jeudi 30 septembre 2010

Doctor Who - Saison 2


Après une très bonne saison 1 avalée en un rien de temps, ça ne surprendra personne que je me sois attaquée à sa suite illico presto, et encore je me suis calmée puisque j’écris cet article en n’en étant qu’« au » troisième épisode de la saison 3. Essayiez un peu de vous arrêter de regarder pour écrire quoi que ce soit,quand vous regardez Doctor Who, vous allez voir comme c’est facile…

Je vous épargne la présentation, la recette est exactement la même en tout point à celle de la saison 1, sauf en un seul élément, et de taille : on change de Docteur. Adieu Christopher Eccleston qui est remplacé par David Tennant, qui sera notre dixième Docteur pour ce voyage fou.


Cela nécessite un petit temps d’adaptation, parce que le neuvième Docteur avait quand même un certain charme (surtout sa voix), et sur le coup on se sent un peu floué quand on nous le remplace par un grand gringalet surexcité qui parle tellement vite qu’on a du mal à le suivre.

Bon à sa décharge, David Tennant est tout de même super craquant, spécialement quand il met ses lunettes, je ne sais pas pourquoi, mais je trouve que ça le rend irrésistible (*insérer ici des torrents de bave*). L’aspect esthétique mis à part, il offre un docteur plus chien fou que le précédent, moins dans la retenue. Ça demande un temps d’adaptation, mais on s’y fait et on devient vite complètement accro.


Pour le reste, la saison 2 s’inscrit dans la continuité de la saison 1 comme je le disais, à ceci près que les personnages sont plus développés, dévoilant des facettes intéressantes : le Docteur notamment, Rose bien sûr, et Mickey qui se joint même au duo le temps de quelques épisodes.

Pour le reste, on voyage à toutes les époques, on en prend plein la vue, du rire, des larmes, de l’angoisse, du drame, du mystère… c’est un vrai délice comme d’habitude, le seul reproche que je ferais c’est que les épisodes sont beaucoup moins liés entre eux. En tout cas je ne peux résister à revenir en détail sur chaque épisode. Beware the spoilers, bien évidemment !
 

Christmas Special : The Christmas Invasion 
Bon techniquement c’est l’épisode spécial de Noël qui va entre les deux saisons, mais il fait une très bonne intro à la saison 2. Je me suis tout à fait retrouvée dans les doutes de Rose face à ce nouveau Docteur différent (et accessoirement dans le coma), jusqu’à qu’il se batte en pyjama à l’épée contre un alien avant de faire une référence à Arthur Dent : le coup de cœur ! J’ai bien aimé également le retour d’Harriet Jones, qui se présente toujours, même comme Prime Minister !

1. New Earth
Grosse dose de guimauve sur le début, émerveillement de la découverte de New Earth, et puis le retour de Cassandra (mouahah !). C’est bien rigolo quand elle possède Rose (et le Docteur), et j’avoue que tous mes doutes sur le Docteur se sont effacés avec le final où se lance dans son opération pour sauver tout le monde…

2. Tooth and Claw
Un épisode dans le passé, chic, ça serait mieux si Rose ne l’avait pas passé en mini-jupe (oui moi j’aimais bien quand elle se costumait comme dans l’épisode de Dickens quoi…). Bon ceci dit on s’amuse bien entre des passages très film d’horreur, et j’aime bien quand Rose se décarcasse pour s’en sortir (au lieu d’essayer de gagner son pari). Le final où la Reine les remercie est énorme dans son genre.


3. School Reunion
Très intéressant cet épisode, avec le retour d’une ancienne compagne du Docteur. C’est marrant de la voir complètement antagoniste avec Rose, puis qu’elles se retrouvent à rigoler ensemble au lieu de sauver le monde… L’échange entre Rose et le Docteur en milieu d’épisode sur son immortalité est très intéressant et très fort, c’est là qu’on commence à voir le Docteur sous un autre jour. Autre effet secondaire, on ne regarde plus Uther dans Merlin de la même façon après cet épisode !

4. The Girl in the Fireplace
Cet épisode est un peu une bombe émotionnelle, mais à retardement. Sur le coup il ne m’a pas plus marqué que ça, je râlais que le Docteur faisait des infidélités à Rose qu’on voyait d’ailleurs assez peu… pourtant en y repensant, il m'a bien marqué celui-là. L’histoire de la vie de la Pompadour vue par différentes fenêtres, sa relation avec le Docteur… mention spéciale aux robots qui sont superbes et à la musique qui me donne envie de pleurer à chaque fois que je l’écoute.

5&6. Rise of the Cybermen / The Age of Steel
Pas de voyage dans le temps pour une fois, mais dans une réalité alternative, ce qui permet un sympathique exercice de « What if ? » entre le père de Rose toujours en vie, et Mickey qui s’appelle Ricky dans cet univers-ci. J’ai beaucoup aimé le chien qui s’appelle Rose, je m’attendais à tout sauf ça ! Les Cybermen sont plutôt flippants, à la fois très proches des Daleks et très différents. J’ai bien aimé les premières transformations sur fond de Le lion est mort ce soir pour couvrir les hurlements et l’infiltration de l’usine à la fin en plusieurs équipes, avec Mickey qui s’affirme (mais décide de rester dans cette réalité *snif*).


7. The Idiot's Lantern
J’aime beaucoup l’ambiance années 50 de cet épisode, et le fait d’exploiter la télévision comme grand méchant de l’histoire est vraiment une chic idée. Le Docteur et Rose sont juste trop mignons dans cet épisode, notamment le début lors qu’ils partent en scooter mais aussi quand ils s'incrustent chez les gens comme ça.

8&9. The Impossible Planet / The Satan Pit
Il est très surprenant ce double épisode. L’idée est un classique du film de SF (l’alien qui décime l’équipage), mais la dimension « impossible » de la chose (religieuse même, on peut oser le terme) brouille un peu les frontières. C’est intéressant de voir les doutes du Docteur, et j’ai bien aimé Rose voir la direction des opérations pour sortir tout le monde de ce pétrin.


10. Love & Monsters
Un épisode sans Docteur ou presque, c’est drôlement bizarre, mais j’ai bien aimé le concept (et ça m’a bien fait rire d’y voir Mimi Geignarde !). Et puis l’un des rares passages où on voit le Docteur au début, c’est du grand n’importe quoi (avec l’alien et les seaux). Par contre la conclusion a un petit côté glauque quand même…

11. Fear Her
Pas grand-chose à dire sur celui-là, il est plutôt léger et classique, un peu comme le calme avant la tempête du coup il ne m’a pas marqué tant que ça. Ceci dit j’ai bien aimé le concept de l’alien-enfant, Rose qui manie si bien la pioche (toujours avec beaucoup de répondant en plus !), et le Docteur qui porte la flamme olympique à la fin (le pur moment gratuit)

12&13. Army of Ghosts / Doomsday
Le fameux double épisode final. Il y a beaucoup de choses à dire sur celui-là. On démarre sur une intrigue étrange, qui éclaire sur ce qu’est le mystérieux Torchwood mentionné depuis le début de la saison (je compte bien regarder le spin-off à l’occasion). J’ai beaucoup aimé la mini-référence à Ghosbusters, puis le Docteur qui fait passer Jackie pour Rose, Rose qui s’infiltre discrètement… le final du premier épisode m’a fait exploser de rire : comme s’ils n’avaient pas assez de problèmes avec les Cybermen, voilà les Daleks !

Le 2e épisode est épique. On démarre avec une rencontre d’anthologie au sommet entre Cybermen et Daleks (la reproduction qu’en a donné Isil au pique-nique de la Blogboule est un peu ce qui m’a décidé à regarder la série d’ailleurs). Et toutes les péripéties qui s’enchainent, Rose qui tient tête aux Daleks, les retrouvailles de ses parents (de dimension différente), et le final juste...

En fait j’étais persuadée que Rose allait mourir. Entre toutes les allusions pendant la saison et le fait que je savais qu’elle ne serait pas dans la saison 3, c’était assez logique vu qu’elle n’était pas du genre à être laissée au bord de la route. Du coup ça m’a surpris, je me suis même dit qu’il aurait été moins cruel de la tuer. En tout cas le final sur la plage est déchirant, surtout qu’ils prennent le temps de le mettre en place, avec cette musique qui peut vous hanter un moment…


Je n’en ai pas encore parlé d’ailleurs, mais toutes les musiques de la série sont très chouettes, avec tout un système de leitmotiv (on peut prévoir l’arrivée des Daleks à la fin de la saison 2 rien qu’à la musique en fait). Elles occupent en ce moment le sommet de ma playlist d’ailleurs, et ce n’est pas près de changer, en tout cas pas avant d’avoir fini la saison 5. Mais ça ce n’est pas pour tout de suite (dit-elle alors qu’elle arrive à la fin de la 4e au moment où elle publie cette chronique).

dimanche 26 septembre 2010

Le Guide de la broderie galactique

Histoire de ne pas parler toujours bouquins (ou Doctor Who, oui il risque de monopoliser l’antenne un petit moment), je fais un petit encart broderie pour changer, pour une fois que je pense à garder trace de mes réalisations… Pour le swap Star Wars, j’ai réalisé en août une serviette brodée sur le thème du Guide Galactique (pour ceux qui ne voient pas le lien, cet article n’est pas pour vous), juste pour prouver que broderie et geekerie font tout à fait bon ménage…


En fait je suis surtout fière de ma technique ultra moderne pour réaliser le modèle de broderie sur ordinateur… En effet, outre le traditionnel « Pas de panique ! » facile à dessiner, je voulais aussi mettre le logo issu du film .


C’est là où ça se corsait, évidemment on ne trouve pas des modèles tout prêts sur Internet, quoique j’ai presque trouvé un équivalent sur un sac brodé, qui m’a fourni la base (d’ailleurs en passant en terme d’objets geeks, je vous conseille de visiter Star Wars Crafts et Geek Crafts, c’est impressionnant ce que les gens arrivent à faire).

Ensuite, j’ai tout fait sur Photofiltre, qui est vraiment un logiciel merveilleux dans son genre. Je suis partie de l’image du sac brodé, pour réussir à sortir un contour clair du motif, et j’ai retravaillé jusqu’à obtenir l’image que je voulais broder



Et c’est là où le miracle intervient, en fouinant dans les menus, Photofiltre dispose d’un filtre « point de croix », qui est capable de convertir une image en modèle de broderie. Bon ce n’est pas parfait, et ça nécessite quelques paramétrages en fonction de la taille de ce que vous voulez faire, plus des retouches derrière, mais quand on ne sait pas se servir d’un crayon, ça fait des miracles !


Après quoi on peut retoucher, et faire la même chose pour le message (c’est même beaucoup simple, on se fait une image avec juste un texte sur fond blanc et voilà !). Pour peaufiner tout ça et parce que j’avais besoin d’une version papier, j’ai retranscris tout ça sur papier millimétré.


D’habitude je fais ça sur petits carreaux mais là il m'aurait fallut au moins 4 pages pour tout faire tenir. Le problème, c'est que du coup j’ai créé des décalages sans m’en rendre compte comme mes croix n’étaient pas très régulières. Mais une broderie sans erreurs, ça serait presque trop ennuyeux non ?

Et après, sortez les aiguilles et le fil à broder ! Ce qui est assez drôle c’est qu’une fois le dessin fait, on penserait que ça va se broder très vite, mais non, on n’en finit jamais (ou presque). Ca m’a pris une grosse semaine de broderie intensive (2h par jour voir plus) pour en venir à bout mais le résultat en valait la peine.

Si c’était à refaire, j’opterais plutôt pour un motif rempli, avec un contour noir et la planète en bleu, ça rendrait mieux je pense… Mais bon là je manquais de temps, et j'avoue avoir ma dose de broderie pour l'année là.

Evidemment c’est bien après que j’ai découvert cette page recensant les serviettes « officielles » H2G2...

vendredi 24 septembre 2010

Doctor Who - Saison 1

J’avais beaucoup entendu parler de Doctor Who (la faute à des fans hardcore dans mon entourage ^^), mais je n’avais jamais pris le temps de me pencher dessus. Histoire de mourir moins bête, j’ai décidé de regarder un épisode de la première saison (enfin techniquement c’est la 27e mais passons), et ça a été le coup de foudre immédiat.

Doctor Who suit les pas du Docteur, un extra-terrestre qui voyage grâce à son TARDIS, un vaisseau capable de se déplacer dans le temps comme dans l’espace. Il passe (très) souvent sur Terre (où il récupère ses compagnons de voyage), à des époques différentes, pour la sauver dans 99% des cas d’une menace alien.

Cette série de science-fiction existe en fait depuis 1963, et a vu défilé différentes incarnations du docteur. Cette saison 1 est en fait la première de la reprise de la série en 2005, avec le 9e Docteur incarné par Christopher Eccleston (et son incroyable sourire), qui voyage en compagne de Rose Tyler, une jeune londonienne qui mène une vie monotone d'employée dans un magasin de vêtements.


Elle rencontre le Docteur un soir dans les sous-sols du magasin dans lequel elle travaille, où les mannequins semblent animés de sérieuses pulsions meurtrières. Après quelques péripéties, ils découvrent qui est derrière tout ça, mettent fin à ses actions, et le Docteur invite Rose à l’accompagner dans ses voyages.

Voilà pour le premier épisode, la suite nous emmène assister à la fin de la Terre (et à quelques étapes intermédiaires), rencontrer Charles Dickens, sauver la planète d’une menace alien (encore !)… on n’a vraiment pas le temps de s’ennuyer.

La première chose qui m’a marqué, dès le premier épisode, c’est le ton décalé de la série. Le Docteur lui-même est un personnage peu conventionnel, avec son éternel grand sourire plaqué sur le visage. Mais ce qui donne le « la » d’emblée, c’est cette scène dans le premier épisode où on voit Rose et le Docteur, main dans la main (alors qu’ils se connaissent depuis… 20 minutes d’épisode ?), courir vers le danger en riant comme c’était tout naturel.

D’habitude j’aime assez moyennement les séries un épisode/une histoire, parce que du coup on se retrouve souvent avec deux trois très bons épisodes au milieu d’une mer d’épisodes moyens faute d’un réel fil conducteur, mais on ne trouve rien de cela sur Doctor Who.

Les scénarios sont bien peaufinés, suffisamment riches pour donner des épisodes simples ou doubles où on ne s’ennuie pas, alors que l’idée de départ ne laisse pas forcément beaucoup de place à l’originalité. Et pourtant bien qu’on soit souvent sur un cas d’alien sur Terre qui provoque des bouleversements, le résultat n’est jamais le même, avec des passages parfois très film d’horreur, parfois plus SF… et pas que. Il n’est pas rare de commencer l’épisode avec le sourire et de sortir les mouchoirs à la fin, car les épisodes sont souvent aussi drôles qu’émouvants, basculant de l’un à l’autre sans prévenir.

L’univers déployé est plutôt fascinant, surtout qu’il est drôlement bien rendu. Si les premiers épisodes ont des images de synthèse parfois très cheap, les décors, les costumes, tout contribue à mettre dans l’ambiance. Mention spéciale au 2e épisode qui voit défiler une horde d’aliens à pourrait presque faire de l’ombre à la célèbre cantina de Mos Eisley.


Et puis, les personnages sont très attachants : le Docteur gentiment fou (mais ne vous y fiez pas, ça lui arrive de péter un boulon et c’est très impressionnant d’ailleurs), Rose, si pleine de vie, mais aussi tous les seconds rôles. C’est quelque chose qui m’a surpris mais on s’attache à tous ceux qu’on croise, qu’ils apparaissent dans plusieurs épisodes comme le Capitaine Jack, la mère et le copain de Rose, ou juste un seul (comme la bonne dans l'épisode avec Dickens, ou le couple sur le point de se marier dans Father's Day).

Bref dès les premiers épisodes, ça a été le coup de cœur, et ce n’est pas près de s’arrêter (oui j’en suis à la saison 3, j’ai comme qui dirait du mal à arrêter pour écrire mes chroniques…). J’aimerais vous parler de mes épisodes favoris, mais sur les treize épisodes j’aurais du mal à en éliminer un seul, alors du coup je vais faire dans le détail. Bien évidemment, si vous n’avez pas vu la série, passez votre chemin, spoilers assurés !


1. Rose : 
Cet épisode me fait penser à Ghosbusters avec son intrigue et ses effets spéciaux un peu pourris. Ce qui explique sans doute que j’ai facilement accroché, bien que j’ai eu très peur au début en voyant Rose. Mais les répliques tordues et les interventions inopinées du Docteur fonctionnent à merveille (le passage au resto avec le champagne).

2. The End of the World : 
Premier voyage qui nous emmène à la fin de la Terre (non sans un petit pincement de cœur vu le sujet) avec une foultitude d’aliens comme pour montrer le potentiel de la série. Autant je n’ai pas trouvé les images de synthèse extraordinaires, autant j’ai adoré les costumes et maquillages (surtout les Arbres).

3. The Unquiet Dead : 
Je regrette qu’il y ait finalement peu d’épisodes dans le passé (vraiment dans le passé, pas juste 20 ans en arrière), parce qu’ils sont quand même bien rigolos avec l’intervention de célébrités en plus. Charles Dickens qui se retrouve en pleine aventure de Noël, c’est quand même drôlement bien pensé.

4&5. Aliens of London & World War Three : 
Premier épisode double, je l’ai bien aimé celui-là. Toute la blague sur les pets était un peu lourdingue à force (c’est un classique de Merlin aussi), mais j’ai beaucoup aimé les multiples twists (le faux vaisseau, les aliens qui ne sont pas là pour conquérir mais pour vendre la planète), les interactions entre Mickey et le Docteur, cette chère Harriet Jones…

6. Dalek : 
Beaucoup de choses à dire sur celui-là. La première rencontre avec un Dalek surprend, parce qu’on a du mal à croire que cette espèce d’astromécano steampunk puisse être dangereux… Les échanges avec le Docteur sont aussi bien flippants tellement on a pas l’habitude de voir aussi violent (dans son propos comme dans ses actes). Et la dernière confrontation entre le Dalek et le Docteur met vraiment mal à l'aise dans son genre.

7. The Long Game :  
Pas l’épisode le plus marquant en soi coté scénario, mais il pose les bases (et le décor) pour le final. Et c’est marrant de voir comment se passe l’intégration d’un 3e larron (qui ne dure pas) dans l’équipe. J'aime beaucoup tout le passage où il se fait implanter un ordi dans la tête (brrr), avec la nana qui insiste lourdement.

8. Father's Day : 
 Mon favori, cet épisode est une vraie bombe émotionnelle. Certes le scénario est pas hyper cohérent (c’est le problème des paradoxes temporels), mais la dispute entre Rose et le Docteur, les interactions entre Rose et son père… c’est un épisode humainement très riche, et très émouvant.

9&10. The Empty Child / The Doctor Dances : 
 Ce que j’aime bien c’est qu’il y a de tout dans cet épisode : du film d'époque, de l’angoisse (ah la voix du gamin, la machine qui tape toute seule…), du rire (ah Captain Jack), de la SF en pleine Seconde Guerre Mondiale, de l’émotion… vraiment un pur moment de bonheur !

11. Boom Town :  
Un petit épisode léger avant le final, qui m’a bien fait rire parce qu’entre ce qu’on nous en montre en preview et l’épisode en lui-même, il y a un monde. Mention spécial au diner entre le Docteur et la Slitheen, et à la présence de Captain Jack qui a l’air décidé à s’incruster !

12&13 Bad Wolf / The Parting of the Ways : 
 Le final bien évidemment écrase tous les autres. Le début avec les émissions de TV réalité est énorme, de tous les futurs évoqués celui-là ne me parait pas le plus improbable. Et puis juste avant la fin du premier épisode tout bascule complètement avec la « mort » de Rose et l’apparition des Daleks. La suite est épique, je trépignais presque devant mon écran tellement c’était intense : la bataille désespérée, le Docteur qui renvoie Rose, qui du coup se bat pour le retrouver, les Daleks complètement flippants, le final avec le Time Vortex... juste énorme. Comment vous voulez ne pas vous jeter sur la saison 2 après ça ?

De manière générale les épisodes sont tous très riches, et on se rend compte, arrivés à la fin, qu’ils sont bien plus liés entre eux qu’on pourrait le croire (entre autres avec l’histoire de Bad Wolf mais pas que), ce qui donne envie de tous les revoir, ne serait-ce que pour repérer les petits détails ci et là… j’en ai bien re-survolé quelques-uns, mais j’avais surtout envie de continuer sur la saison 2, bien qu’on change de Docteur… D'ailleurs, vous devriez en entendre parler sous peu...


mercredi 22 septembre 2010

H2G2 6 : Encore une chose... - Eoin Colfer


Je n’avais pas spécialement prévu d’enchainer sur le 6e tome de H2G2 à peine sortie des cinq premiers, mais lors de mon dernier passage à la bibliothèque, Encore une chose... m’a comme qui dirait tendu les bras depuis le présentoir des nouveautés…

L’idée d’une suite au Guide Galactique m’a toujours semblé un peu saugrenue, dans la mesure où c’est une œuvre qui colle avec son auteur, qui l’a suivi sous toutes ses formes (radio, roman, série télé…) ou presque. Cependant, ayant quelques affinités avec Eoin Colfer (aka le papa d’Artemis Fowl), je me suis décidée à tenter l’aventure, pour me faire une idée.

En toute honnêteté, à l’image des tomes précédents, se lancer dans un résumé serait fastueux, et surtout complètement inutile dans la mesure où l’intrigue reprend là où s’arrêtait Globalement inoffensive et continue ailleurs, avec des histoires de dieux, d’immortels, de matière noire, de Vogons, d’irlandais et de fromage.

Mais alors qu’est que ce que ça donne ? Voilà la question sur toutes les lèvres. Pour être honnête, j’ai été plutôt agréablement surprise par cette lecture, qui n’est pas un Douglas Adams (évidemment) mais bien un Guide Galactique, quoique un peu différent.

Le début (les cinquante premières pages plus exactement) est assez confus, et je suis demandée un moment où l’auteur nous emmenait, bien que les quelques digressions du Guide soient tout à fait dans le ton. Et puis, tout à coup la situation redevient plus censée, (autant qu’elle puisse l’être dans un tel univers), et on plonge dedans avec plaisir.

Eoin Colfer a ramené tout le casting habituel (exception faite de Marvin bien sûr), ainsi que quelques personnages qui n’avaient fait que de petites apparitions jusque-là, et qui deviennent désormais des éléments importants de l’histoire. Du coup, avec Zaphod de retour, on se retrouve forcément embarqué dans un voyage douteux, en compagnie d’Arthur, Trillian, Ford et Aléa (vous ne connaissez pas Aléa ? Qu’est que ce que vous faites là ?).

Coté humour, Eoin Colfer arrive à rendre quelque chose de très proche de l’œuvre d’origine. Outre les multitudes interruptions délirantes du Guide toujours très à propos, descriptions et dialogues sont souvent fort drôles eux-aussi. Ma scène préférée, à partir de laquelle j’ai vraiment commencé à aimer le bouquin, est celle où Hillman Hunter fait passer un entretien d’embauche à Cthulhu.

Hillman tapota le curriculum vitae. « J’ai ici une phrase surlignée. Dans la case ‟statut actuel₺, il est marqué : ‟mort mais rêvant₺. Pourriez-vous développer ce point ? Etes-vous mort monsieur ? »

La plupart des scènes sur la planète Nano sont bien sympathiques, ainsi que celles à bord du Tanngrísnir, et c’est assez marrant de voir Eoin Colfer se moquer des Irlandais comme Douglas Adams le faisait des Anglais. Et puis, l’auteur s’amuse à réutiliser plein d’éléments des anciens tomes, comme les vaches du Dernier Restaurant avant la fin du Monde notamment.

La grande différence avec H2G2, c’est que Encore une chose... est un roman bien plus structuré. On n’est pas baladé à droite à gauche sans raison, on sent une intrigue poindre derrière, et aucun personnage n’est laissé sur le bord de l’autoroute galactique pendant deux tomes sans raison apparente. Pour le coup, je trouve que c’est plutôt une amélioration par rapport au fouillis Adams-ien qui finit par lasser un peu.

Cependant, cette construction trop parfaite, c’est un peu l’élément qui peut faire tiquer, avec ces personnages tous habilement réutilisés, la multitude des références trop bien maitrisé tout en rajoutant quelques idées personnelles… ça n’est pas un mauvais point en soi, mais disons qu’on comprend bien au final qu’on a affaire à une fanfiction. Une très bonne fanfiction ceci dit.

Eoin Colfer maitrise très bien l’univers du Guide Galactique comme un bon fan, et sait très bien le réutiliser, arrivant presque à égaler Douglas Adams. Du coup, j’ai trouvé cette lecture aussi plaisante que les tomes originaux du Guide Galactique. Certes tout ça a sûrement un parfum commercial (une suite est prévue je crois en plus), mais si toutes les suites et les romans sous licence étaient aussi bien écrits, ça serait le paradis sur Terre (à condition que les Vogons nous en laissent une, bien sûr !).

CITRIQ

dimanche 19 septembre 2010

La Der des Etoiles - A3R Roberts


D’habitude je ne suis pas une grande lectrice de ce genre de bouquins parodiques. Il faut dire que j’en ai tellement écrit (ah ma première parodie Star Wars écrite au collège…) ou lu (ah les fanfictions) que j’ai du mal à me motiver à en acheter, ou même à rentrer dedans. Mais j’avais besoin d’un petit texte léger entre deux chapitres du Seigneur des Anneaux, et comme il était dans mon colis de swap, je me suis lancée pour me faire une idée.

La Der des Etoiles, comme vous l’aurez compris, s’attaque à la sacro-sainte double trilogie Star Wars, en commençant par le milieu. Inutile donc de vous faire un résumé, vu qu’on retrouve la même histoire dans les grandes lignes, sauf que tout est bien évidemment détourné, y compris l’intégralité des noms comme dans tout roman du même genre.

L’humour n’est pas toujours très fin, et j’avoue que j’ai un peu de mal avec ces jeux de mots un peu vaseux sur les noms : Tatooine devient Tatoogouine, planète où l'on trouve des suédois adeptes du naturisme. Mais j’avoue tout de même avoir bien ri devant le nom de Ben Kenobi qui devient Benne Ken&Barbie. Assez ironiquement dans la parodie SW qu’on avait écrite avec des copines au collège, il s’appelait Hobbie le Premier Kenbarbie.

J’ai trouvé le début assez longuet, si certaines idées sont rigolotes, le bouquin est un peu lourd (comme le coté Lourd de la Farce qu’il mentionne sans cesse, justement). C’est sans doute parce que l’humour repose beaucoup sur des situations visuels, moins sur l’écriture, du coup ça rendrait mieux à l’écran que sur le papier…

(il existe un épisode de Minus&Cortex qui parodie Star Wars en jouant sur la Force/Farce, et ça fonctionne très bien parce que c’est un dessin animé… mais là sur papier…)

Je me demande si cela n’est pas dû aussi à la traduction. Evidemment le traducteur a dû adapter le texte et les jeux de mots, mais je me demande si ça ne passait pas mieux en anglais, Ca ne serait pas la première fois qu’un traducteur se serait senti obligé d’en rajouter une couche en vf. Malheureusement c’est quand on aurait bien besoin de pouvoir lire les premières pages en vo sur Amazon qu’elles ne sont pas disponibles…

Bref je me suis un peu ennuyée, et puis arrivée aux 2/3 du bouquin, alors que l’auteur termine l’ancienne trilogie pour s’attaquer à la nouvelle, je ne sais pas ce qu’il s’est passé, si l’auteur a pris des substances illicites, mais tout change.

L’histoire part complètement en live (mais alors complètement), s’affranchit presque totalement du scénario de base, et expédie en moins de 100 pages trois épisodes quand il a mis 300 pour les trois autres (finalement ce bouquin aurait été génial s’il avait fait 200 pages et non le double).

Rien que le générique de l’épisode 1 (chaque épisode en a un dans le livre) vaut le détour. On y lit ainsi :

« Nous sommes dans la quatre centième année de la Consolidation Fédérale Galactique ; la planète Nabo est actuellement défavorisée par la sous-clause dix-sept du code intergalactique des impôts qui stipule que le nombre d’exemptions déductibles par tête de pipe accréditée dépend de la déclaration faite au ministère des Douanes et du Commerce interstellaire, ainsi que de la déclaration des revenus faite au ministère des impôts, et que les instances de la planète ont oublié de prévenir le centre planète de l’URSAFF que leur DAS 9000 devait passer en DAS 9001 (un changement de liasse fiscale pour des raisons de commodité qui faisait passer Nabo de la catégorie « priorité faible » à « priorité moyenne » dans leurs Déclarations Trimestrielles de Transparence), et ce malgré la tolérance de deux semaines autorisées par la Consolidation Fédérale Galactique. »

Et ce n’est que le premier paragraphe, on en prend pour deux pages comme ça. C’est fou, c’est drôle, ça réécrit l’histoire de A à Z, bref c’est très plaisant à lire et ça rattrape le début plutôt poussif. Du coup ce n’est pas une trop mauvaise lecture (que je soupçonne d’être un poil plus intéressante en VO), pourvu que vous l’empruntiez ou qu’on vous l’offre…

CITRIQ

mercredi 15 septembre 2010

The Fellowship of the Ring - J.R.R. Tolkien



Après Bilbo le Hobbit, aimable introduction à l’incroyable univers de Tolkien, il est temps de passer aux choses sérieuses avec le premier tome du Seigneur des Anneaux, la Communauté de l’Anneau, ou The Fellowship of the Ring, comme on l’appelle si bien en VO. Les vacances sont finies, croyez-moi.

Je me disais que ça allait être facile, et bien je me trompais grandement. Autant le Hobbit est un délice à lire en VO, autant sur ce tome-là, j’ai sué à grosses gouttes. Beaucoup de descriptions précises, du vocabulaire à la louche, et une certaine lourdeur dans le texte, comme quoi la traduction française n’est pas entièrement responsable de cette difficile introduction à la Grande Guerre de l’Anneau.

Alors que pendant longtemps le tome 1 a été mon favori, j’en aurais presque fait une déprime tellement je pataugeais sans avancer. Heureusement, les Hobbits ont fini par arriver à Bree et une fois Rivendell, ça allait même beaucoup mieux. Me voilà obligée d’appliquer mes propres conseils : il faut s’accrocher au début, ça en vaut la peine !

The Fellowship of the Ring suit les pas de Frodo, qui si on se fie aux arbres généalogiques fort complexes des Hobbits, est un cousin plus ou moins éloigné de Bilbo (selon l’arbre généalogique qu’on étudie, mais on les considèrera comme oncle et neveu pour faire simple), qui l’a choisi pour héritier. Le jour de ses 33 ans (et des 111 de Bilbo qui donnent lieu à une grande fête), Bilbo disparait, et le voilà qui hérite de tous ses biens, Cul-de-sac mais également son anneau magique ramené de sa précédente aventure.

Mais voilà que Gandalf perce à jour les secrets de cet anneau, qui est en fait l’Anneau Unique forgé par le Seigneur des Ténèbres. Histoire d’éviter que celui-ci puisse conquérir et dominer toute la Terre du Milieu, l’Anneau doit être détruit, et voilà Frodo embarqué dans un grand voyage qui le conduira bien loin de chez lui à travers forêts et montagnes…


The Fellowship of the Ring est surprenant à relire quand on a les films bien en tête, parce que là où le film est expéditif, le livre lui prend tout son temps. Et encore faut-il qu’il démarre. La version anglaise actuelle ne contient déjà que trois préfaces : une note à cette édition et une note relative à l’édition du 50e anniversaire qui relatent les évolutions du texte (en gros, plus on corrige, plus y’a de fautes), ainsi que la préface de la deuxième édition rédigée par Tolkien lui-même).

Cette préface est d’ailleurs très intéressante. Tolkien revient sur les circonstances de l’écriture du Seigneur des Anneaux, et aborde la question du « message » de son œuvre (qui n’est absolument pas une analogie de la Seconde Guerre Mondiale). Pour les francophones, je ne crois pas que cette préface n’ait jamais été intégrée à une édition française, mais on peut la lire dans l’ouvrage de Vincent Ferré Sur les rivages de la Terre du Milieu.

Après cet enchainement de préface, le fameux prologue Concerning the Hobbits offre vingt pages d’informations sur nos fumeurs de pipe préféré, et une fois passée cette petite présentation, l’histoire peut enfin commencer… ou presque.

J’ai toujours trouvé marrant à quel point ce tome prend son temps. Imaginez un peu que presque 18 ans passent entre le moment où Bilbo laisse son anneau à Frodo, et le départ de Frodo de la Comté. Et encore, lorsque Frodo prépare son départ, il organise son déménagement (!), ce qui lui prend deux mois. Après quoi, alors qu’il se sait déjà poursuivi par les cavaliers noirs et en route pour Bree, il trouve encore le temps de s’arrêter dans sa nouvelle demeure pour prendre un bain, un bon repas et une bonne nuit de sommeil.

Bienvenue chez les Hobbits, ils n’ont vraiment aucun sens commun !

Bref le livre 1 est vraiment complètement décalé. Avant d’atteindre Bree, on a l’impression de ne pas être dans le même monde. Un peu comme si on en était encore dans le Hobbit. Tom Bombadil en est un exemple typique, il ne cadre pas dans la mythologie de Tolkien et suscite bon nombres de théories à son sujet d’ailleurs (comme à cette adresse).

Et puis, sur la route de Rivendell, on sent qu’on a réellement basculé dans l’univers du Seigneur des Anneaux, plus « solide » et proche de ce qu’on va trouver dans tous les autres textes de Tolkien. Ce basculement se ressent surtout en Lorien. Pensez aux elfes de la forêt de Mirkwood rencontrés dans le Hobbit, qui ressemblent à des fées avec leur palais en sous-sol, et comparez-les aux elfes de la Lorien, leur histoire, leurs chants, leurs vêtements, leurs demeures…

Globalement, j’ai trouvé à la relecture que ce premier tome du Seigneur des Anneaux était un peu confus, avec des personnages qui sont finalement très peu mis en avant. La Communauté de l’Anneau est quasiment une sorte d’entité à elle seule dans laquelle les caractères de chacun ne s’affirment pas plus que ça.

C’est sans doute dû à un certain manque d’action (malgré quelques péripéties, nos héros sont surtout occupés à marcher/manger/dormir), mais cela se fait au bénéfice d’un univers incroyable qu’on découvre petit à petit par les chansons, les évènements rapportés (sans doute les meilleurs morceaux du livre, le Conseil d’Elrond reste pour moi un des passages les plus passionnants) et les allusions plus ou moins directes à des évènements antérieurs. D’ailleurs, c’est un livre qui se lit s’apprécie beaucoup plus je pense après une lecture du Simarillion qui permet de mieux comprendre toutes ces références.

Concernant l’apport de la VO, malgré la difficulté à avancer, je dois reconnaitre que j’ai tout de même beaucoup plus apprécié les chansons que d’ordinaire, qui sont beaucoup plus agréables à lire, même si j’avoue avoir survolé les quatre pages de la chanson d’Eärendil par Bilbo parce que je commençais à avoir du mal à suivre (ce qui promet pour les Lais de Beleriand, qui comme son nom l’indique est juste un poème gigantesque…).

Autre point très intéressant, c’est de voir la fidélité du film en matière de dialogues, qui sont repris mot pour mot dans certains passages. Pas toujours par la même personne, pas toujours au même moment, mais c’est tout de même assez impressionnant. J’ai beaucoup apprécié de retrouver la trace des chansons, jamais là où on s’y attendait d’ailleurs. C’est assez marrant de retrouver la chanson assez sinistre que chante Pippin dans le film du Retour du Roi au début du livre, sur un ton plus joyeux finalement.

Et tout ça, on le retrouve également dans les Deux Tours, mais ceci est une autre histoire…

CITRIQ

dimanche 12 septembre 2010

Pas de panique ! - Neil Gaiman


Cela faisait bien longtemps que je ne vous avais pas servi du Neil Gaiman (bon en fait ça fait un gros mois mais passons), et il est peu probable que vous ayez entendu parler de celui-ci à moins d’être passionné par… l’œuvre de Douglas Adams.

Oui, souvenez-vous, j’avais parlé d’un bouquin de Gaiman acheté par pur fanatisme qui m’avait amené à découvrir H2G2, et bien je n’ai pas pu m’empêcher de le relire pour conclure mon aventure dans l’univers farfelu de Douglas Adams, dès que j’ai remis la main dessus (le seul Gaiman que je n’ai jamais réussi à égarer, c’est une honte !).

Pas de panique ! Douglas Adams et le Guide galactique, de son titre complet, n’est pas un roman mais une biographie de Douglas Adams (et du Guide galactique, tiens donc, ça vous surprend), riche en anecdotes, en explications sur les différents versions du Guide, en documents divers et en bonnes tranches de rigolade.

Ce ne serait même pas surprenant vu le sujet, mais reconnaissez quand même que c’est assez rare qu’on ait l’opportunité de rire en lisant ce genre de texte. Entre les extraits d’entretien avec Douglas Adams, les fragments du guide sous toutes ses formes, et la plume de Neil Gaiman qui parodie à moitié le Guide Galactique, non sans rajouter une touche plus personnelle d’humour qui me rappelle certains passages de ses romans humoristiques, c’est un texte plaisant à lire.
Comme tout ce qu’écrivit jamais Douglas Adams, le roman fut rendu en retard.
Une grande quantité d’anecdotes courent à propose de la capacité surhumaine de Douglas Adams à dépasser les dates limites. Après une enquête approfondie, il semble qu’elles soient toutes authentiques.
Par ailleurs, c’est aussi (et surtout), une biographie fort intéressante qui apporte beaucoup d’éclaircissement sur le Guide galactique, sur comment il a été créé, sous quelle forme… je connaissais le feuilleton radio d’origine, les livres, le film, mais il faut aussi compter avec une série télé, des comics, un livre illustré et un jeu vidéo.

Jeu vidéo auquel vous pouvez jouer à cette adresse, un authentique jeu d’aventure en mode texte comme on en fait plus. Au bout de cinq parties successives, j’ai enfin réussi à sortir de chez moi et à atteindre le pub (et encore, grâce aux indications données à chacune de mes morts). Je ne désespère pas de quitter la planète avant sa destruction, et si je suis motivée, de m’attaquer aux autres jeux vidéo de Douglas Adams, non moins barrés !


C’est très intéressant de voir comment tout cela s’est construit, comment Douglas Adams en est venu à la radio et à l’écriture, les liens qu’il entretient avec Doctor Who dont il a scénarisé quelques épisodes… D’ailleurs, tout devient plus clair quand on apprend que La vie, l’univers et le reste a été écrit à partir d’un scénario pour un film Doctor Who.
Mais le problème du troisième livre, c’est que je disposais d’une histoire ayant réellement un sens, qu’il se produisait tout un tas d’évènements spectaculaires, et que j’avais créé comme personnages une telle bande d’irresponsables qu’avant chaque scène, je me disais « Bon, alors, qui est-ce que je fais intervenir, là ? » Je visualisais mentalement mes personnages, leur expliquais ce qui se passait, et ils me répondaient tous « Ouais ? Et alors ? J’ai pas envie de m’en mêler, moi. »
Le tout est largement entrecoupé d’extraits de… un peu tout en fait, ça va de divers scénario (radio, télé) à un des premiers textes de Douglas Adams écrit à 12 ans, en passant par des encarts publicitaires, des extraits de journaux, et du courrier de fans (trié sur le volet, on regretterait presque que ce chapitre soit aussi court), ce qui donne un coté extrêmement vivant à l’ensemble. Quelques appendices viennent compléter 300 pages déjà bien riches.

Bref, autant ce serait une idée saugrenue de vouloir lire ce livre sans ne rien connaitre à Douglas Adams (quelques connaissances de Doctor Who ne sont pas inutiles sur certains passages), autant c’est un moyen très agréable de conclure la série du Guide galactique. Voyageurs galactiques, amateurs de serviettes et de tord-boyaux pan-galactique, si ce livre croise votre route, n’hésitez pas, c’est un véritable guide du Guide Galactique !

CITRIQ

mercredi 8 septembre 2010

Kick Ass - Mark Millar


Il était tout naturel qu’après avoir vu (et apprécié) le film Kick-Ass, je finisse par jeter mon dévolu sur le comic. Voilà qui est fait, et ça l’avantage de ne pas prendre trop de temps vu que cela tient en deux tomes (plus une suite en préparation qui devrait servir de base au 2e film).

Pour ceux qui auraient un train de retard, Kick-Ass suit les pas de Dave, un lycéen comme les autres qui décide un jour, comme ça, de devenir super-héros. Il enfile une combinaison de plongée et part combattre le crime, se fait tabasser, passe des mois à l’hôpital… ce qui ne l’empêche pas de repartir aussitôt sur pied. Il devient une célébrité lorsqu’il est filmé en train de se battre et que la vidéo est diffusée sur Youtube.

J’avais beaucoup apprécié le film, délicieuse parodie ultra-violente des films de super-héros, mais ça n’était rien comparé à la claque du comic. Là où le film s’amuse gentiment avec les codes du genre, le comic démonte complètement la figure du super-héros, et les rires francs deviennent franchement jaunes sur certains passages.

On a l’occasion de se plonger bien plus dans les motivations derrière les actes de nos super-héros improvisés (Kick-Ass ou le duo Big-Daddy / Hit-Girl), et quand on met l’humour à distance, on se rend compte qu’il y a quelque chose d’assez malsain derrière, qui fait que le comic est plus qu’une simple histoire de super-héros.

Le ton est très noir, surtout dans la deuxième partie, la violence est omniprésente, et les paroles souvent crues, à tel point que je trouve le film fait finalement très lisse en comparaison. Cela n’empêche pas à côté d’avoir des passages franchement rigolos, surtout dans tout le commentaire que peut faire Dave sur la vie de super-héros :

« Soixante-dix ans de comics de super-héros avaient finalement un sens. J’avais pigé pourquoi les super-héros travaillaient par paire, et ce n’était pas parce qu’ils se sentaient embarrassés. Ce n’était pas parce qu’ils se sentaient moins cons en compagnie d’autres gens avec des masques et des capes. Ils faisaient équipe pour une raison très simple : parce que… c’était l’éclate. »

Drôle mais loin d’être stupide, doté d'un ton plutôt adulte, avec un très bon dessin (qui rend à merveille l’ado qu’est Dave), c’est donc une petite série bien sympathique dont je vais guetter la suite…

CITRIQ

lundi 6 septembre 2010

Spirou : Panique en Atlantique - Lewis Trondheim et Fabrice Parme


Sans doute affectée par une fièvre acheteuse liée au fait que j’étais à plus de 20 minutes en voiture de toute librairie pendant les vacances, l’une des rares journées passées en ville au mois d’août s’est irrémédiablement soldée par des achats, et sur les sages conseils de Mr S., je suis donc repartie avec cet album de Spirou, nouveau numéro dans la série Une aventure de Spirou et Fantasio par…, qui fait suite au Journal d’un Ingénu et au Groom vert-de-gris.

Cette fois-ci, c’est Lewis Trondheim et Fabrice Parme, et on change radicalement de ton avec les albums précédents, pour une aventure plus classique et allègrement déjantée. Conserver le même univers aurait été lassant, mais la légèreté du ton de Panique en Atlantique le rend moins marquant que ses prédécesseurs.

Spirou, groom au Moustic Hôtel (pour payer ses factures, dixit lui-même) se retrouve à travailler sur un paquebot translatlantique, sur lequel le comte de Champignac (occupée à expérimenter une nouvelle invention), Fantasio (embarqué par mégarde alors qu’il photographiait des people) et Spip, évidemment. Autant dire que la croisière ne promet pas d’être calme, surtout quand le paquebot commence à jouer au Titanic…

Après deux albums assez sérieux, le ton et l’ambiance changent radicalement. L’Histoire est oubliée et a l’impression de lire une bonne vieille histoire de Spirou, avec une sempiternelle invention de Champignac à base de champignon (what else ?), et un Spirou occupé à gérer un Fantasio surenthousiaste et à bien sûr sauver tout le monde grâce à son courage, son intelligence et tout le reste…

L’album se lit avec plaisir : c’est drôle, léger, bref un pur Spirou, avec des péripéties à toutes les cases et un rythme survolté… un peu trop, c’est le seul reproche que je ferais à Panique en Atlantique. On se retrouve parfois à revenir en arrière pour arriver à tout suivre, alors que c’est un album qui se lirait plutôt d’une traite comme un bon divertissement.

Cependant, après lecture, je n’ai pu m’empêcher de ressortir l’autre Spirou réalisé par Trondheim, à savoir l’Accélérateur atomique.


Cette aventure de Spirou n’en est pas une a été publiée dans la série des Formidables aventures de Lapinot (j’adore cette série). Je n’ai jamais réussi à savoir si le projet n’était pas à l’origine destiné à Une aventure de Spirou et Fantasio par… et avait été refusé.

Assez bizarrement, je me suis surprise à beaucoup plus apprécier la version Lapinot. Celle-ci est moins surchargée scénaristiquement, plus riche en références, et avec des dialogues et des retournements de situation bien fendards, sans parler des incroyables scènes d’action.

Autant dire que si Panique en Atlantique est fort sympathique à lire, je lui préfère nettement la version Lapinot.

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mercredi 1 septembre 2010

Fendragon – Barbara Hambly


J’entretiens dans ma tête une courte liste de livres à emporter à chaque déménagement / sur une île déserte / pour partir dans une galaxie lointaine / après la fin du monde, et figurez-vous qu’on n’y trouve pas que du Gaiman. Ce ne sont pas forcément des chefs d’œuvre, mais ce sont des romans que j’aime beaucoup, que je relis souvent, et qui m’ont beaucoup marqué.

Dans le tas, il y a Fendragon, de Barbara Hambly, qui a été mon premier vrai roman de l’auteur (les deux Star Wars qu’elle a écrit ne comptent pas) et qui m’a poussé vers toutes ses autres œuvres (Darwath, la fiancée du Dieu Rat…). D’ailleurs j’ai toujours le Sang d’Immortalité qui m’attend sur mon étagère. Du coup ça a été un plaisir de le voir choisi comme lecture du mois au Cercle d’Atuan (après une longue campagne de six mois d’acharnement par ma consœur Olya ;), et ça m’a donné une bonne excuse pour replonger dedans et lui consacrer une petite chronique.

Fendragon est un bouquin ne paye pas de mine : entre la couverture draconide et la quatrième de couverture au doux parfum de cliché, on pourrait s’attendre au pire. Ne parlons même pas du résumé. Si je vous dit qu’on suit les pas de Jenny, sorcière et compagne d’un Fendragon (Fend-dragon, un tueur de dragons quoi) qui part avec lui pour tuer un autre dragon, on pourrait même fuir en courant.

Pourtant, il y a un certain charme qui se dégage de ce livre, pur roman de fantasy à l’ancienne mode, avec son dragon, son vieux héros, son jeune naïf, ses sorcières (gentille et méchante), son royaume, ses souterrains et sa carte en guise d’introduction.

Il faut dire que Barbara Hambly s’amuse à prendre à contre-pied la plupart des clichés du genre. Prenons l’un des protagonistes principaux : le Fendragon, John Aversin, n’a guère l’allure du preux chevalier, avec ses lunettes. Il a une soif de connaissances impressionnante et se révèle passionné notamment par les capacités divinatoires des cochons. Quant à Jenny Waynest, la sorcière, elle se révèle pas forcément très douée car incapable de choisir entre ses pouvoirs et sa vie de famille. Ne parlons pas même du dragon, le présenter serait vous gâcher le livre.

Mais pour montrer le ton assez particulier, on s’étonnera d’apprendre dans les premières pages que bien que la première proie du Fendragon soit un monstre ravageant le pays, il n’en reste pas moins une créature magnifique que cela fait peine d’abattre.

La grande caractéristique de ce roman est définitivement dans l’humanité des personnages, qui nous sont très proches. Loin des héros de légendes, on a plutôt affaire à des gens ordinaires. Le couple formé par Jenny et John est plutôt touchant dans sa dynamique de couple établi.

D’ailleurs l’auteur s’intéresse bien plus aux personnages qu’à l’histoire, plutôt classique et dont les moments épiques sont souvent éludés, et notamment au trio Jenny-Morkeleb-John. Ca, et le petit parfum désuet qui flotte sur ce texte fait que je l’apprécie grandement, et que je le relis toujours avec plaisir.

Cerise sur le gâteau, c’est un récit complet et une belle histoire qui ne s’étale guère sur 300 pages, quand la norme dans le domaine est d’en faire 600 à 900. Certes, Barbara Hambly a écrit une suite (quatre romans il me semble), jamais traduite en français, mais ce roman en lui-même dispose d’une conclusion on ne peut plus finale, ce qui est très agréable.

Ceci dit, à force de le relire, je me laisserais bien tenter par la suite, quand même… dès que j’en aurais fini avec mes Tolkien en VO quand même !

Avis des autres atuaniens : Arutha, El Jc, julien, Olya, Roxane, Sherryn, Tortoise

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