vendredi 27 février 2015

Tous à Zanzibar - John Brunner


Tous à Zanzibar fait partie de ces classiques de la SF auquel on a un peu peur de s'attaquer, surtout à voir la couverture et le résumé en quatrième. Inutile de dire que j'étais bien contente que le Cercle d'Atuan (nouvellement localisé du côté du Planète-SF) soit là pour en faire une lecture commune, car il est toujours plus facile de se lancer dans ce genre de lecture en nombre !

Comment présenter un tel ouvrage ? Sans surprise, le résumé en quatrième de couverture n'arrive pas vraiment à le faire, sauf peut-être en employant le terme de « livre-univers ». Et effectivement, on n'aurait pas trouvé meilleur terme (à part celui de roman à facettes) pour désigner Tous à Zanzibar.

Dans ce roman, nous nous projetons au XXIème siècle, tel que l'imaginait l'auteur à la fin des années 60. Au programme : violences, surpopulation, eugénisme, guéguerre entre les états et bien d'autres maux, parmi lesquels une surmédiatisation générale de tout, au travers notamment de Scanalyzer, sorte de zapping gigantesque servi par un incroyable ordinateur, Shalmeneser.

Honnêtement je n'ai pas tellement envie de développer plus, déjà parce que je serais bien en peine pour y arriver, et aussi parce que je pense qu'un livre comme Tous à Zanzibar est une telle expérience de lecture qu'il vaut mieux se faire sa propre idée.

Au début, on est un peu noyé dans le flot d'informations classé dans des catégories un peu mystérieuses : Contexte ; Continuité ; Le monde en marche ; Jalons et portraits. On saute du coq à l'âne, d'un sujet à un autre, d'un personne à un autre, avec l'impression qu'aucun lien ne réunit tout ça.

Et pourtant, le lien existe. On le découvre au travers d'un fil rouge récurrent (la fameuse continuité qui propose une histoire suivie), mais aussi lorsqu'on réalise que toutes les vignettes et saynètes sont liées entre elles. Tous à Zanzibar n'est pas un vaste bordel, mais bien un roman à la construction virtuose.

Virtuose, il l'est également dans son contenu, tout simplement visionnaire. Certes, John Brunner n'a pas vu venir l'ordinateur personnel ou certains troubles actuels (ce qui n'est pas plus mal, si les auteurs de SF étaient vraiment clairvoyants à ce point, ça serait inquiétant), mais par rapport à son époque, il mène un travail d'extrapolation (sociale, politique, scientifique) vraiment brillant.

Difficile là encore de vous présenter un exemple, car il faudrait le choisir. Et dans un roman où chaque petit chapitre semble être une pépite, allez donc faire un choix. C'est toute la saveur de ce roman : à l'échelle de quelques paragraphes comme à celle des sept cents pages d'histoire, il est d'une richesse extraordinaire.

Et cela concerne les idées comme l'écriture. John Brunner s'amuse beaucoup à intercaler entre deux séquences de texte « classique » des chansons, des extraits de textes écrits dans l'univers du livre, des pages d'encyclopédies, des contes... j'ai idée que cela explique que ce roman vieillisse bien, ce n'est pas juste des idées vaguement mises en forme, il y a un vrai travail littéraire (ce qui n'est pas le cas de tous les romans de SF, soyons honnêtes).

Bref c'est un livre génial, et je ne suis même pas sûre d'arriver à le vendre correctement. Il faut reconnaître néanmoins que c'est un texte un peu déstabilisant, étrange parfois, et qu'il faut à mon avis être dans le bon état d'esprit pour l'aborder. Ce qui était justement le cas pour moi, chic !

Avis des autres participants : Baroona, Gromovar, Lorhkan, Mortuum , Nathalie

CITRIQ

mercredi 25 février 2015

Jupiter Ascending - Andy et Lana Wachowski


A l’origine, je m’attendais tellement à un film vite-vu-vite-oublié que je n’avais pas prévu de dépasser les cinq lignes de chronique, mais contre toute attente je suis sortie de la séance avec tellement d’idées dans la tête que j’ai préféré pouvoir m’étaler dans un vrai billet (avec quelques spoilers)


Jupiter Ascending, ou Jupiter : le destin de l’univers si vous préférez la VF (assez pourrie quand même vu que l’univers n’est pas en jeu dans cette histoire) (mais j'admets Jupiter : le destin de la Terre ça n’aurait eu aucun sens) nous raconte l’histoire d’une jeune terrienne, Jupiter Jones, qui découvre qu’elle est la réincarnation d’une puissante matriarche galactique.

Celle-ci décédé récemment (il y a quelques millénaires tout au plus), a laissé derrière elle un authentique empire qui a été divisé entre ses trois enfants. Et comme Jupiter peut prétendre, en tant que réincarnation, à récupérer sa part de l’héritage, forcément ça ne fait pas que des heureux chez les (grands) enfants.

S’en suit donc des courses-poursuites, des tentatives de meurtre, de la corruption, de la manipulation, un peu d’amour, des trahisons, des révélations et sans doute un peu trop de chutes dans le vide. Sur le papier, le scénario fait tout de même un peu peur.


Pourtant durant la séance cela fonctionne à merveille. Sans doute parce que cette trame narrative très réduite laisse toute la place à la création d’un univers de space-opera dans lequel on plonge avec plaisir (avec tout ce qu’il faut de vaisseaux spatiaux, d’aliens, de complots galactiques, de soldats musclés, de belles princesses et ainsi de suite).

D’habitude je déteste quand on me sert que du visuel au détriment de l’intrigue, mais ça ne pas curieusement pas gêné dans Jupiter Ascending. Je n’ai pas eu l’impression que les belles images servaient de cache-misère à l’histoire, juste que les deux étaient bien équilibrés.

En fait, Jupiter Ascending m’a fait l’effet d’un Star Wars. D’ordinaire il n’y a rien qui m’exaspère le plus que la comparaison à Star Wars, parce qu’on la ressert à toutes les sauces dès qu’il y a trois vaisseaux spatiaux qui se battent en duel.

Pour que je l’emploie, c’est vraiment que j’ai trouvé une vraie ressemblance globale : l’histoire un peu naïve de la princesse qu’on déterre de son trou perdu, les méchants très méchants, des aliens et des mondes par milliers…


Il faut dire que de toute façon le film ne se gêne pas pour faire référence à cet univers (comment ça la planète de Kalique n’est pas Naboo ?), et aussi à tout un tas d’univers de SF (du Guide galactique à Dune en passant par Riddick pour citer ceux qu’on a évoqué à la sortie de la salle, et j’ai même pensé à Mass Effect à un moment personnellement).

Et tout ça est très bien rendu par des visuels magnifiques (planètes, vaisseaux, etc.), de chouettes costumes, des bastons bien fichues (c’est assez marrant parce que j’en suis venue à avoir le ralenti à la Matrix en horreur, sans doute parce qu’on abuse du procédé, ici ça reste assez soft) et une musique bien bourrine de Michael Giacchino (qui flirte de temps en temps avec du John Williams même si ça ressemble beaucoup à sa BO de Star Trek tout de même).


Bien sûr le film n’est pas exempt de défauts. Personnellement j’ai trouvé l’histoire d’amour complètement nunuche, et que ça manquait un peu d’un personne à la Han Solo pour balancer des vannes (oui parce que on l’oublie trop souvent, mais ce qui fait le charme de Han Solo ce n’est pas que son côté vaurien-baroudeur, c’est aussi son humour !).

Cependant malgré la guimauve de son histoire, j’ai noté un bel effort sur le personnage féminin principal. En dépit de son rôle de princesse à sauver d’une chute mortelle toutes les cinq minutes, Jupiter réclame une tenue pratique et finit par réussir à se prendre en main. J’ai même cru qu’elle allait se sauver toute seule à la fin… jusqu’à qu’elle refasse une chute dans le vide (snif).

Bref je vous avoue que m’attendant à une daube intergalactique avec de belles images, j’ai été agréablement surprise par le résultat : c’est beau, on se laisse facilement embarquer dans l’histoire, bref pour du blockbuster, on a plutôt affaire à du beau travail.

Par contre c’est clairement un film à voir sur grand écran pour bien en profiter, je soupçonne que sur son écran de télé ça rende beaucoup moins bien. Et vous pouvez vous dispensez de la 3D, à part deux ou trois scènes de chute avec débris, son intérêt est assez mineur.

dimanche 22 février 2015

All clear - Connie Willis


Après le très prenant Black-out, j’ai immédiatement continué l’aventure du voyage temporel en pleine Seconde Guerre Mondiale avec All clear. L’histoire reprend exactement là où on s’était arrêté, et on retrouve notre petite troupe d’historiens qui tente de survivre aux bombardements allemands et de retrouver le chemin de leur époque.

Difficile du coup de ne pas redire ce qui a déjà été dit, puisque le découpage en deux volumes tient plus de la nécessité physique qu’autre chose (sinon bonjour le pavé !). Néanmoins le découpage n’a pas été fait au hasard (*tousse* Pygmalion *tousse*), puisque les éléments dont on a besoin sont il me semble presque tous présents dans ce deuxième tome. Du coup je pense que même en faisant une bonne pause entre deux tomes, on s’y retrouve !

Que dire sur All clear que je ne sais pas dit sur Black-out ? Encore une fois c’est une lecture prenante, qui réussit assez souvent à transformer une visite dans les années 1940 en authentique comédie. Je n’irais pas jusqu’à dire que j’ai ri durant la lecture, mais certaines situations assez burlesques m’ont souvent fait sourire.

Et ce, sans pour autant négliger l’aspect historique, toujours aussi développé. D’ailleurs c’est même une lecture plus enrichissante qu’un roman historique, puisqu’on a l’opportunité de vivre l’époque, avec commentaires historiques inclus (puisque les protagonistes sont des historiens du futur, c’est pratique !)

Ce deuxième tome m’a néanmoins semblé bien plus trépidant que le premier. Déjà parce que l’auteur joue encore plus le jeu de G.R.R. Martin (en bien plus gentil je vous rassure) lorsque ses héros passent leur temps à se rater et à se courir après sans jamais se retrouver. Et aussi parce que la part « voyage dans le temps » de l’intrigue prend de l’importance.

Ayant déjà lu Sans parler du chien dans le même univers, je me doutais un peu de comment tout cela allait se finir, mais tant bien même j’ai trouvé que l’auteure menait vraiment bien sa barque en jouant des époques et des personnages à multiples noms pour maintenir une part de mystère.

Je n’avais parlé des références littéraires dans le premier tome. De même que Sans parler du chien qui évoque le roman de Jérôme K. Jérôme et nombre de romans policiers, Black-out et All clear évoquent abondamment Agatha Christie (qui y fait même un caméo) et le théâtre anglais (surtout Shakespeare), ce qui donne parfois des dialogues assez surréalistes (ah Sir Godfrey !).

Comme je ne suis pas une grande connaisseuse de ces domaines, c’est un aspect auquel je ne prête guère attention durant la lecture, mais je pense que ça doit être délicieux pour ceux qui reconnaissent les références sans même avoir besoin de lire les notes de bas de page !

Voilà, une chronique plutôt courte pour un diptyque d’une taille monstrueuse (on frôle les 1400 pages au total), mais l’essentiel est dedans : il ne semble pas y avoir une page de trop dans cette aventure temporelle qui nous emmène visiter la Grande-Bretagne de la Seconde Guerre Mondiale avec talent.

L’intrigue est prenante, parfois dramatique, parfois loufoque, l’époque ultra-documentée, les dialogues sont très vifs et plutôt drôles et on ne voit pas le temps passer à la lecture. Le plus gros problème, c’est de trouver le temps pour avancer, parce qu’on veut savoir ce qui va se passer ensuite !

En fait si je n’avais qu’un seul reproche à faire, c’est que tous les romans de Connie Willis finissent par se ressembler (à l'exception de Passage), mais c'est parce que c'est ceux qu'on trouve le plus facilement (et tous les autres n'ont pas forcément été traduits). Pas grave, il me reste encore quelques recueils de nouvelles à lire pour la découvrir dans d'autres domaines !

CITRIQ

mercredi 18 février 2015

Le château des millions d’années (Origines 1) – Stéphane Przybylski

 

A Noël, je suis partie en vacances avec ma liseuse, dans laquelle s'entassaient pêle-mêle tout un tas de nouvelles et d'extraits de romans glanés ici et là sur Internet, des fois qu'il me prenne l'envie de les lire. Parmi eux se trouvait le premier épisode du Château des millions d’années, et j'ai accroché immédiatement à cette histoire, si bien que je l'ai suivi en mode roman-feuilleton.

Le château des millions d'années, premier volume de la tétralogie Origines, nous emmène à la veille de la Seconde Guerre Mondiale, côté allemand. On y fait la connaissance de Friedrich Saxhäuser, un officier SS envoyé en Irak pour accompagner une mission archéologique qui cherche à prouver qu'il existait bien dans le secteur des tribus aryennes dotées d'une technologie avancée à l'époque de la Mésopotamie. Sauf qu'arrivé là-bas, il est persuadé d'être suivi, et se retrouve très vite confronté à d'étranges phénomènes surnaturels.

Présenté comme cela, on a vraiment l'impression de lire une aventure d'un Indiana Jones allemand, et il y a un peu de ça dans ce personnage qui semble avoir déjà tout vécu et qui déborde de ressources (peut-être un peu trop d'ailleurs, c'est moins flagrant quand on lit l'histoire épisode par épisode mais j'ai l'impression qu'il n'a pratiquement aucun point faible).

Rien que pour cela, Le château des millions d'années est un excellent divertissement : on y voit du pays, on y pratique une archéologie assez douteuse, on s'amuse lors de séances de filature, camouflage ou de course-poursuite, bref on ne s'ennuie pas une minute, d'autant plus que j'ai trouvé que l'auteur avait vraiment le sens du rythme, en jouant habilement des flash-back.

Mais le roman arrive largement à dépasser le statut de simple divertissement grâce à son arrière-plan historique extrêmement travaillé. Toute cette aventure est aussi l'occasion (grâce au héros qui fait partie de la garde rapprochée du Führer) de revisiter la montée au pouvoir d'Hitler et les prémisses de la Seconde Guerre Mondiale.

Je ne suis pas spécialiste de l'époque donc je serais incapable de différencier ce qui relève du fait historique et de la pure invention, mais j'ai eu l'impression que l'auteur avait sacrément bossé la question (surtout si on se fie au lexique plutôt fourni et aux cartes à la fin de l'ouvrage). En plus on l'aborde d'un point de vue allemand, ce qui est extrêmement intéressant et permet de considérer cette période avec plus de nuances de gris que l'on est habitué à le faire.

En plus d'avoir une bonne intrigue et un sacré background bien documenté, ce roman dispose aussi de personnages solides. Je n'irais pas jusqu'à les qualifier d'attachants, mais ils sont définitivement passionnants à suivre, d'autant plus qu'en découvrant leur parcours à chacun, on se rend vite compte qu'il y a bien des manières d'arriver au nazisme et que rien n'est simple dans le domaine.

Saxhäuser bien sûr est une montagne de complexité (c'est normal, c'est le héros), mais j'ai été surprise que l'auteur prenne le temps de se livrer à ce jeu même avec les personnages plus secondaires, dont il se penche également sur le passé. Même les personnages féminins qui sont plutôt discrets sont assez mémorables et sont dotées d'un sacré caractère (du coup difficile d'en vouloir à l'auteur, d'autant plus que l'époque justifie aussi leur discrétion).

Bref pour ce qui est je crois un premier roman, c'est une sacrée réussite ! Passionnant, ultra-documenté, aussi divertissant qu'intelligent, plein de nuances de gris, Le château des millions d'années est un livre qui se dévore, et dont on aimerait lire la suite au plus vite.

Un seul regret à signaler pour ma part : le mode de lecture. Je voulais tester le concept de roman feuilleton, et s'il est sympathique de lire en avant-première le livre et de recevoir chaque semaine son petit épisode, j'ai eu l'impression d'une lecture assez décousue, dont je perdais assez souvent le fil. La prochaine fois, j'attendrais la sortie du roman complet pour pouvoir le dévorer !

CITRIQ

samedi 14 février 2015

Un TARDIS dans ma PàL (4)


A la base je voulais profiter de la vague « bilans de janvier » pour faire le point sur l’état de ma PàL, mais comme je n'arrêtais pas de sortir des livres, la photo n'était jamais à jour ! Alors qu'en ce début de février, comme je ne lis que des livres empruntés à la bibliothèque, c'est toute l'étagère qui se retrouve à prendre la poussière !

Bon soyons francs, par rapport à la dernière édition, le bilan n'est pas vraiment positif, voyez un peu le détail :


Six romans


Quatre recueils de nouvelles


Quatre textes d'Ursula Le Guin (un roman, trois recueils)


Cinq livres d'or de la science-fiction


Deux essais (empruntés respectivement à Tigger Lilly et à ma maman)


Et enfin cinq « vieux » livres qui végétaient chez mon père depuis cinq ans mais que j'ai rapatrié afin de les lire enfin (ça va être les plus durs à sortir).


Ah oui et n'oublions pas le numérique... Même si on laisse de côté les nouvelles récupérées ici et là, il faut ajouter sept romans dans la liseuse (dont un en deux parties en plus) (et encore je n'ai pris en compte que ceux que j'ai vraiment prévu de lire).

Bilan de l'inventaire : 33 livres. Aïe aïe aïe ! , moi qui visais les dix livres, me voilà bien mal partie !

Pour le moment je profite des premiers mois de l'année où j'achète assez peu pour essayer de mettre ma PàL au régime, avec une nouvelle méthode qui vaut ce qu'elle vaut : chaque livre qui rentre est pour le moment lu le plus vite possible (je tiens le rythme depuis décembre), et lorsque je ne joue pas des challenges pour me motiver à sortir certains livres, j'alterne un livre acheté récemment avec un plus ancien, l'objectif étant déjà de liquider les entrées de 2013 déjà (il m'en reste quatre dont deux en numérique).

Cette technique révolutionnaire fonctionnera-t-elle ? La suite au prochain épisode... En tout cas pour le moment le hasard fait bien les choses, quand je me suis pointée chez mon libraire avec mes envies d’achat, il n’en avait absolument aucune en stock, c’est un signe !

PS : Si dans toutes ces images à tout hasard un titre vous interpelle, n'hésitez pas à le signaler en commentaire, cela pourrait bien me motiver à le sortir de la PàL plus tôt que prévu !

mercredi 11 février 2015

Black-out - Connie Willis

 
Lorsque j'ai découvert Connie Willis, il y a une dizaine d'années, ça a un peu été le coup de foudre, et j'ai dévoré tout que j'ai trouvé d'elle à la bibliothèque, jusqu'à que je cale sur un recueil de nouvelles (bouh la honte, mais après l'avoir croisée dans deux trois anthologies j'ai bien envie de m'y remettre).

Pourtant je ne me suis pas jetée sur son diptyque Black-out et All clear lors de leur sortie française, parce que je commençais un peu à me lasser de ses histoires de voyage dans le temps (oui je sais, venant de moi ça peut sembler étrange). Mais comme les avis étaient plutôt enthousiastes, j'ai fini par me laisser tenter, surtout lorsque je suis tombée sur les deux volumes disponibles en même temps à la bibliothèque, en plein challenge Retour vers le futur (si ça ce n’est pas un signe !).

Et j'ai donc replongé dans cet univers où les historiens remontent le temps pour mieux vivre l'Histoire, comme dans Le grand livre ou dans Sans parler du chien. Après le Moyen-Âge et l'Angleterre victorienne, l'auteure se plonge dans la seconde guerre mondiale, clairement un sujet qui la passionne (ce n'est pas le premier texte qu'elle y consacre si je ne m'abuse).

Black-out nous plonge en pleine Blitz, en 1940. Différents historiens du futur sont envoyés dans cette année : l'une étudie les enfants évacués à la campagne, une autre les habitants de Londres qui vivent sous la menace des bombes, et un troisième cherche à assister à l'évacuation des soldats anglais à Dunkerque.

Bien qu'ils soient préparés pour leur mission (au point de mémoriser les sites bombardés, les navires coulés et j'en passe des meilleurs), ils se retrouvent vite dans la mouise quand ils ne sont pas envoyés forcément à l'endroit prévu à la date prévue, et qu'ils sont dans l'impossibilité de rentrer à leur époque.

Après un début un peu chaotique où on a un peu de mal à s'y retrouver (on dirait que Connie Willis part du principe qu'on sait déjà tout, pourtant même en ayant lu ses autres romans j'ai eu du mal à retrouver mes marques !), on plonge assez dans l'histoire. Il faut dire que ce roman est un authentique page-turner, riche en péripéties et en fin de chapitre en cliffhanger.

Et le contenu est très intéressant surtout. Car si c'est encore un livre sur la seconde guerre mondiale, il ne s'intéresse pas vraiment à l'aspect militaire de cette période, mais plutôt à la vie des monsieur et madame tout-le-monde à cette époque. Et pour le coup c'est une approche que j'ai beaucoup apprécié. Et comme les voyageurs temporels ne sont pas là pour changer le passé mais pour l'observer, on a le temps de voir comment la vie est rythmée par les alertes, les raids, le rationnement, etc.

Par une assez étrange coïncidence, je suis allée voir Imitation Game au cinéma alors que je lisais Black-out, ce qui fait que j'ai pu mettre des images sur le texte, et que j'ai pratiquement eu l'impression de vivre cette époque pendant toute ma lecture (et j'avais des drôles d'interrogation en pensant aux kilos de sucre dans mes placards et à l'incroyable quantité de bas et de collants dans mes tiroirs).

Ce qui est chouette, c'est que ce livre pourrait (et même devrait) être sinistre, mais l'auteure arrive à maintenir une certaine légèreté dans le récit. On est loin des francs éclats de rire de Sans parler du chien, mais il est difficile de ne pas sourire au décalage induit par la présence de voyageurs temporels à cette époque.

Ce qui est plutôt drôle, c'est qu'ils ont tous la même peur : que leur présence modifie le cours des évènements. Du coup ils passent leur temps à étudier qui meurt, où tombent les bombes, et il est assez fréquent de trouver des phrases du style « Tout va bien. Il a été bombardé » tout au long de l'histoire (ce qui est un peu le comble de l'absurde).

Un seul défaut m'a dérangé : Connie Willis adore écrire des pages et des pages de dialogues ininterrompus, certes délicieux et souvent très vivants, mais on finit parfois par en perdre le fil, surtout au début où on a du mal à identifier les personnages. En plus c'est récurrent, Sans parler du chien avait déjà le problème.

Mais si on laisse de côté cela, c'est une lecture très plaisante qui se dévore vite (quatre jours sans le lâcher pour ma part), et je ne devrais guère tarder à enchaîner sur la suite !

CITRIQ

dimanche 8 février 2015

Le livre d'or de la science-fiction : Encore des femmes et des merveilles (anthologie)


Je continue petit à petit à explorer la collection des livres d’or de la SF, et force est de constater que si certains crus sont excellents (Tiptree), d’autres sont bien moins convaincants. Encore des femmes et des merveilles entre malheureusement dans la deuxième catégorie.

Ce livre d’or est la traduction d’une anthologie anglophone réalisée par Pamela Sargent, More women of wonder, qui fait suite à un premier recueil sur le sujet, Women and Wonder, même anthologiste, traduit en France sous le titre Femmes et merveilles et édité chez Denoël. Je n’ai pas lu Femmes et merveilles, peut-être était-ce une erreur parce qu’il semblerait que les deux anthologies se complètement (l’une privilégiant les nouvelles courtes et l’autres plutôt les novellas…).

Encore des Femmes et des Merveilles propose donc sept grosses nouvelles (40-50 pages en moyenne) d’auteures plus ou moins connues à l’heure actuelle, plus une préface de Pamela Sargent qui s’intéresse à la place des femmes en SF. J’en attendais sans doute beaucoup, j’ai trouvé le propos peu intéressant, à l’exception d’une citation de Ursula K. Le Guin qui déborde sur deux pages en note de bas de page :
« La question en jeu ici est la question de l'Autre – l'être qui est différent de vous-même. Cet être peut différer par son sexe ; ou ses revenus annuels ; ou sa façon de parler, de s'habiller, de faire les choses ; ou la couleur de sa peau, ou son nombre de jambes et de têtes. En d'autres termes, il y a l'Etranger sexuel, l'Etranger social, l'Etranger culturel, et finalement l'Etranger racial.

[...]

Si vous reniez toute affinité avec une autre personne ou une autre espèce de personne, si vous la déclarez totalement différente de vous-même – comme les hommes l'ont fait à l'égard des femmes, les classes sociales à l'égard des autres classes, les nations à l'égard des autres nations – vous la haïssez ou vous la déifiez, mais dans l'un ou l'autre cas vous avez nié son égalité spirituelle et sa réalité humaine. Vous en avez fait une chose avec laquelle la seule relation possible est une relation de puissance. Et ainsi vous avez fatalement appauvri votre propre réalité. En fait, vous vous êtes amputé vous-même. »
Le texte intégral en VO est d'ailleurs consultable à cette adresse, si le cœur vous en dit.

Je ne sais pas si la préface de Femmes et merveilles était plus intéressante et que celle-ci ne sert que de complément d’information, mais du coup cette introduction m’a déçu d’entrée de jeu, et sur les livres d’or ça joue énormément sur le ressenti.

Passons donc aux textes : nous avons Jirel affronte la magie de Catherine L. Moore, qui évoque une sorte de Conan au féminin, tout à fait dans l’esprit de l’époque (1935) mais que j’ai lu plus pour faire connaissance avec l’auteure qu’autre chose. Un peu comme Conan, c’est sympa d’en lire deux ou trois morceaux parce que c’est un classique, mais on n’a pas forcément envie de tout lire !

Vient ensuite Leigh Brackett avec Le lac des disparus, un texte pas tout jeune non plus (1949), mais qui arrive tout à fait à jouer sur le sense of wonder. Cette histoire d’un homme qui veut s’approprier un trésor que son père aurait abandonné sur une planète lointaine est plutôt entraînante.

La Nouvelle Inquisition de Joanna Russ contient une histoire de voyage dans le temps (enfin je crois) mêlée à une histoire d’adolescente tourmentée et des allusions au roman d’H.G. Wells, mais le propos est tellement décousu que j’ai eu du mal à rentrer dedans.

La Puissance du temps de Josephine Saxton met en parallèle la vie de deux femmes d’une même famille, à quelques générations de distance. Entre l’affreusement banal et le démesuré, on apprécie vite l’alternance entre les deux histoires, et le jeu des ressemblances/différences.

Je suis moins enthousiaste sur L'Enterrement de Kate Wilhelm, nouvelle très noire, dans un futur clairement dystopique. J’avais un peu l’impression qu’il me manquait des éléments pour tout comprendre (ou peut-être que je n’étais pas trop d’humeur à lire ce texte, c’est également possible).

Le Soldat de plomb de Joan D. Vinge est de loin la nouvelle que j’ai le plus aimée dans tout le recueil : une sorte de jeu sur le conte d’Andersen, une histoire où la femme part dans l’espace et où l’homme reste à la maison (enfin au bar), beaucoup d’interrogations sur le changement et l’immortalité. C’est émouvant, c’est intelligent, bref j’ai adoré.

Le recueil se termine sur une nouvelle d’Ursula K. Le Guin, A la veille de la Révolution, que j’ai déjà chroniqué dans le cadre de son livre d’or, je ne vous en reparle pas (mais si vous avez lu Les Dépossédés, lisez-là !).

Au final bilan assez mitigé sur cette anthologie, qui a peut-être un peu mal vieilli aussi, avec ses auteures pas toujours très connues et ses textes pas forcément exceptionnels. C’est assez marrant parce que c’est une anthologie traduite, pas créé pour l’occasion, et comme le livre d’or sur Ursula Le Guin (qui était une traduction partielle d’un de ses recueils), j’ai l’impression que la qualité s’en ressent.

D’ailleurs j’ai trouvé que le matériel d’accompagnement était vraiment pauvre : à part l’introduction, on a juste quelques biographies d’auteurs à la fin. Et encore, toutes les œuvres ou presque sont données sous leur titre original, si bien qu’à moins de les avoir déjà croisées, difficile de savoir si elles sont arrivées ou non en France (heureusement depuis on a inventé Internet !).

Seule consolation : ce livre d’or se révèle encore une incroyable source de combo challenges : des femmes, une histoire de voyage dans le temps (La nouvelle inquisition) et un conte revisité à la sauce SF (Le soldat de plomb), que demander de plus ?

CITRIQ


jeudi 5 février 2015

L'armée des douze singes - Terry Gilliam

 

Incroyable mais vrai, je n’avais jamais vu ce film de Terry Gilliam, du moins dans son intégralité. J’avais dû capter quelques fragments lors d’un passage à la télé, dont la fin, du coup j’avais fait l’impasse. Et puis je me suis retrouvée devant la série remake du film, Twelve monkeys, et je me suis sentie obligée de jeter un œil au film pour mieux apprécier les références.

Attention cette chronique comporte quelques spoilers !


L’armée des douze singes est une histoire de voyage temporel, où un pauvre type venant d’un futur post-apocalyptique où la Terre a été vidé de ses habitants par une épidémie remonte le temps pour en trouver la source, et si possible, en empêcher sa propagation. Evidemment, les indices dont il dispose sont minces, et en plus on ne l’envoie pas forcément à la bonne époque, bref James Cole, le héros, n’est pas au bout de ses peines.

Ce qui est chouette dans ce film, c’est qu’il utilise le principe de la boucle temporelle fermée : ce qui est arrivé arrivera parce que cela doit arriver, et tout ce que feront les protagonistes pour changer le futur n’aura aucun effet, voire même participera à provoquer la catastrophe qu’ils cherchent à empêcher. La preuve par le flash-back du héros, qui assiste enfant à sa propre mort. Difficile de réparer ça !

C’est ce qui donne à L’armée des douze singes sa solidité, par rapport à maintes histoires jouant sur les paradoxes temporels où l’on trouve très souvent des trous ou des incohérences. D’ailleurs je pensais que connaître la fin me gâcherait le film, mais au contraire j’ai d’autant plus apprécié de repérer les petits détails en apparence anodins qui jouent finalement un rôle dans le grand tout.


Ce qui fait le charme de ce film également, c’est son atmosphère. Déjà c’est un film de Terry Gilliam, avec tout ce que ça implique d’ambiance déjantée, mais sans qu’elle prenne le dessus sur le reste (comme cela arrive parfois dans ses derniers films). Il y a un grain de folie qui plane sur toute l’histoire, et cela ne concerne pas que les gens internés à l’asile.

D’ailleurs si je disais plus haut que la boucle temporelle fournissait une intrigue solide, elle est loin de fournir toutes les réponses : le scénario laisse de belles portes ouvertes quand à savoir ce que recherchent vraiment les savants du futur, combien d’envoyés du futur sont égarés à travers les époques, et à quel point James Cole a pu inspirer l’idée d’une épidémie mortelle en arrivant six ans trop tôt.

Accessoirement j’ai aussi beaucoup aimé le côté rétro (à postériori). Le futur d’où vient James Cole est imaginé sur les technologies de l’époque (1995), on utilise donc des répertoires papier, on téléphone grâce à une cabine téléphonique, on enregistre sur bande-magnétique, et quand on cherche une mystérieuse organisation, pas moyen d’aller voir son site web !


Bref je ne suis pas mécontente d’avoir rattrapé ce classique d’entre les classiques, même si j’ai un peu bloqué sur le thème principal. En effet il a été repris depuis comme générique à l’émission Rendez-vous avec X sur France Inter, si bien que l’entendre en boucle pendant tout le film m’a fait un effet très bizarre !

Maintenant il faut juste que je trouve le temps de reprendre Twelve Monkeys

lundi 2 février 2015

Recueil factice - Janvier 2015

Je pensais commencer cette nouvelle année plutôt tranquillement, mais quand j'ai voulu me lancer dans le vidage de ma PàL, je suis partie dans une véritable frénésie de lecture. Cependant l'effet ne se fait pas trop ressentir pour le moment en matière de stockage, vu que j'ai commencé par lire les livres empruntés ! Cependant je suis pas mécontente de moi, puisque je n'ai acheté aucun livre en janvier, et j'espère me tenir aussi bien en février !

LIVRES


La lisière de Bohême – Jacques Baudou

Les fiancés de l'hiver (La passe-miroir 1) – Christelle Dabos

Sandman : intégrale 5 – Neil Gaiman

Le guide de l’uchronie - Karine Gobled et Bertrand Campeis

La légende de la pierre – Barry Hughart

Il faudrait pour grandir oublier la frontière – Sébastien Juillard

L'animal – Sylvie Lainé et Francis-Olivier Brunet

L'autre côté du rêve – Ursula K. Le Guin

Dernières nouvelles d'Oesthrénie – Anne Sylvie Salzmann

Le château des millions d’années, épisodes 2 à 8 – Stéphane Przybylski
Je poursuis petit à petit la lecture de ce roman feuilleton, toujours très plaisant qui me fait parfois penser à Indiana Jones, mais en version allemande avec cette histoire d’archéologie mêlée de surnaturel à la veille de la seconde guerre mondiale, qui revisite en parallèle toute la montée au pouvoir d'Hitler. Un seul regret pour le moment : les épisodes sont courts, du coup j'ai parfois du mal à raccrocher les wagons d'une semaine à l'autre. Chronique complète en février !

Camelot (Fables 23) – Bill Willingham
Camelot est un tome assez étonnant. Vu la fin du précédent, je m’attendais à un raz-de-marée, mais finalement j’ai plus eu l’impression de lire une lente mise en place des éléments pour la suite, avec quelques éléments très intrigants, à commencer par la table ronde de Rose Rouge, qu’on s’attend à tout moment à voir dégénérer en Kaamelott ! Par contre on s’approche de la fin de la série, et mine de rien, ça fait bizarre…

CINEMA


Amadeus – Milos Forman
Ce mois-ci, je suis allée voir un concert de musique classique, et force est de constater que je me suis retrouvée un peu perplexe parce que je connais peu sinon pas ce que j'ai entendu. Du coup histoire de faire un peu ma culture, j'ai rattrapé ce classique qui permet de se familiariser avec la musique de Mozart par la voie du biopic. Le film est long, mais on ne voit pas le temps passer, emporté qu'on est par l'atmosphère, les décors, les costumes et la musique bien sûr. Et l'idée finalement que la narration soit effectuée par son pire ennemi est assez original.

Avalon - Mamoru Oshii
D’habitude je ne parle pas des films que je revoie, mais Avalon méritait bien une exception, car ce n’est pas souvent qu’un film de SF de plus de dix ans vieillit aussi bien. Cela tient beaucoup à son esthétique rétro bien sûr, mais de manière général cette plongée dans le ou les univers virtuels a gardé tout son intérêt (pensez un peu aux joueurs professionnels qu’on a sur certains jeux) et sa beauté, avec son univers tout en sépia et sa magnifique musique. Un film mystérieux et parfois très contemplatif qu’on revoie avec plaisir.

A dangerous method – David Cronenberg
Après Loin des hommes (juste en dessous), je suis tombée un peu par hasard sur la diffusion à la télévision de ce film qui retrace les relations complexes entre Sigmund Freud (Viggo Mortensen !) et Carl Jung (Michael Fassbender). Deux très bons acteurs, une sorte de biopic qui ne fait point dans le romantisme à outrance pour une fois, un aperçu intéressant sur la psychanalyse, et une Keira Knightley impressionnante dans ses crises de démence, je suis bien contente d'avoir pu voir ce film.

Loin des hommes - David Oelhoffen
Librement adapté d'une nouvelle de Camus (et comme je ne l'ai pas lu, je ne ferais pas de comparaison), ce film nous emmène en pleine guerre d'Algérie, alors qu'un instituteur se retrouve à escorter un homme coupable du meurtre de son frère jusqu'à son lieu de jugement. Je suis surtout allée voir ce film pour les beaux yeux de Viggo Mortensen (qui m'épatera toujours dans sa capacité à tout jouer et dans toutes les langues !), mais j'ai beaucoup aimé cette histoire qui aborde un moment d'histoire encore très sensible (même s'il l'effleure à peine), et qui parle de paix, de courage, et de personnes que tout oppose et qui trouvent pourtant un terrain d'entente. En bonus, les paysages désolés sont fort beaux.

Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? - Philippe de Chauveron
Il fallait bien que je rattrape le succès français de l’année 2014, voilà c’est fait ! C’est une comédie assez drôle ma foi, et pleine de bons sentiments. Mais je crois que je ne suis pas faite pour les comédies grand public, j'avais déjà un peu de mal avec le côté racisme assumé dans la bande-annonce, et j’ai parfois levé les yeux au ciel durant le visionnage (notamment sur le dernier rebondissement pour empêcher le mariage).

Souvenirs de Marnie - Hiromasa Yonebayashi
Malgré le départ de Miyazaki et de Takahta, les studios Ghibli n'ont pas dit leur dernier mot, comme le prouve ce très beau film d'animation. S'il n'arrive peut-être pas au niveau d'un Miyazaki (en même temps je ne suis pas sûre que cela soit possible), Souvenirs de Marnie est un très beau film d'animation, avec une histoire légèrement surnaturelle certes un peu prévisible, mais néanmoins très émouvante ! J'ai terminé avec les yeux humides, c'est dire !

SERIES


Au-delà du réel ép. 1 & 2 : Au royaume des sables
Les connaisseurs reconnaîtront l’épisode inspiré d’un texte de G.R.R Martin, Les rois des sables, d’où ce visionnage d’ailleurs. Au menu une classique histoire de scientifique qui refuse de lâcher ses expériences sur la vie martienne, ce qui finit forcément par se retourner contre lui (je spoile pas, on le comprend au bout de deux minutes !). L’ensemble parait un peu cliché aujourd’hui (et puis bon les queues de cheval…) mais c’est très amusant à regarder.

Black Mirror CS : White Christmas
Un Black Mirror de Noël, comme c’est une bonne idée, y’a pas mieux pour se démonter le moral pendant la période des fêtes ! En même temps, aussi horrible que soit cette série d’anticipation, qui extrapole dans cet épisode l’usage des Google Glass en en faisant des prothèses directement fixées sur les yeux, on y revient sans cesse parce qu’elle surprend, parce qu’elle choque, et aussi parce qu’elle sonne terriblement juste. A voir, tout simplement.

JEUX VIDEO


Day of the Tentacle

AU PROGRAMME POUR FEVRIER

Côté livres, il y aura la lecture commune du Cercle d'Atuan désormais délocalisé sur le Planète-SF, Tous à Zanzibar de John Brunner. Je vais très bientôt vous parler de Encore des femmes et des merveilles, et les deux volumes de Blitz de Connie Willis, avant leur date de retour à la bibliothèque de préférence !

Côté cinéma, Imitation Game est toujours au programme (Benedict !), Jupiter : Le destin de l'Univers (déjà que le Jupiter ascending en VO était ronflant...) sera sûrement le blockbuster du mois et j'espère trouver le temps d'aller voir La Nuit au musée : Le Secret des Pharaons parce que les deux premiers volets étaient marrants. Ah oui et y'a aussi Les nouveaux héros si j'ai envie d'un petit film d'animation. Quatre films, quatre semaines, c'est jouable non ?

Côté séries, je vais poursuivre celles en cours : Broadchurch saison 2 (qui rebondit plutôt bien sur la première saison, et c'est toujours aussi joyeux !), Galavant (les deux premiers épisodes sont tellement du n'importe quoi que je ne peux résister à l'envie de continuer), The Musketeers saison 2 (toujours aussi fun), et pour le reste on verra en fonction du temps !

Et côté jeux vidéo, j'avance doucement dans Dreamfall, la suite de The Longest Journey, afin de pouvoir jouer à sa suite tant attendue, Dreamfall Chapters.