mardi 31 mars 2015

Manesh (Les sentier des astres 1) - Stefan Platteau


Bien que la fantasy actuelle dans sa plus pure expression ne soit plus vraiment ma tasse de thé, je me laisse parfois tenter par une nouvelle aventure dans le domaine, quand j'entends de bons avis. C'est ainsi que j'ai croisé la route de Manesh, premier volet d'une trilogie de fantasy française, Les sentiers des astres.

A peine le livre ouvert, nous voilà projetés dans un monde imaginaire à bord d'un bateau qui remonte le fleuve pour aller consulter le Roi-diseur, un oracle légendaire qui s'est retiré loin au nord. En route, l'équipage recueille un homme presque mort, à la dérive. Alors que le voyage se poursuit, l'homme, Manesh, commence à raconter son histoire.

Une double intrigue est donc au programme : au fil de l'eau, on fait connaissance avec l'équipage (et ses quelques figures très mystérieuses), on découvre les raisons qui l'ont amené ici et on suit ses explorations, tout en suivant en parallèle l'histoire de cet homme mystérieux aux stupéfiantes capacités de guérison.

Et bien que les deux lignes narratives semblent indépendantes, elles finissent bien évidemment par se relier. Au début je craignais un peu que le volet « exploration » ne serve que d'arrière-plan à l'histoire de Manesh, mais le récit est plutôt équilibré : on passe autant de temps en flash-back qu'à suivre l'histoire présente. Ce qui m'a fait plaisir car j'ai personnellement plus accroché aux aventures à bord du navire qu'au récit de Manesh, certes très intéressant mais long à se mettre en place et assez convenu sur certains aspects.

L'univers est plutôt sympathique à découvrir. PJ'aurais du mal à le décrire exactement, sans doute parce qu'il faut glaner les éléments petit à petit et qu'on en a finalement un aperçu assez partiel. Par certains aspects j'ai parfois pensé à Robin Hobb (la comparaison en 4ème de couverture n'est pas volée, je suis moins convaincue pour celle à Holdstock par contre), tandis que les étranges figures surnaturelles qui peuplent ce monde m'ont souvent évoqué les créatures de Miyazaki (surtout celles de Princesse Mononoke).

De manière générale j'ai donc bien accroché à ce roman, qui se lit très bien. J'ai trouvé que l'écriture, sans être extraordinairement ciselé, avait un petit quelque chose de plus qui la démarquait de la masse de romans de fantasy (mais je serais bien en peine d'identifier en quoi). Et le ton de mystère qui plane sur l'ensemble ne peut qu’inviter à tourner sans cesse la page.

J'ai été un peu moins convaincue par les personnages qui manquant un peu d'épaisseur pour être vraiment marquants. Surtout le narrateur sur lequel il est difficile de se faire une opinion (et pourtant ce sont ses mots qu'on lit). Et j'ai été un peu déçue que ce premier tome se révèle finalement plus une introduction qu'une vraie histoire avec un début et une fin (surtout quand on s'est fait mal au dos pour en arriver là !).

Au final, j'ai eu l'impression d'avoir affaire à un roman de fantasy tout à fait honorable, qui remplit à merveille son cahier des charges, mais à qui il manque le petit truc qui va le faire se démarquer et qui va me toucher moi, grande blasée du genre qui a de plus en plus de mal avec ces histoires qui mettent 500 pages à démarrer.

Surtout lorsque la lecture va de pair avec un mal de dos à force de trimballer le bouquin dans les transports en commun (à bas les ouvrages cartonnés et renforcés parce que exemplaire de bibliothèque !). Je me demande d’ailleurs si ça n’a pas joué sur mon ressenti. Si je continue l'aventure (selon les avis sur la suite), j'opterais pour le numérique !

CITRIQ

12 commentaires:

Tigger Lilly a dit…

La question ultime : vas-tu lire la suite ?

Lune a dit…

Tu me fiches encore plus la flemme !

Vert a dit…

@Tigger Lilly
Ca dépendra des premiers retours je pense.

@Lune
Je peux comprendre !

Baroona a dit…

Oui, voilà : il y a du bon, quelque chose qui se dégage, mais ça prend vraiment trop de temps à se mettre en place pour être appréciable (surtout qu'il ne se passe que très pe ude choses). Une introduction de 500 pages, c'est un peu long quand même...

Nariel Limbaear a dit…

C'est le moment de se mettre au livre numérique dans les transports et le papier au chaud à la maison :p (je pratique ça pour Manesh que je suis en train de lire d'ailleurs...)

Lorhkan a dit…

C'est sans doute un roman à ambiance plus que d'action. Un roman qui prend le temps de se dévoiler, doucement, au fil du courant d'un fleuve tranquille.

Ceci dit, faut pas non plus aller trop doucement, sinon le lecteur s'endort ! :D
M'enfin j'ai bien l'intention de le lire, on verra bien !

shaya a dit…

Dommage que ça ne t'ait pas plu autant que prévu :) C'est totalement un roman d'ambiance comme dit Lorhkan, sauf que j'adore ce type de romans, donc bon ^^

Vert a dit…

@Baroona
En fait avec une faim moins ouverte j'aurais plus apprécié je pense.

@Nariel
Oui mais la bibliothèque ne prête pas encore en numérique (et un abonnement de bibliothèque reste moins cher qu'un fichier numérique ^^)

@Lorhkan
Je pense pas qu'il y ait risque de s'endormir (il se passe des choses quand même), faut juste partir conscient qu'on lit que l'intro.

@Shaya
En général ça ne me gêne pas, mais là ça a pas réussi à me convaincre totalement.

Valeriane a dit…

J'ai été un peu plus emballée que toi je crois. Mais j'avais pris le format numérique en plus... un pour lire à la maison, l'autre pour le bain ou quand je bougeais :-)
Et franchement, ça aide pour garder le rythme d'une lecture.

Je suis d'accord aussi sur la référence à Hobb (même si je ne suis pas encore experte). Je me réjouis de découvrir la suite...

Vert a dit…

@Valeriane
Tu as une liseuse étanche pour le bain ? xD

Julien le Naufragé a dit…

Pour ma part, j'ai été plutôt subjugué. J'ai réellement aimé le rythme relativement lent, les personnages quasi mythologiques, etc. Un poil différent de la fantasy usuelle actuelle, plus proche d'un Robert Holdstock.

Vert a dit…

@Julien
Tu l'as peut-être lu à une meilleure période que moi ^^