort imminente) qui prenait complètement à contrepied les clichés habituels du genre. C’est donc tout naturellement que je me suis tournée vers ses autres écrits par la suite (qui ne sont pas extrêmement nombreux mais tout aussi intéressants à lire).

Bref en cherchant un roman à proposer pour la lecture commune du Cercle d’Atuan, j’ai repensé à Sans parler du chien qui est mon deuxième favori de cette auteur (à égalité avec Passage, pas de jaloux !). Je ne m’attendais pas à qu’il soit choisi, mais du coup cela me donne un excellent prétexte pour en faire une critique un peu plus développée que celle que j’avais écrite sur mon ancien blog (cinq lignes, résumé inclus… la belle époque !)

Sans parler du chien ou comment nous retrouvâmes la potiche de l’évêque, de son titre complet est une histoire de voyage dans le temps. Au XXIe siècle (oui ce roman a été écrit au XXe siècle), des scientifiques ont découvert le voyage temporel et ont commencé à envoyer des gens dans le passé, par exemple au Moyen-Age, comme le raconte un précédent roman se situant dans le même univers, le Grand Livre.

Seulement, une fois qu’on se rendit compte qu’on ne pouvait rien ramener de ces voyages, tout le monde se désintéressa du procédé à l’exception des historiens… et d’une américaine excentrique, Lady Scharpnell qui souhaite reconstruire telle qu’elle était avant sa destruction la cathédrale de Coventry, trésors compris.

C’est pourquoi Ned Henry, historien, est envoyé en pleine seconde guerre mondiale pour tenter de retrouver la trace de la potiche de l’évêque, ornement qui a disparu lors du bombardement de la cathédrale. Cependant, à cause de ses nombreux allers et retours, il souffre de déphasage (autrement dit, il est complètement à l’Ouest), et pour le soustraire à la furie de Lady Scharpnell, on décide de l’envoyer au XIXe siècle, où il pourra se reposer après avoir aidé à résoudre un problème de rupture du continuum temporel.

Enfin ça, vous le comprendrez une fois dépassé les premiers chapitres du livre, puisque que l’histoire est racontée du point de vue de Ned, ce qui donne un point de vue assez fumeux sur les premières pages…

(non vous n’aurez pas d’extraits, je n’ai pas emporté mon livre en vacances et cette chronique a été rédigée dans le train)

Sans parler du chien est un roman assez unique en son genre, parce qu’il a de multiples facettes. La thématique du voyage dans le temps donne lieu à de succulentes théories sur les paradoxes temporels ainsi que de nombreuses réflexions délicieuses sur l’Histoire et comment elle s’écrit (qui raviront les amateurs).

Mais ce roman est aussi un hommage à Trois hommes dans un bateau sans parler du chien de Jérôme K. Jérôme (qu’il n’est pas nécessaire d’avoir lu, mais outre les en-têtes de chapitre, je soupçonne Connie Willis de lui avoir emprunté quelques péripéties), et accessoirement une très bonne évocation de l’Angleterre victorienne de la fin du XIXe siècle

Entre les canotiers, les séances de spiritisme, les kermesses, les débats d’universitaires complètement à l’ouest, les trains à vapeur, les majordomes qui se plient en quatre pour servir leurs maitres… on s’y croirait et c’est incroyablement bien rendu.

Présenté comme cela, on pourrait croire à un roman un peu élitiste truffé de références, mais ce n’est pas ça. Certes il y a plein de références (qui nécessiteront à mon avis une quinzaine d’experts dans des domaines différents pour toutes les saisir), mais on peut parfaitement apprécie ce livre sans les voir (comme à ma première lecture).

L’histoire est en effet très plaisante à lire. Il y a un bon scénario derrière (comment diable éviter de réécrire complètement l’histoire à partir d’un minuscule détail qui change) qui donne lieu à des réflexions et des retournements de situation en tout genre. L’auteur raconte le tout avec beaucoup d’humour (très absurde), et les dialogues sont un vrai régal tant ils sont vivants.

Il faut dire que les personnages qui y participent sont incroyablement vivants (et souvent très attachants), au point qu’ils sortiraient presque des pages. Tous sont extrêmement crédibles, pas stéréotypés (bien qu’on ait affaire à des stéréotypes pour certains), à tel point qu’on arrive à capter jusqu’à la personnalité des animaux, également très réalistes. Je pense que je ne suis pas prête d’oublier les échanges entre Ned et « Juju » d’ailleurs.

Bref c’est un roman drôle et intelligent, bien construit, et histoire de ne pas me répéter, très plaisant à lire. Il m’avait déjà marqué quand je l’ai lu il y a trois ans, et mon opinion n’a pas changé depuis, bien au contraire. Assez unique dans son genre, ce roman vaut vraiment le détour. Maintenant je n’ai plus qu’une envie, me relire Passage

Avis des autres atuaniens : Arutha, El Jc, julien, Kactusss, lael, Lelf, Olya, Roxane, Shaya, Spocky, Tortoise

CITRIQ

jeudi 5 août 2010

Inception – Christopher Nolan


Ca en deviendrait presque énervant, cette manière qu’a Christopher Nolan de vous pondre un petit chef d’œuvre à chaque film. Je n’ai toujours pas vu Memento pour le vérifier (oui je sais Silvère, quelle honte), mais ces derniers temps il n’a pas failli à sa réputation. The Prestige est resté pour moi l’équivalent d’une grande claque dans la figure, et ne parlons pas de The Dark Knight, c’était deux bonnes baffes, au moins.

Ces temps-ci, j’ai tendance à éviter volontairement les infos sur les films que je vais voir, c’est donc avec une bande-annonce et quelques infos de base (Hans Zimmer à la musique !) que je me suis pointée un samedi matin dans une salle de cinéma pour voir le blockbuster de l’été qui nous fait voyager dans les rêves.

Ah les rêves, quel bon sujet susceptible de m’attirer dans une salle de ciné (*tousse* Sandman *tousse*), mais bizarrement on est à des lieux du traitement habituel tout en paysages oniriques et en créatures étranges…

Cobb (Leonardo Dicaprio) exerce une profession un peu particulière, puisqu’il s’introduit dans les rêves d’autrui pour y dérober des informations (typiquement des secrets industriels). Un jour, on lui propose un contrat qu’il ne peut refuser, puisque cela lui permettra de revoir ses enfants. Sa tâche ? Non pas cambrioler un esprit mais y implanter une suggestion, c'est-à-dire réaliser une inception.

Venant de Nolan, on ne peut s’attendre qu’à une histoire à tiroirs qui fait carburer les neurones, et de ce coté-là, on est servi, quoiqu’on assiste plutôt à un emboitement très complexe de poupées russes. On a un peu l’impression en sortant d’avoir passé deux heures sur un problème de maths, mais pour une fois qu’on peut être un peu actif au cinéma, c’est très agréable.

Le concept de voyage dans les rêves est plutôt bien pensé (scientifiquement crédible, j’en sais rien, qui s’en soucie ?), et visuellement, c’est bluffant. Nolan a opté pour un univers réaliste et crédible, mais ce n’est que plus impressionnant quand les déformations entrent en jeu (aussi gratuites que soient les déformations de Paris, ça n’en reste pas moins incroyable, sans parler du reste).

Ces déformations donnent d’ailleurs également naissance à de très belles scènes d’action qui ont leur petit effet (que mon cerveau un peu trop débordé en plein film a résumé à un sommaire « j’kiffe trop ce réalisateur »). Parce que oui, on ne fait pas que réfléchir, il y a quand même pas mal d’action qui côtoie tout cette histoire de rêve et de manipulation mentale, ce n’est pas un blockbuster pour rien.


Le seul point en retrait est à mon avis les personnages, qui ne sont pas très développés à l’exception de Cobb et de sa femme. Ariadne fait un peu office d’arriviste (je te connais depuis 2 jours et tu me racontes toute ta vie), et Saïto est trop peu développé pour un personnage qui de toute évidence dissimule ses réelles intentions (là il ressemblerait presque à un bisounours). Les autres gars de la bande sont aussi un poil trop simplistes…

Bon ceci dit ça reste tout à fait tolérable, et ça donne à ce film un petit air de Ocean’s Eleven pas désagréable. Mélangez ça avec Matrix, James Bond et la Môme (oui bah désolé mais utiliser du Piaf dans un film avec Marion Cotillard, ne me dites pas que c'est involontaire), et ça vous donne une idée du mélange des genres…

Le film bénéficie aussi d’une très belle BO de Hans Zimmer, qui imprègne véritablement le film… je ne saurais pas trop la qualifier, mais c’est excellent, et bien plus accessible que The Dark Knight par exemple en terme d’écoute…

C’est un très bon film, sans doute un des meilleurs de l’année (je compte bien lui faire une petite place dans mon top 3), et il vaut vraiment le détour. En plus, après, vous pourrez vous amusez à croiser les analyses, et à étudier les 20 000 interprétations possibles. Fichue toupie. Fichu Nolan. Il sait vraiment comment transformer un pur divertissement en un exercice cérébral.

mardi 3 août 2010

Globalement inoffensive - Douglas Adams

Et nous voilà déjà arrivés au dernier tome de la trilogie en cinq volumes de Douglas Adams. Les livres filent à une de ces vitesses, surtout quand on se dépêche de les finir pour ne pas avoir à les emmener dans la valise… Au programme aujourd’hui, la chronique du 5e livre et je ferais un petit bilan après, parce que c’est toujours bien de mettre les choses en perspective (oui je commence à structurer mes avis, où va le monde ?).


Globalement inoffensive

Je ne sais pas s’il est possible de résumer ce tome, tant il est bordélique. La Terre semble avoir une fois de plus disparu (enfin ?), on croise une Trillian d’une réalité virtuelle qui n’a jamais quitté la planète (et un peu la vraie également), Arthur erre à nouveau à travers la galaxie, et Ford revient faire un tour du côté du siège du Guide Galactique.

Tout cela est dû à une raison, mais elle reste relativement peu explicite. Et en parlant d’explicite, ne lisez sous aucun prétexte la 4e de couverture, j’ai commis l’erreur de le faire au bout de 100 pages, et je me suis prise un spoiler comme on s’en passerait bien…

J’avoue que je suis un peu déçue par ce final. Il n’est pas aussi drôle (malgré quelques bons passages comme celui du faiseur de sandwichs) que les précédents, et à trop partir dans des délires sur l’espace-temps multidimensionnel, il en devient trop confus.

Bon il y a quand même le personnage d’Aléa que j’ai trouvé rigolo (je ne vous en dirais pas plus, mais si ça vous intéresse lisez la quatrième de couverture, justement…), et le running gag qui repose sur un passage du tome 3 qu’on peut parfaitement avoir oublié. Du coup l’auteur se fait un plaisir de nous donner le numéro de chapitre pour qu’on aille réviser…

En fait, on ressent assez bien une certaine envie de l’auteur d’en finir, et la conclusion est à cette image, quoique elle se révèle finalement bien plus plaisante que le reste de l’ouvrage, et bien plus dans l’esprit habituel de la série.


H2G2 : avis global

Cela faisait un moment que je voulais lire le Guide Galactique en entier, et je ne suis pas mécontente de ma lecture. Même si les tomes sont plutôt inégaux en qualité (et je pense que selon qui le lit, l’appréciation ne se fera pas sur les mêmes), c’est une série dont on apprécie les milliers de théories absurdes sur le sens de la vie et sur le fonctionnement de l’univers qu’elle brasse.

La Réponse à la vie, l’univers et le reste en est l’avatar le plus connu, mais j’avoue avoir aussi beaucoup apprécié les cours de vol, les théories sur l’invention du voyage temporel (au final inventé simultanément à toutes les époques), ou les méthodes révolutionnaires de propulsion spatiales (basées aussi bien sur les improbabilités que sur les mathématiques de bistro).

C’est d’ailleurs assez drôle de voir à quel point ces passages rigolos s’enregistrent dans la tête à tel point qu’on finit par les réciter mot pour mot à son entourage.

A côté de ça, j’aime beaucoup le personnage assez désabusé d’Arthur, arraché à son Angleterre natale, bringuebalé entre les époques, les planètes et les dimensions, et dont j’apprécie beaucoup l’attitude blasée avec juste une pointe de cynisme face à ce qu’il lui arrive.

Ce que je regrette par contre, c’est le côté un peu déconstruit de l’ensemble. Il n’y a finalement pas vraiment d’histoire, juste une vague trame narrative, ce qui devient un peu lassant à la longue, et sur la fin certains personnages sont carrément laissés de côté (même si je ne suis pas une grande fan de Zaphod, son absence finit par se ressentir).

En même temps, c’est peut–être un héritage de la version radio épisodique, qui avait moins besoin d’une intrigue mais plus de rebondissements feuilletonants. J’aimerais d’ailleurs beaucoup écouté la version originelle. J’ai trouvé l’adaptation française à cette adresse mais entendre un peu de l’originale ne me déplairait pas…

Au final, ça a été une lecture plutôt agréable, d’autant plus que ce sont des romans courts (200-300 pages), et à lire sur une plage en été, ou en sortant du boulot pour se changer les idées, c’est très agréable. A l'occasion, je jetterais peut-être même un oeil à la suite signée Eoin Colfer.


CITRIQ

dimanche 1 août 2010

Salut, et encore merci pour le poisson - Douglas Adams


En cherchant une introduction sympathique à cette chronique de Salut, et encore merci pour le poisson, quatrième tome de la série H2G2, je n’ai pas pu résister à vous proposer la magnifique introduction du film H2G2, qui s’avère être également une excellente entrée en matière pour ce roman.


Voilà, maintenant que vous allez l’avoir en tête toute la journée, nous allons pouvoir commencer. Le début de ce tome est plus que déstabilisant. On y parle de la fille qui a découvert comment amener la paix et le bonheur sur Terre juste avant sa destruction, puis d’un autostoppeur intergalactique, puis d’un homme qui ronchonne parce qu’il pleut tout le temps…

Où sont passés Arthur, Ford, Trillian et Zaphod ? Si je ne peux pas vous répondre pour les deux derniers (je ne suis même pas sûre qu’ils apparaissent dans ce roman en fait), c’est les pas des deux premiers qu’on va suivre, et essentiellement ceux d’Arthur.

C’est une affaire de goût, mais adorant le personnage d’Arthur, voilà qui me ravit, d’autant plus que si omet les interludes avec Ford qui n’ont pas forcément de sens avant d’arriver à la conclusion, le reste de l’histoire est relativement d’un seul tenant, et plutôt intimiste.

On y suit les pas d’Arthur, revenu sur Terre après… la Terre ? Oui, la Terre, bien qu’ayant été détruite dans le tome 1, il semble qu’elle soit toujours là, voilà qui est étrange… que s’est-il donc passé ? Vous verrez bien… ou pas. En tout cas, c’est un plaisir de suivre les traces d’Arthur qui revient chez lui et rencontre une mystérieuse jeune fille.

Cela donne à Douglas Adams un bon prétexte pour se moquer gentiment de l’Angleterre sous tous ses aspects. J’ai beaucoup aimé ce passage sur la B.B.C. (où Arthur travaillait avant la destruction de la planète, étrange c’est aussi elle qui diffusait H2G2…) :

« Il téléphona à la B.B.C. et demanda qu’on lui passe son chef de service.
-Oh bonjour, Arthur Accroc à l’appareil. Ecoutez, je suis désolé de ne pas m’être pointé depuis six mois, mais j’étais devenu fou.
- Oh pas de problème. C’est d’ailleurs ce qu’on s’était dit. Ca arrive tout le temps. Quand peut-on espérer vous voir ? »

Ou encore l’explication des pratiques alimentaires des anglais :

« C‘est en mangeant des sandwiches dans les pubs les samedis à midi que les Britanniques cherchent à expier leurs pêchés nationaux. La teneur exacte de ces pêchés n’est pas claire pour eux, mais ils préfèrent ne pas approfondir. »

Ajoutez à ça une histoire toute mignonne (limite guimauve mais c’est rigolo) et une vague quête pour expliquer pourquoi la Terre est encore là, et vous obtenez un bon petit bouquin sympathique, et une envie certaine de continuer avec le dernier tome, Globalement inoffensive.


CITRIQ