dimanche 15 mai 2011

Doctor Who 6x04 - The Doctor’s wife


Il y a de petites choses dans la vie qui font très plaisir, et je vous avoue qu’associer pour un article les tags pour Doctor Who et Neil Gaiman est une de ces choses. C’est même carrément Noël en avance. J’attendais avec impatience de voir ce que Gaiman pouvait faire en scénariste de Doctor Who (j’avais même un peu peur), mais le résultat est juste merveilleux.

C’est du pur Doctor Who, et du pur Neil Gaiman, et les deux fonctionnent parfaitement ensemble. La suite est pleine de spoilers, bien sûr…


Tout commence avec le Docteur qui reçoit un message de détresse d’un Time Lord encore vivant (!), et qui se précipite hors de l’univers (!!) pour y répondre. Détruisant la piscine du TARDIS au passage (ce qui veut dire qu’on ne la verra jamais *snif*) pour y arriver, le voilà qui déboule avec Amy et Rory dans une espèce de décharge.


Entre les machines à laver et les vieilles baignoires, les habitants de cet astéroïde (Uncle, Aunt, Nephew et Idris) ne payent pas de mine non plus, on se croirait en plein Neverwhere en fait…


C’est Idris qui nous intéresse particulièrement, parce que le spectateur comprend très vite que ce n’est pas n’importe qui. Idris, c’est l’âme du TARDIS dans le corps d’une femme. Autant dire que pour la première fois depuis le début de la série, le Doctor et elle vont pouvoir communiquer de vive voix.

A ce moment-là, on se rend compte que le titre, The Doctor’s wife fait référence à elle. Tout à coup, toute cette histoire de Time Lords (qui sont tous morts en fait) ou de décharge en dehors de l’univers devient purement accessoirement (sans parler du grand méchant), l’essentiel, c’est le Doctor et sa plus fidèle compagne.


Rose Tyler peut rester dans son univers parallèle, et River Song dans l’ordinateur de la Bibliothèque, la voilà, celle qui est le plus proche du Doctor. C’est juste trop mignon et incroyablement émouvant. Et magnifiquement écrit qui plus est.

La façon dont elle perçoit indistinctement passé, présent et futur, si bien qu’elle dit des choses en début d’épisode qui ne prennent du sens qu’à la fin est très bien rendu (comme nombre d’histoires de Neil Gaiman, il faut sûrement la voir deux fois pour en saisir toutes les subtilités). Et sa relation avec le Doctor… Je pourrais vous citer les trois quarts de l’épisode tellement c’est génial de les voir échanger.
- The TARDIS is up and downy stuff in a big blue box.
- Yes, that's me. A type 40 TARDIS. I was already a museum piece, when you were young, and the first time you touched my console you said...
- I said you were the most beautiful thing I had ever known.
- And then you stole me.
- And I stole you.
J’aime beaucoup que leur relation fonctionne dans les deux sens, en fait le Doctor a volé le TARDIS autant qu’elle a volé son Time Lord.
- Ooh, sorry, do you have a name ?
- 700 years, finally he asks.
- But what do I call you ?
- I think you call me... Sexy.
- Only when we're alone !
- We are alone.
- Come on then, Sexy.
C’est marrant parce que si on regarde DW en VO, on ne doute jamais que le TARDIS est de sexe féminin. Ce qui m’a fait hurler quand j’ai regardé la saison 5 en VF sur France 4, c’est qu’ils ont complètement ignoré ça. Du coup dans l’épisode 1 de la saison 5, au lieu du « Thank you dear » de l’anglais, on se retrouve avec « merci mon mignon », ce qui ôte toute crédibilité à la scène quand même… Mais passons.
- And you never read the instructions.
- I always read the instructions !
- There's a sign on my front door. You have been walking past it for 700 years. What does it say ?
- That's not instructions !
- There's an instruction at the bottom. What does it say ?
- Pull to open.
- And what do you do ?
- I push !
- Every time. 700 years. Police Box doors open out the way.
J’avais jamais fait attention, mais visiblement le TARDIS, elle, commence à en avoir assez qu’on pousse les portes au lieu de les tirer !

- I just want to say, you know, you have never been very reliable.
- And you have ? You didn't always take me where I wanted to go.
- No, but I always took you where you needed to go.
Et ça c’est juste énorme, on s’en doutait un peu, c’est désormais officiel, ce n’est pas juste le Doctor qui a le don pour s’attirer les ennuis, c’est le TARDIS qui fait des siennes ! J’adore. Bon je vais arrêter de vous citer leurs échanges qui sont tous superbes, parlons un peu de nos jeunes mariés…


Eux sont enfermés dans le TARDIS avec House, l’entité qui a piégé tous les Time Lords. Autant dire que ce qui normalement est LE refuge dans toute la série, devient soudainement un lieu de cauchemar.

Neil Gaiman s’y entend pour faire créer des atmosphères flippantes, dites bonjour aux couloirs sans fin, aux portes qui se ferment à tout va, aux décalages temporels, et aux hallucinations (OMG, they killed Rory again !). Bon comparé à un épisode de Moffat, c’est presque gentillet, mais quand même, il fallait le faire, rendre le TARDIS terrifiant !

Heureusement, le Doctor se construit une console de contrôle sommaire à partir des restes de TARDIS éparpillés (ne jamais laisser le Doctor dans une décharge, MacGyver est un amateur en comparaison).


Et via un petit détour par l’ancienne salle de contrôle du TARDIS (petit moment émotion), tout le petit monde se retrouve à bord. J’adore d’ailleurs que le TARDIS considère Rory comme « the pretty one », ça me rappelle une fanfiction que j’avais lu où Rory était en permanence harcelé par le vaisseau qui en pinçait pour lui (genre à chaque fois qu’il prenait une douche sa serviette disparaissait !).

- Amy, this is... Well, she's my TARDIS. Except she's a woman. She's a woman, and she's my TARDIS.
- She's the TARDIS ?!
- And she's a woman. She's a woman and she's the TARDIS.
- Did you wish really hard ?
Sacrée Amy xD.

Et comme le Doctor est un manipulateur de première, il manipule House pour arriver à ses fins. C’est assez marrant que la réplique qui semblait si géniale dans le trailer…
- Fear me. I've killed hundreds of Time Lords.
- Fear me. I've killed all of them.
Finalement elle ne fait pas si impressionnante que ça, coincée dans les échanges entre le Doctor et son TARDIS. House n’est qu’un détail, un prétexte, et le TARDIS finit par s’en débarrasser un peu d’un claquement de doigts.

Tout rentre donc dans l’ordre… y compris le TARDIS qui redevient un vaisseau. La scène d’adieu est triste bien sûr, mais surtout terriblement émouvante, et vient comme combler un vide dans l’univers de DW depuis des années.

- There's something I didn't get to say to you.
- Goodbye ?
- No, I just wanted to say... hello. Hello, Doctor.
Je crois bien que c’est la première fois qu’on voit Eleven pleurer… c’est triste bien sûr, mais on sait qu’elle ne meurt pas, c’est juste qu’il ne pourra plus communiquer avec elle. Ceci dit, après quelques échanges avec Rory et Amy qui aimeraient bien ne plus avoir de lits superposés dans leur chambre (!), on se rend compte qu’en fait, si.
- OK. The Eye of Orion, or wherever we need to go.
Et là le levier s’abaisse tout seul et…


Il est carrément heureux, et moi donc !

Bon on n’élucidera pas de suite ses dernières paroles murmurées à Rory, à savoir « The only water in the forest is the river. » (qui pour moi évoque tout de suite Forest of the Dead), mais le Doctor a retrouvé le sourire, c’est l’essentiel !

C’était donc un très bon épisode, très fort émotionnellement, et où tout a du sens. Il est truffé de références (le Doctor qui se lamente sur le ood qu’il n’a pu sauver), et de manière générale c’est un bel hommage à la série. Un grand merci à Neil Gaiman qui a fait un superbe boulot (je dirais bien « What else ? » mais c’est trop facile).

6 commentaires:

JainaXF a dit…

Je plussoie à 300% ! Cet épisode est magistral et Neil Gaiman est décidemment à l'aise sur tous les supports! Bon, je ne vais pas réécrire ma critique, mais moi aussi j'ai adoré la relation Docteur/TARDIS et tous les petits éléments mythologiques !

Vert a dit…

Vi je suis d'accord avec ta critique (lue mais eu le temps de commenter), en tout cas c'est un très bel épisode. Ils ont mis la barre sacrément haut pour cette saison ^^

Karine:) a dit…

J'ai vraiment beaucoup aimé aussi... et j'ai également tout de suite pensé à Forest of the Dead pour la phrase.

La relation entre le Doctor et son Tardis est gé-ni-a-le. C'est sur ça que repose le tout et j'ai adoré l'atmosphère. J'ai trippé à voir Matt passer par 14 émotions dans les 5 dernières minutes (ok, non, j'exagère pas duuu tout, là!)

Vert a dit…

Bah j'ai pas comptabiliser précisément mais sur l'ensemble de l'épisode on doit pas passer loin des 42 émotions différentes... il a un langage corporel pour faire passer tout ça, je reregardais ça hier soir, c'est juste magnifique !
(je suis définitivement Eleven-addict xD)

Cachou a dit…

Qu'est-ce que j'ai pu rire au "Did you wish really hard ?"!

Vert a dit…

C'est Amy dans toute sa splendeur cette phrase :D
(en même temps il l'a un peu cherché *siffle*)