jeudi 29 septembre 2011

Habemus Papam - Nanni Moretti


Je n’avais rien entendu de ce film-là avant de tomber sur sa bande-annonce au cinéma, et sans trop savoir pourquoi, sans doute attirée par l’aspect décalé d’un ton comique en plein cœur du Vatican, je suis allée voir à quoi pouvait bien ressembler ce film.

Habemus Papam ("Nous avons un pape" pour les non latinistes), nous raconte l’élection d’un pape (imaginaire) qui tourne au vinaigre lorsque celui-ci refuse d'apparaître à la foule et d’assumer sa charge, ce qui n’arrange les affaires de personne (vu qu’ils ont un pape, la fumée blanche le prouve, mais personne ne l’a vu et il n’a même pas de nom).

Le film nous invite à suivre les pas de ce pape qui ne veut pas l’être à la recherche de lui-même, pendant que les cardinaux se démènent pour le convaincre de reprendre son poste. Quitte à faire appel à un psychanalyste par exemple…

C’est assez marrant parce qu’il y a un côté presque documentaire qui donne un aspect très réaliste à ce film qui nous fait visiter le Vatican, et en même temps, on a l’impression de visiter un monde parallèle tellement ce qu’on voit est décalé.

Bien sûr, il y a des éléments comiques non négligeables (à vrai dire presque toute l’histoire ressemble à une gigantesque farce, la confrontation entre le psy et les cardinaux est à mourir de rire), mais aussi l’univers à part du plus petit Etat du monde, avec ses gardes suisses et ses cardinaux qui vivent dans leur monde à eux (qui semble être sur une autre planète).

Habemus Papam est intéressant, drôle, jamais barbant. Bizarrement, pour un sujet religieux, il parle très peu religion, et on passe un bon moment à suivre les dialogues qui sont à la fois drôles et intelligents (il y a des milliards de références qui m’ont échappé à mon avis).

Il n’y a que la fin complètement inattendue et assez décalée par rapport au film, qui m’a laissé un peu sceptique (à la limite de me gâcher le film), il y a quelque chose de très personnel et de triste qui dérange. Mais ça n’enlève presque rien à ce film improbable.

Et puis ce qui est chouette, c’est qu’on peut compléter ses connaissances sur le Vatican en écoutant ensuite la très intéressante émission de la Marche de l’Histoire sur le métier de pape, et c’est même sacrément intéressant (je ne savais même pas qu’entre 1870 et 1929 le pape n’avait plus d’Etat à proprement parlé, entre autres choses).

mardi 27 septembre 2011

Torchwood Saison 4 - Miracle Day


Je ne sais pas à quel point cette diffusion a été prévue, mais ça tombait bien, cet été, en attendant la suite de Doctor Who est arrivée la saison 4 de Torchwood, au doux nom de Miracle Day. Rien de tel que des retrouvailles avec le Captain Jack Harkness pour combler à la longue attente...

Sauf que le résultat est assez mitigé. Pourtant Miracle Day partait avec de très bons éléments : un Russel T Davies toujours aux commandes, un ton qui semblait s’inscrire dans la lignée de Children of Earth, et un pitch plus que prometteur : et si, un jour, les gens cessaient de mourir, que se passerait-il ?

Nous retrouvons donc Jack et Gwen, un ou deux ans après les évènements de Children of Earth. Gwen vit recluse avec son mari et sa petite fille, tandis que Jack… visiblement Jack est revenu sur Terre en auto-stop (avec l’aide de Ford Escort, sans aucun doute), et l'existence possible d'un lien entre Torchwood et ce Miracle Day le pousse à reprendre du service.

Sauf que cette fois-ci, plus question de base secrète à Cardiff avec ptérodactyle et compagnie, Torchwood se retrouve très vite délocalisé aux Etats-Unis, parce que la CIA s’est intéressée à leur cas, et plus particulièrement deux agents, Rex (miraculé d’un accident de voiture grâce au Miracle, justement) et Esther (gentille, naïve, bref Gwen à ses débuts).

Les deux nouvelles recrues, prenez les paris sur leur durée de vie...
Oui Torchwood aux States avec la CIA, ça fait bizarre, mais rien d’anormal puisque cette saison est une coproduction Starz-BBC. Je ne mettrais pas toutes les tares de cette saison sur le dos de la co-production, mais force est de constater qu’on y perd en termes de subtilité. Là où on devrait avoir de fines évocations, on se retrouve souvent avec l’équivalent d’un bulldozer (typiquement là où une pointe d'humour sur le Pays de Galles suffirait, on en prend dix bonnes minutes un peu lourdingues).

(En même temps l’univers de Doctor Who fonctionne mal en dehors du Royaume-Uni, le huitième Doctor en est la preuve)

Finalement, ce que je retiendrais de cette saison, au-delà de tous les petits défauts, c’est un potentiel gâché. Pourtant le premier épisode s’annonçait bien : Jack qui recommence avec ses introductions grandioses, un concept qui donne lieu à des passages bien gores (le soldat qui se fait exploser notamment), et des personnages secondaires incroyables tellement on les déteste mais qu’ils nous intriguent (Oswald Danes).

Mais plus on avance dans les dix épisodes qui composent la saison, plus l’intrigue peine à avancer, et surtout on perd complètement l’esprit de la série Torchwood.

Children of Earth était une très bonne mini-série, qui a donné ses lettres de noblesse à Torchwood, mais vouloir continuer sur la même lancée a un peu gâché l’univers finalement. Déjà on ne part pas sur le même rythme : Children of Earth racontait une crise de cinq jours en cinq heures, Miracle Day étale plusieurs mois sur les dix épisodes.

Pareillement, je comprenais la réduction de l’aspect fantastique/SF dans Children of Earth (et encore, en comparaison de Miracle Day, il était omniprésent), mais cela est vraiment réduit à l’extrême (à part les gens qui ne meurent pas, mais arrivés à l’épisode Categories of Life on n’y fait plus trop attention), on ne voit pas le bout d’un graske, ou d’une technologie alien (hormis les lentilles)

Vous aussi, construisez votre propre Torchwood chez vous avec deux ordinateurs et un rétroprojecteur (Jack non inclus dans le kit)
Et puis, si je comprends qu’on mette au placard le bon esprit Torchwood (Sexe, gore et aliens bizarres) durant cinq épisodes ultra sérieux, mais je trouve dommage de l’avoir complètement laissé de côté sur cette saison beaucoup plus longue à laquelle il manque un petit côté déjanté.

Où sont passés les aliens qui tuaient au moment de l’orgasme ? Où sont passés les séances de tripotage entre collègues dans un tiroir de la morgue pendant une attaque de cybermen ? Où sont passés les avortements d’aliens parasitaires improvisés en plein milieu d’un mariage ?

Je pourrais continuer sur ma lancée mais vous avez compris. La série aurait sans doute gagné à mélanger les originalités des deux premières saisons à la qualité narrative de la saison 3.

Le bon esprit Torchwood, ou l'art de penser à protéger les oreilles de la gamine avant de tirer. Malheureusement, ça n'arrive que dans l'épisode 1
Du coup que retiendra-t-on de cette saison ? Un concept de base et des idées intéressantes, même si le propos final reste assez obscur au-delà du « de toute façon en période de crise l’être humain ne fait que de la merde ».

En soit je n’ai pas passé un mauvais moment devant cette série, mais la conclusion n’a pas grand intérêt et est à la limite du surréalisme (surtout les cinq dernières minutes). Cela manque d’aliens, définitivement, et Jack est passé d’omnisexuel à gay, ce qui presque vexant.

Dans mon cerveau, l’histoire fonctionnerait beaucoup mieux en imaginant que le Silence était derrière tout ça, et avec deux apparitions du Doctor pour expliquer comment les personnages échappent à la mort dans certaines ellipses !

En fait, je retiendrais personnellement les seconds rôles bien joués, plutôt bien travaillés, Oswald Danes et Jilly Kitzinger, tous deux absolument détestables, et pourtant on ne peut s’empêcher d’être fascinés par leurs histoires.

Les vrais "héros" de l'histoire (ou en tout cas, les plus intéressants)
Pour le reste, si une saison 5 vient à se faire, j’espère qu’elle partira dans une autre direction, et sinon, que Jack reviendra faire son gai luron dans Doctor Who, ça me suffira amplement !

dimanche 25 septembre 2011

Doctor Who 6x12 - Closing Time


Il est un peu bizarre cet épisode. Il s’annonce sur un ton très léger (avec le retour de Craig de l’hilarant The Lodger), et en même temps, si vous trouvez sans préavis avec les yeux humides, ça ne sera pas surprenant, car il y a une tristesse qui sous-tend cette aventure guillerette qui nous ressort les bons vieux Cybermen de Doctor Who. Ca fait longtemps qu’on ne les avait pas vus autrement qu’en figurants d’ailleurs.


Tout commence dans un grand magasin, qui n’est pas sans rappeler le tout premier épisode de la saison 1, Rose. C’est assez marrant comme cette saison évoque de plus en plus l’ère Russel T Davies, même le parcours de Eleven commence à évoquer celui de Ten.

Mais trêve de plaisanterie, car il y a un problème dans ce magasin. Non, on n’y trouve pas des mannequins qui bougent. A la place nous avons, outre des problèmes électriques, un Cyberman dans une cabine d’essayage.


J’étais contente d’avoir fait mon shopping avant de voir l’épisode, je pense que je vais me méfier des cabines d’essayage dans les magasins de fringues un petit moment. C’est assez marrant cette introduction, tout à coup je me suis rappelée que les Cybermen étaient flippants, ce qui n’était pas flagrant dans leur dernière apparition.


A quelques pas de là, Craig s’apprête à passer un week-end seul tandis que sa Sophie part se reposer chez une amie. Pas de panique, elle a tout préparé (elle a même mis des post-it dans le frigo !), ce qui exaspère Craig qui en a marre qu’on ne le croit pas capable de se débrouiller seul.

- I can cope on my own !
- Hello, Craig ! I'm back !
- She didn't ? How could she phone you ?
Et ça commence, j’adore comment il pense d’abord que Sophie a contacté le Doctor pour veiller sur lui. Ca ne serait pas ma première idée personnellement d’appeler le Doctor, j’aurais trop peur de ne pas retrouver ma maison, même si la suite m’a donné tort.

Remarquez, je ne savais pas non plus à quel point le Doctor sait y faire avec les bébés. Car c’est l’un des axes centraux de cet épisode, l’art d’élever les enfants : Craig a un fils, et tout le monde est persuadé qu’il ne pourrait jamais s’en occuper seul.

- Yes, he likes that, Alfie. Though personally he prefers to be called Stormageddon, Dark Lord Of All.
Et voilà le Doctor qui sert de traducteur, j’adore ! Mais inutile de nous éterniser, le Doctor passait juste faire coucou (un peu comme Ten avant sa régénération, difficile de ne pas y penser), et le voilà déjà qui repart, parce qu’il en finit avec les enquêtes et tout le tintouin.


- I am through saving them. I'm going away now.

Sauf qu’il ne peut pas résister à sauver le monde une dernière fois (j’aime comment il monologue appuyé son TARDIS), malgré ce qui l’attend. Et le voilà qui se reconvertit !


Pour un peu je m’attendais à un « I work in a toy shop now, toy shops are cool ! », mais la scène est tout aussi hilarante, et touchante en même temps. Il sait vraiment y faire avec les enfants. Evidemment, Craig croise sa route, et commence à comprendre qu’il y a anguille sous roche…

Ca devient plus qu’évident lorsqu’il emprunte l’ascenseur avec le Doctor…

- A teleport ? Like a beam me up teleport, like you see in Star Trek ?
- Exactly. Someone's been using a beam me up Star Trek teleport. Could be disguised as anything.
- But a teleport ? In a shop ? That's ridiculous ! What was that ? Was that the lights again ?
- Yes, that's it. That's all, it's the lights.
[…]
- Just keep looking at me, Craig. Right at me, just keep looking.
- Why ?
- Well, because, because, because...I love you.
J’adore comment le Doctor improvise sur le moment pour le distraire. Ils ont une sacré alchimie les deux, et j’avoue que j’adore ces aventures avec des compagnons masculins. Enfin je comprends un peu l’artifice scénaristique qui fait qu’il se balade toujours avec des nanas, mais le voir avec un Rory ou un Craig est drôlement chouette aussi.

D’ailleurs Craig se nomme lui-même compagnon d’un épisode, et décide de rester à ses côtés, ce qui contraste drôlement avec les deux derniers épisodes. Et il rappelle quand même quelque chose de très juste en passant.
- I know where it's safest, for me and Alfie. And that's right next to you. Is that so ? Yeah, you always win, you always survive !
Du coup les voilà officiellement partenaires, et ils partent enquêter avec Alphie. Oui, les 3/4 de cet épisode se déroulent en compagnie d’un bébé, ce qui est assez surréaliste, parce que personne de censé n’emmènerait un bébé dans une telle aventure. Mais pour se prouver qu’on peut gérer n’importe quelle situation de crise, quoi de mieux !

(et ils n’ont utilisé que sept bébés différents pour le tournage selon le Confidential, rien que ça !)

Les voilà donc qui interrogent les employés du magasin. Le Doctor s’occupe de Val, la commère du coin, qui approuve totalement la relation entre le Doctor et Craig :

- Hope you don't mind me saying, Doctor, but I think you look ever so sweet, you and your partner and the baby.
- Partner. Yes, I like it. Is it better than 'companion' ?
Et entre deux ragots sur les employés, évoque une mystérieuse souris électronique qui intéresse beaucoup plus le Doctor.


Craig a beaucoup moins de chance avec une vendeuse qui aurait pu être Rose dans une saison antérieure (encore une référence discrète). Heureusement, le Doctor intervient pour lui éviter d’être expulsé du magasin. Quelle idée aussi, de mener son enquête au rayon lingerie !
- How do you do that ? It's a power, isn't it, some sort of weird alien hypnotic power, I bet you excrete some sort of gas that makes people love you.
Et voilà Craig persuadé que le Doctor a de mystérieux talents pour se faire aimer des gens, rien que ça ! Il y a plein de répliques perles dans ce genre, sans parler du nombre de dialogues où le Doctor est limite insultant sur un ton guilleret. Et il y a sa technique pour amener le silence accessoirement. Mais je ne vais pas tout vous citer.

Accessoirement, Craig trouve tout de même gonflé de voir pour la deuxième fois de sa vie des aliens dans sa ville. Plus deux visites du Doctor, c’est tout de même suspicieux. Mais non, lui dit le Doctor :
- Craig it's a coincidence. It happens, it's what the universe does for... fun
Et aussitôt qu’il se retourne, bam !


Ah bah ils n’ont pas été absents longtemps ces deux-là. On imagine qu’ils vont se faire coucou maintenant... mais absolument pas, le Doctor se planque, le vilain ! Les expressions qui traversent son visage, quand il hésite à aller leur parler sont vraiment poignantes.


Et voilà donc le destin d’Amy après le Doctor (j’adore le nom du parfum). Je trouvais que ce n’était pas très glorieux de carrière de devenir mannequin après avoir voyagé d’une galaxie à l’autre, mais finalement ça n’est pas si bête que ça.

Cela permet à Amy de communiquer avec lui puisqu’avec le Doctor il faut toujours voir grand pour faire passer un message. Message pour le moins clair dans ce cas : elle a arrêté de l’attendre. C’est bien Amy, on est fier de toi !

Bref après ce petit interlude émouvant, le Doctor et Craig (et Alphie) partent chasser le Cybermat, vu que c’est le véritable nom de cette souris électronique, qu’ils attrapent avec un filet (quoi de plus normal). Après quoi le Doctor se fait assommer par un cyberman, et retour à la base (enfin la maison de Craig).

Et là, encore un petit moment émotion, lorsque le Doctor se retrouve à baby-sitter Alphie.

But I am old, Stormy. I am so old. So near the end. You, Alfie Owens, you are so young, aren't you ? And, you know, right now, everything's ahead of you. You could be anything. Yes, I know. You could walk among the stars. They don't actually look like that, you know, they are rather more impressive. Yeah !
You know, when I was little like you, I dreamt of the stars. I think it's fair to say, in the language of your age, that I lived my dream. I owned the stage, gave it a 110%. I hope you have as much fun as I did, Alfie.
Le Doctor passe son temps à monologuer dans cet épisode, difficile de ne pas sentir la fin qui approche. Et on en a la confirmation après une petite confrontation avec le cybermat (complètement délirante avec Alphie dans les bras, c’est vraiment la valeur ajoutée improbable de l’épisode ce petit), dans une petite discussion avec Craig :

- Do you still feel safe with me, Craig ?
- You can't help who your mates are.
- No !
- I am a stupid and selfish man. Always have been. I should have made you go, I should never have come here.
- What would have happened if you hadn't come ? Who else knows about Cybermen or teleports ?
- I put people in danger.
- Stop beating yourself up ! If it wasn't for you this whole planet would be an absolute ruin.
- Craig, very soon I won't be here... my time is running out.
J’aime bien l’acceptation de Craig, qui contraste avec le rejet d’Amy et Rory, un peu comme les deux faces d’une même pièce. Et c’est vrai finalement, le Doctor est dangereux, mais il sauve aussi des vies. Et il va mourir accessoirement, ça c’est moins cool.


Il est donc grand temps d’éclaircir le mystère Cybermen, qui finalement se révèle assez léger, il s’agit d’un vaisseau enterré depuis des lustres (et ça fait plaisir de réentendre leur thème musical d’ailleurs). On aurait pu avoir un épisode entier très flippant sur le sujet, finalement la conclusion est un peu expédiée.

Forcément, entre les dilemmes de Craig et la destinée du Doctor, il ne reste plus bien de la place pour les cybermen, et forcément une fois Craig menacé de cyberconversion, la résolution est assez peu originale (je respecte cependant qu’il ait confié Alphie à Val avant de suivre le Doctor, je n’ose imaginer le bordel sinon).

- I blew them up with love !
- No, that's impossible, and also grossly sentimental and over simplistic, You destroyed them because of the deeply ingrained hereditary human trait to protect one's own genes which in turn triggered a... uh... Yeah. Love. You blew them up with love.
Même le Doctor n’est pas convaincu par ce pouvoir de l’amour. Ceci dit moi je suis en plein revisionnage de Sailor Moon, alors j’avoue que ça ne me change pas trop ces résolutions un peu foireuses.

Bref après quelques confusions au sujet du couple Doctor/Craig, le Doctor se carapate pour faire le ménage chez Craig (il est drôlement efficace d’ailleurs, il passe chez moi quand il veut, en plus j’aurais bien besoin d’un placard plus grand à l’intérieur, et d'étagères avec les mêmes propriétés, si vous voyez ce que je veux dire…).

Et là tout à coup, sur un ton en apparence léger, l’intrigue de la saison 6 s’impose à nouveau avec quelques symboles très forts :


- I hope Sophie won't mind, I need these.

Et voilà le retour des enveloppes de l’épisode 1 de cette saison…


... Ainsi que le Stetson, la boucle est bouclée. Ce Doctor est le Doctor qu’on voit dans The Impossible Astronaut. Ce qui ne présume rien de bon, d’ailleurs, les cinq dernières minutes sont claires à ce sujet.


Docteur River Song, en pleine recherche sur le Doctor, interrompue par une sinistre comptine enfantine…
Tick, tock, goes the clock.
And what now shall we play ?
Tick, tock, goes the clock.
Now summer's gone away.

... chantée par Madame Kovarian, même que je déteste son sourire…


… et il y a aussi des Silence que je n’avais pas vu tout de suite au premier visionnage (alors qu’on les voit bouger dans l’ombre avant qu’ils avancent, c'est encore plus creepy)…


Et un costume d’astronaute bien familier…
Tick, tock, goes the clock
And all the years they fly.
Tick, tock, and all too soon
Your love will surely die.
Tick tock goes the clock
He cradled her and he rocked her
Tick tock goes the clock
'Till River kills the Doctor...
Et vlan ! Je ne devrais même pas être surprise, sauf qu’il ne m’est jamais venu à l’esprit que la River qui tuait le Doctor était aussi vieille. J’étais persuadée qu’il s’agissait de la petite Melody moi, et qu’elle ne s’en rappelait plus à cause des manipulations des Silence…

Pourtant ça a plus de sens dans sa chronologie que ce soit ça, même si remettre les épisodes dans l’ordre de sa vie à elle se révèle être un sacré bordel (il faut dire que deux à trois versions différentes d’elle apparaissent dans certains épisodes !)

Bref, si on laisse de côté la résolution trop rapide (c’est un peu le défaut de cette saison, aussi intéressante que soit l’intrigue de fond, elle obture un peu trop les intrigues d’épisode), c’est un épisode sympathique, plutôt léger et qui rééquilibre le côté sombre du Doctor qui dominait sur les épisodes d’avant.

Et entre le teaser bordélique au possible, et la prequel flippante, je sens que le final va être épique.

jeudi 22 septembre 2011

Le secret de l’Empire (Succession 2) – Scott Westerfeld


Je clôturerais ma participation au Summer Star Wars de façon quasi-symétrique, en chroniquant le deuxième volume de Succession, space opera de Scott Westerfeld. Ca tombe à pic, j’avais commencé ce SSW par le tome 1 (même si je me suis laissée distraire par Doctor Who entre temps…).

Le secret de l’Empire reprend l’histoire là où elle s’arrêtait : l’Empire au bord de la guerre contre les Rix, la sénatrice Nara Oxham coincée dans le Conseil de Guerre essaye à tout prix de protéger son amant... qui n'est nul autre que le commandant Laurent Zaï sur le point de sacrifier son vaisseau pour empêcher un croiseur Rix de rentrer en contact avec la conscience composite qui occupe Legis et détient un secret qui pourrait menacer l’Empire.

Je ne vous refais pas le topo, comme pour le tome 1, on a une narration alternée qui change à chaque paragraphe, et qui se révèle particulièrement haletante si bien que le livre se dévore en quelques jours.

C’est surtout la première partie qui se révèle extraordinaire, centrée sur l’affrontement entre le vaisseau de Zaï, le Lynx, et le croiseur Rix. Le Lynx étant plus petit, et endommagé, c’est au commandant et à son équipage de développer des trésors d’ingéniosité pour survivre. Et dans le domaine on est servi.

Le résultat est un vrai délice à lire, qui m’a bien rappelé les grands moments de bravoure de la série X-Wings de Michael A. Stackpole. Avec un commandant dont le génie tactique évoque presque celui du grand amiral Thrawn par moment (la Croisade noire du Jedi fou, Timothy Zahn).

Oui on a les références qu’on peut (vive les romans dérivés Star Wars), mais croyiez-moi, en matière de bataille spatiale délirante avec usage improbable des ressources à bord, ces deux-là s’y entendent, et ils ont écrit le meilleur de Star Wars. La comparaison n’est pas anodine dans mon référentiel à moi, Scott Westerfeld a vraiment fait du beau boulot.

La deuxième partie, moins haletante, est tout aussi agréable à lire, même si elle n’arrive pas au même niveau avec son intrigue autour de ce fameux secret. En fait le problème c’est que toute la narration s’articule sur ce secret que pas mal de protagonistes découvrent, sans pour autant que le lecteur soit au courant.

Cela fait monter la tension (et même l’attention du lecteur), mais la révélation n’est pas particulièrement frappante/originale/complexe, du coup on termine un peu sur un « tout ça pour ça ? ».

C’est un peu dommage, ceci le reste du cycle est vraiment chouette : Scott Westerfeld a vraiment créé un univers dense et vaste (très peu exploité finalement, l’intrigue se déroule entre deux planètes finalement), et son intrigue très divertissante (complots politiques, batailles spatiales et cie) est très plaisante à lire.

Comme je le disais pour le premier tome, Succession ressemble vraiment à un croisement entre Dune et Star Wars, et j’avoue saluer le talent de Scott Westerfeld qui se défend aussi bien en space opera qu’en SF jeunesse. Je ne vais pas tarder à jeter un œil sur Leviathan, histoire de voir ce qu’il vaut en stempunk.

CITRIQ


mardi 20 septembre 2011

La chute d’Hypérion - Dan Simmons


Histoire de continuer sur ma lancée space-opera, et parce que le premier volet, Hypérion, m’avait bien plus, j’ai continué mon exploration de Dan Simmons et de ses Cantos d’Hypérion avec La chute d’Hypérion.

L’histoire reprend là où elle s’arrêtait dans le tome précédent, à l’aube d’une guerre entre les Extros et le Retz, alors que les pèlerins arrivent aux mystérieux Tombeaux du Temps. Leur passé a été dévoilé au gré de leur voyage, il est maintenant temps de se pencher sur leur destinée, alors que sur Tau Ceti Centrale, la Présidente Meina Gladstone organise la guerre sous le regard d’un certain John Severn dont les rêves lui montrent les agissements des pèlerins.

C’est assez marrant comme deux romans d’un même cycle peuvent être aussi différents. Autant je trouvais un caractère presque intimiste à Hypérion, qui se centrait sur les personnages même, autant La chute d’Hypérion a une envergure épique quasiment homérique.

En effet, on se retrouve tout à coup avec tous les éléments patiemment mis en place auparavant trouvent leur signification, et se percutent et s’affrontent dans une bataille assez complexe : les Pèlerins se séparent et se retrouvent, affrontent leurs destins respectifs, suivis de loin par ce mystérieux artiste qu’est John Severn.

Je ne rentrerais pas dans le détail pour ne pas spoiler, mais l’intrigue est passionnante, et particulièrement riche : en évènements (difficile de lâcher le roman avant d’en connaître la fin), en émotions (certaines conclusions pourraient vous faire verser une petite larme), en réflexions (de la religion aux intelligences artificielles, il y a de quoi faire), et même en niveaux de lecture.

J’avais un peu oublié d’en parler quand je rédigeais ma chronique d’Hypérion, mais il y a notamment tout un jeu avec l’œuvre de Keats, que j’ai bien du mal à saisir vu mes connaissances dans le domaine. Mais il ne fait aucun doute que c’est très travaillé, vu de l’extérieur.

Autant dire que cette lecture a été une très belle découverte, même si j’ai un peu de mal à en parler. J’ai trouvé très intéressant la vision de l’évolution humaine notamment, et toute l’interrogation sur cette vie ultra connectée que mène cette humanité du futur (via sa dépendance à l’infosphère, et au réseau distrans qui assure des communications instantanées).

Ce livre a été écrit en 1990, Internet était loin d’être ce qu’il est aujourd’hui, pas plus que les téléphones portables qui ne quittent plus, et pourtant Dan Simmons a drôlement bien cerné le sujet. Toute la thématique des voyages instantanés qui rapprochent les planètes mais tendent à détruire leur écosystème est bien intéressante aussi.

En fait ce roman peut se résumer à un « c’est génial », ou exige un développement de cinq pages sur la richesse de son contenu. Et comme je l’ai terminé il y a déjà trois semaines, j’ai un peu de mal à revenir dessus (pardon, je ne le ferais plus).

Je garderais cependant un souvenir très affectueux de la plupart des principaux protagonistes : le dilemme de Sol face à sa fille qui rajeunit, le Consul qui enchaîne trahison sur trahison, la présidente Gladstone qui fait des choix très difficiles…

En tout cas, je suis contente d’avoir enfin lu ce classique de la science-fiction, qui m’a réconcilié avec cet auteur. J’avais en effet essayé de lire son autre œuvre la plus connue, l’Echiquier du mal, il y a très longtemps, et j’avais calé sur le premier chapitre. Je réessayerais peut-être à l’occasion, ou bien je continuerais les Cantos avec le cycle d’Endymion

dimanche 18 septembre 2011

Doctor Who 6x11 - The God Complex


Et bah purée… je ne sais pas vers quoi on part pour le final de la série, mais à ce rythme-là ma tête va exploser d’ici l’épisode 13 si on continue à enchaîner des épisodes de cette qualité. Pour le moment, il n’y a guère que Night Terrors qui est un peu en retrait dans cette deuxième partie.

The God Complex, sous ses airs d’intrigue classique pseudo-terrifiante se révèle un épisode surprenant, dense et intelligent, avec un impact émotionnel non négligeable qui plus est. Toby Whithouse, son scénariste (et créateur de Being Human accessoirement), confirme qu’il a vraiment une bonne maîtrise de l’univers Doctor Who.


Voilà donc nos héros qui débarquent dans un étrange hôtel vieillot, avec ses corridors et ses cages d’escaliers qui n’en finissent pas…


La particularité de cet endroit est que chacun est susceptible d’y trouver sa chambre, qui contient sa plus grande peur façon épouvantard dans Harry Potter : clown, professeur de sport, gorille…


… marionnettes flippantes, un vrai petit musée des horreurs somme toute. Une fois n’est pas coutume, le décor est de toute beauté, et je pense reconnaître le goût de Toby Whithouse pour les papiers peints/dessus de lits/rideaux des années 80 (Being Human déborde de papiers peints improbables).


Aux murs sont également accrochés les portraits de tous les gens morts dans cet endroit, histoire d’en rajouter une couche. Je regrette qu’on n’ait pas le temps de tous les passer en revue, il y a l’air d’en avoir des marrants. Mais plutôt que de tenir compagnie aux portraits, nos héros préfèrent rencontrer leurs compagnons d’un épisode.


Nous avons donc Rita, une jeune infirmière/docteur qui plaît immédiatement au Doctor (« Oh, you're good. Oh, she's good. Amy, with regret, you're fired. »), Gibbis, un alien de la planète Tivoli (« the most invaded planet in the galaxy. Our anthem is called Glory To Insert Name Here ») et un geek nommé Howie adepte des théories de complots. Et Joe qui est attaché dans la salle à manger, le pauvre délire et n’en a plus pour longtemps.

Le Doctor résume habilement la situation :
- So what have we got ? People snatched from their lives and dropped into an endless, shifting maze that looks like a 1980s hotel with bad dreams in the bedrooms. Well, apart from anything else, that's just rude.
C’est en relisant ce genre de dialogue qu’on se rend compte à quel point cette série est complètement folle. C’est bien pour ça qu’on la regarde d’ailleurs ! Bref, vu que le TARDIS a disparu (une constante ces temps-ci), la petite troupe part explorer l’hôtel, tout en veillant à éviter le monstre et les chambres qui les attendent.

Au détour de l’une d’elle…


Oh des Weeping Angels ! Ironiquement ce n’est ni la peur d’Amy, ni celle du Doctor, mais de l’alien trouillard. Il est vrai que quand on vit sur une planète habituée à être conquise et réduite en esclavage, un monstre qui se contente de vous tuer est flippant.

En parlant de monstre d’ailleurs, celui de l’épisode est un minotaure. Dans un labyrinthe (même s’il a la forme d’un hôtel), quoi de plus logique ?

- Look, it's no more ridiculous than Howie's CIA theory or mi...or mine.
- Which is ?
- This is Jahannam.
- You're a Muslim !
- Don't be frightened.
- Ha !
Le Doctor a un petit échange avec Rita qui est très mignon. Dans la catégorie des « compagnons d’un jour », je trouve que cette fille a un très bon potentiel. Intelligente (il y a un petit quelque chose de Martha en elle), croyante (et on ne parle pas si souvent religion que ça dans Doctor Who)… Bien sûr, à partir du moment où le Doctor insiste tant pour l’emmener avec elle, on se doute que ça va mal finir pour elle, mais quand même.

- Your civilisation is one of the oldest in the galaxy. Now I see why. Your cowardice isn't quaint, it's sly, aggressive. It's how that gene of gutlessness has survived while so many others have perished.
Il s’entend vachement moins bien avec Gibbis par contre…

Alors qu’ils essayent de piéger la créature en rusant un peu, Amy découvre sa chambre de même que le Doctor.


- Of course. Who else ?

J’adore les numéros plus qu’évident. Evidemment, on ne voit pas le contenu de celle du Doctor, mais on entend distinctement la Cloister Bell du TARDIS, ce qui n’est pas bon signe. Au début je pensais qu’il voyait sa mort (Moffat le disait clairement dans un Confidential que c’était sa plus grande peur), mais alors pourquoi « Who else ? ». Mais après tout, la mort est une personne tout à fait fréquentable.

Avant de mourir, Rita a un petit échange tout à fait juste avec le Doctor, histoire de bien rappeler qu’elle aurait fait un bon compagnon :
- Why is it up to you to save us ?
- That's quite a God complex you have there.
- I brought them here. They'd say it was their choice, but offer a child a suitcase full of sweets and they'll take it. Offer someone all of time and space and they'll take that, too. Which is why you shouldn't.
J’aime beaucoup le double-sens du titre de l’épisode, qui fait finalement autant au Doctor qu’au Minotaure, et un peu au lieu en prime. C’est intéressant de voir à quel point le Doctor est conscient de sa propre situation dans cet épisode, et sincère avec elle. Pour une fois, il ne ment pas.


Et c’est un peu grâce à sa mort qu’il finit par comprendre ce qui se passe :
It's not fear. It's faith. Not just religious faith, faith in something.
Jusque-là j’étais persuadée qu’on était sur un épisode classique sur la peur, et en fait non. C’est très malin, d’autant plus que ce n’est pas un thème courant (la dernière occurrence remonte à The Satan Pit… et peut-être un peu Gridlock).

J’aime beaucoup Rory qui s’affirme une fois de plus comme un badass. Il n’a peur de rien, il lui dit lui-même (« Well, after all the time I spent with you in the TARDIS, what was left to be scared of ? »), et le monstre ne veut même pas de lui :
It doesn't want you. That's why it kept showing you a way out. You're not religious or superstitious, so there's no faith for you to fall back on.
Ceci dit c’est assez triste quand on y repense, ça montre que lui aussi a été amoché par sa rencontre avec le Doctor, il a tellement l’habitude de se sortir seul des situations qu’il n’a foi en rien à priori. Ce qui n’est pas le cas d’Amy :
- It wants her.
- Me? Why?
- Your faith in me.
- That's what brought us here.
Ce qui forcément, attire le minotaure. Et le seul moyen qu’a le Doctor pour la sauver…

- I can't save you from this, there's nothing I can do to stop this.
- What ?
- I stole your childhood and now I've led you by the hand to your death. But the worst thing is, I knew. I knew this would happen. This is what always happens. Forget your faith in me. I took you with me because I was vain, because I wanted to be adored. Look at you. Glorious Pond. The girl who waited for me. I'm not a hero. I really am just a mad man in a box. And it's time we saw each other as we really are. Amy Williams. It's time to stop waiting.
C’est dur quand même. Déjà la semaine dernière, ça faisait mal, mais là c’est le Doctor lui-même qui détruit les rêves d’Amy. Pour la sauver, mais ça fait terriblement mal parce que chaque mot est juste. Il est temps pour Amy de grandir, et donc d’affronter la dure réalité.

Je suis assez épatée parce que cela boucle magnifiquement la boucle avec le premier épisode de la saison 5. Le traitement des personnages est vraiment soigné dans cette saison. Et tout le propos sur le passage à l’âge adulte qui implique de perdre ses illusions enfantines… c’est diablement intelligent.



Le minotaure est donc vaincu, et le décor disparait. J’aime beaucoup que le panneau de la porte du Doctor soit le dernier à disparaitre, ce n’est pas anodin. Et évidemment, ce petit détail est renforcé par les dernières paroles du monstre, ironiquement prononcées par le Doctor.

- An ancient creature, drenched in the blood of the innocent, drifting in space through an endless, shifting maze. For such a creature, death would be a gift.
On revient donc sur le sujet de la mort du Doctor, mais l’approche est assez différente cette fois-ci. Quand on pense que dans The Impossible Astronaut, il semblait presque accepter sa mort, cela amène une tonne de questions supplémentaires. Et il ne reste que deux épisodes pour les résoudre…

En attendant, en dépit de tous ces signaux qui ne manquaient pas, je n’avais pas vu venir la conclusion.

- So... You're leaving, aren't you ?
- You haven't seen the last of me. Bad Penny is my middle name! Seriously, the looks I get when I fill in a form...
- Why now ?
- Because you're still breathing.
[…]
- You can't just drop me off at my house and say goodbye like we shared a cab.
- And what's the alternative ? Me standing over your grave ? Over your broken body ? Over Rory's body ?
Mais c’est quoi ça !? Ca se fait pas de larguer ses compagnons deux épisodes avant la fin de la saison !? Et en plus il fait ça dans les règles : pas d’accident fâcheux, pas de prétexte bidon, pas d’effacement de mémoire… non, il est sincère. Du moins je crois.

Ca m’a drôlement surprise, qu’il prenne le temps de dire au revoir (même s’il oublie Rory). Et Amy montre qu’elle a grandi en acceptant sa décision. Et puis une petite allusion à River ne fait pas de mal.
- If you bump into my daughter, tell her to visit her old mum sometime.
Et voilà, Amy et Rory se lancent dans la grande aventure de la vraie vie…


Et le Doctor est tout seul dans son TARDIS…


Pfiou, quelle fin, j'étais toute flagada sur mon canapé du coup. Décidément, on n’est pas au bout de nos surprises dans cette saison, et je préfère ne pas imaginer ce qui nous attend pour les deux derniers.

D’autant plus qu’il y a toujours ces deux-trois détails bizarres qui attirent l’œil : dans cet épisode, on voit notamment le Doctor manger une pomme (alors qu’il disait les détester au début de la saison 5) et résoudre un Rubik’s Cube (alors qu’il l’avait jeté de frustration dans Night Terrors). Ca ne serait pas Doctor Who, j’aurais pris ça pour une erreur, mais là je me dis que c’est sans doute un indice (mais de quoi ?).

En tout cas, le prochain épisode a l’air fort prometteur (et peut-être un peu plus léger, ce qui ne fera pas de mal).