samedi 23 juin 2012

Le temps du twist - Joël Houssin


Il y a des livres qu’on découvre de manière complètement imprévue, et le Temps du twist est de celui-là, puisqu’il a croisé mon chemin lors d’un atelier sur les collections de SF à la BNF. Trouvant le concept génial avec Tigger Lilly, je n’ai pas pu m’empêcher de le proposer comme lecture du mois sur le Cercle d’Atuan.

Et c’est ainsi que nous nous sommes retrouvés embarqués pour le mois de juin sur cet étrange énergumène qu’est le Temps du Twist. Dans un futur sinistre (est-il post-apocalyptique, je ne saurais dire), un terrible virus frappe l’humanité et transforme les gens en zombies.

Un seul moyen d’y résister : l’alcool !Toute la population étant en conséquence bourrée du matin au soir, et ce, depuis le berceau, pour échapper à la zombification. Je vous laisse imaginer l’ambiance. Celle-ci ne plait que moyennement à Antonin, qui, le jour de ses seize ans, prévoit deux choses : tirer enfin son coup, et mettre fin à ses jours.

Sauf que sa fête d’anniversaire prend un tournant assez inattendu lorsqu’au volant d’une Buick (offerte par un ami loup-garou), ses potes et lui se retrouvent téléportés dans les années 70. La petite bande va-t-elle en profiter pour rencontre ses idoles ? Comment vont-ils rentrer chez eux ? Antonin va-t-il finir par perdre son pucelage ? Voilà toutes les questions auxquelles va tenter de répondre le livre.

Vous l’aurez compris, le Temps du Twist est un joyeux foutoir, à se demander si l’auteur lui-même n’était pas complètement pété lorsqu’il a conçu ce roman. C’est d’ailleurs ce délire, qui part (vraiment) dans tous les sens qui fait tout l’intérêt du roman.

Rien que l’histoire de l’alcool comme médicament pour échapper à un virus qui transforme en zombie mériterait un roman à lui tout seul, sans parler de la voiture qui remonte le temps mais uniquement aux dates de concert de Led Zeppelin (et d’autres choses que je vous spoilerai pas).

L’auteur s’amuse en plus beaucoup avec les voyages dans le temps. La voiture à voyager dans le temps et tout le côté « passé qui se réécrit » font qu’il est difficile de ne pas penser à Retour vers le futur (sorti peu de temps avec ce roman), sauf qu’ici la réécriture de l’histoire se fait un peu à la sauce cyberpunk, avec de belles métaphores informatiques.

Mais (oui il y a un mais), le côté « bazar délirant » est tout autant le point fort que le point faible du roman. En effet, au-delà des idées, de l’univers, des références musicales (qui me sont passées au dessus mais j’imagine que quand on les connait ça a son petit effet), l’intrigue en effet n’est pas hyper emballante (pourtant c’est un classique du voyage dans le temps mais la mayonnaise n’a pas franchement pris chez moi), et au final trop de pistes sont laissées de côté, trop de questions restent en suspens.

En plus, le casting n’est pas franchement cinq étoiles. S’ils sont marrants au début, je me suis assez vite lassée de cette bande de nombrilistes qui se laissent plus entrainer par l’histoire qu’ils n’interviennent dedans. Seulement trois se débarquent : Antonin (mais uniquement parce que c’est le narrateur, sinon on l’oublierait assez vite aussi), 42 Crew (oui 42, encore une référence j'imagine, informaticien de génie trop peu présent hélas), et Orlando le loup-garou fan de Led Zeppelin.

C’est vraiment dommage, parce qu’avec une intrigue un peu plus recherchée, et des personnages un peu plus travaillés, ce roman aurait été un délice. Pour le post-ap délirant, on repassera donc. Mais quand même, l’alcool pour lutter contre les zombies, je ne suis pas prête de l’oublier celle-là !

Avis des autres atuaniens : Euphemia, Falagar, Lune, Phooka, Rose, Spocky, Tigger Lilly

CITRIQ

6 commentaires:

Lune a dit…

Sympa l'atelier SF à la BNF !

oui Antonin va-t-il perdre son pucelage, quasiment la plus grande question du roman !

Karine:) a dit…

N'empêche que l'idée d'être bourré du matin au soir, ça attire :)))

Vert a dit…

C'est un peu dommage, moi j'aurais préféré que la grande question soit "Orlando est-il celui qui a introduit le virus zz dans le monde ?" (c'eut été une bonne conclusion ^^)

Vert a dit…

Ah bah c'est plus rigolo que les zombies de Walking Dead, c'est sûr :P

Roz a dit…

Je ne me souvenais plus comment ce livre avait atterri dans les propositions :p

Bon j'en sors assez mitigé, le concept de l'alcool médicament est rapidement éclipsé par d'autres questions primordiales (ou pas)

Vert a dit…

C'est fort dommage, un roman entier sur le sujet aurait été fun (ils auraient pu trouvé le remède ultime totalement par hasard en testant des cocktails louches xD)