jeudi 30 avril 2015

La ballade de Bêta 2 / Empire star - Samuel Delany


Après avoir terminé Morwenna, le nom de Samuel Delany, auteur complètement inconnu pour moi jusqu'ici, m'est resté en tête. J'ai donc décidé de jeter un œil à son œuvre dans le cadre du challenge Morwenna's List, et j'ai fait l'acquisition d'un de ses livres aux Utopiales (et même que Jo Walton m'a dit qu'il était très bien !).

Ce petit livre d'à peine deux cents pages, avec sa couverture un brin psychédélique, abrite donc deux novellas de space-opera : La ballade de Bêta 2 et Empire Star (que Morwenna avait lu et beaucoup aimé). Personnellement, j'ai adoré le premier texte et je suis passé complètement à côté du deuxième, comme quoi les goûts et les couleurs ne se discutent pas (et encore moins avec les personnages de roman !).

La ballade de Bêta 2 raconte l'histoire d'un étudiant en ethnologie galactique qui se voit imposé un sujet de recherche par son professeur : l'étude de la La ballade de Bêta 2, un des textes les plus connus du Peuple Astral. Il s'agit d'un groupe de vaisseaux générationnels terriens partis à la conquête de l'espace.

Sauf qu'à cause des évolutions technologiques, ces vaisseaux arrivèrent bien après les missions suivantes, et en piteux état avec ça : quelques rares survivants qui semblent avoir sombré dans la folie, et des vaisseaux mystérieusement vides. Notre étudiant s'embarque donc vers leur emplacement actuel, et commence à monter à bord des vaisseaux pour chercher à percer les mystères du Peuple Astral et de la ballade de Bêta 2.

Cela a été facile pour moi d'adorer cette novella, avec le jeu sur l'analyse de texte et la recherche de l'étudiant à mi-chemin entre archéologie et ethnologie. J'ai été charmée dès les premières lignes par un texte très rationnel par certains côtés, mais qui sait également distiller du mystère et une ambiance presque fantastique parfois.

Je n'en dirais pas plus, mais si vous avez l'occasion, jetez-vous sur cette courte histoire, c'est très bien écrit, et d'autant plus agréable à lire qu'elle n'a pas trop ce côté désuet des space-operas de l'époque... contrairement à la novella suivante, par exemple !

Empire Star
, par contre m'a moins convaincu. Pourtant le concept de base, sous la forme d'un classique roman d'apprentissage, a tout pour plaire : un jeune homme sur une planète perdue se voit confier une mission : il doit apporter un message sur Empire Star (oui je vous l'accorde, à dix ans près on rajoute un sabre-laser et un barbu et on se croirait presque dans Star Wars !).

Le voilà donc qui quitte son monde, ce qui n'est pas très facile car venant d'un monde assez peu ouvert sur la galaxie, il n'est qu'un simplexe. Il va donc devoir ouvrir son esprit et devenir multiplexe pour pouvoir mener à bien sa mission.

Je pense que l'auteur m'a perdu presque dès le départ avec ses histoires de simplexe/multiplexe, même si je saisis approximativement le concept qui se cache derrière. Et le problème c'est que la suite des aventures de ce jeune homme m'a laissé tout aussi perplexe.

Y'a plein de bonnes idées, mais l'environnement très coloré a pris un sacré coup de vieux, et j'ai l'impression de ne pas avoir compris grand chose. Pour tout vous dire, je pense que la clé de l'histoire repose sur une sorte de paradoxe temporel, mais même ça je ne suis pas sûre de l'avoir compris !!

Voilà donc pour cette première lecture de Samuel Delany. Avec un coup de cœur et un texte que je n'ai pas compris, je ne sais pas trop si je lirais d'autres choses de lui, mais je suis tout de même contente de cette découverte ne serait-ce que pour La ballade de Bêta 2 !

CITRIQ

lundi 27 avril 2015

Le Cercle de Farthing - Jo Walton


L'an dernier, j'ai découvert Jo Walton grâce à Morwenna, le très touchant journal intime d'une adolescente dévoreuse de livres et fan de science-fiction. J'ai ensuite croisé à nouveau sa route dans l'anthologie 2014 des Utopiales, et j'ai une fois de plus été charmée. Il était donc assez logique que je m'intéresse à son nouveau (enfin pour les Français du moins) roman : Le Cercle de Farthing.

Premier tome d'une trilogie, Le Cercle de Farthing se déroule dans une Angleterre uchronique où la paix a été signée avec l'Allemagne en 1941 grâce un groupe de notables qui a réussi à évincer Churchill du pouvoir : c'est le Cercle de Farthing qui donne son titre au roman. L'Amérique ne s'est donc pas engagée dans la guerre, et Hitler a eu toute latitude pour se lancer à la conquête de l'URSS (il y est d'ailleurs encore quand le roman démarre, huit ans après).

Mais le roman ne se soucie à peine des conséquences géo-politiques de ce changement majeur à l'échelle mondiale. Au contraire, il se déroule pratiquement à huis-clos dans un manoir des Eversley, des membres du Cercle de Farthing. Lors d'une réception, l'un des membres les plus importants est assassiné lors d'une réception. Il est retrouvé poignardé dans sa chambre, une étoile jaune plantée dans sa poitrine.

Difficile de ne pas soupçonner David, le mari juif de la fille des Eversley. Mais pour l'inspecteur Carmichael, de Scotland Yard, tout cela est bien trop facile. Il va donc chercher à faire la lumière sur cette affaire.

Je me suis jetée dans Le Cercle de Farthing sans vraiment savoir à quoi m'attendre (mis à part une uchronie), j'ai donc été assez surprise de découvrir un roman policier, très prenant qui plus est. J'ai d'ailleurs consacré un dimanche après-midi à la lecture parce que je voulais avoir le fin de l'histoire !

Il faut dire que Jo Walton sait faire monter la tension en jouant sur une double narration qui alterne le récit à la première personne de Lucy, la fille des Everlsey dont le mari est soupçonné de meurtre, et celui à la troisième personne de l'inspecteur Carmichael. Et comme ils n'ont pas les mêmes informations, c'est assez savoureux de passer de l'un à l'autre et d’échafauder des hypothèses de son côté.

Forcément comparé à Morwenna, c'est un roman plus froid, qui joue moins la carte de la sensibilité (ce qui n'est pas un mal, par certains côtés Morwenna était presque trop facile à aimer), mais pourtant je suis très facilement rentrée dedans.

Cela tient beaucoup aux deux narrateurs, extrêmement vivants et humains. On sympathise très facilement avec eux, sans pour autant que ce soit des figures idéales. Je reprocherais juste un peu à Lucy de faire dans le lyrisme parfois, mais cela colle fort bien à son caractère.

Les personnages secondaires ne sont pas en reste, et qu'on les aime ou qu'on les déteste, on savoure les découvertes qu'on fait à leur sujet. Ce qui est assez rigolo c'est qu'on est dans le cadre d'une famille titrée, dans un manoir, avec des domestiques, bref on se croirait pratiquement dans la série Downton Abbey... à ceci près que les habitants de Downton Abbey font vraiment figure de bisounours à côté des Eversley et de leur entourage. Cette atmosphère assez proche a sans doute joué sur mon appréciation du livre.

Côté uchronie, elle se fait assez discrète par certains côtés, mais elle est très bien fichue par le fait qu'elle est pesante. On a parfois l'impression que les conséquences de cette « Paix dans l'honneur » sont minimes, et en même temps par bien des côtés cela m'a rappelé Le complot contre l'Amérique (mais en moins angoissant quand même).

Et l'intrigue policière ? Je pense que les habitués du genre pourraient trouver assez vite la clé du mystère, mais pour ma part j'ai pas poussé trop loin mon raisonnement et je me suis laissée emporter par l'intrigue, ce qui était vraiment très agréable. Je mettrais juste un bémol sur la fin qui m'a laissé un peu insatisfaite (elle a été pour moi à la fois facile ET frustrante), mais c'est rien de bien grave et c'est plus une question de ressenti personnel qu'un réel problème à mon avis.

Jo Walton a donc réussi une fois de plus à m'offrir une belle lecture. Si Le Cercle de Farthing me restera sans doute moins en tête que Morwenna, j'ai néanmoins adoré retrouvé la plume de l'auteur, et j'espère bien lire très vite ses autres écrits en français !

CITRIQ

vendredi 24 avril 2015

Lignes de vie - Graham Joyce


Jusqu’à maintenant, je n’avais jamais prêté attention aux textes de Graham Joyce, jusqu’à que des chroniques élogieuses de Lignes de vie piquent ma curiosité. L’affaire a été rondement menée, je venais à peine d’acheter l’ouvrage qu’une lecture commune s’est organisée du côté du Cercle d’Atuan (et c’est presque pas de ma faute), voilà donc un livre qui n’aura pas eu le temps de prendre la poussière !

Lignes de vie se déroule à Coventry, pendant et après la Seconde Guerre mondiale. Cassie, dernière sœur d’une fratrie de sept filles, s’apprête à abandonner son enfant car sa famille ne la juge pas capable de l’élever. Elle change cependant soudainement d’avis et revient à la maison avec lui. Sa mère, Martha, décide donc qu’il sera élevé à tour de rôle par ses différentes sœurs.

Avec un tel résumé, on pourrait classer ce roman en littérature générale, mais une légère touche de surnaturel qui plane sur l’intrigue : Martha a l’habitude de recevoir d’étranges visiteurs, Cassie a parfois des comportements inexpliqués, et son fils Frank semble lui aussi avoir parfois des dons un peu étranges.

On se retrouve donc face à un récit doté d’un fantastique tellement léger qu’on peut l’accepter comme tel, ou lui trouver des justifications réalistes (Cassie a peut-être juste un grain). Peu importe l’approche que l’on prend, cela ne gâche pas l’histoire.

Enfin, je ne sais pas si on peut vraiment parler d’histoire pour Lignes de vie. Après tout le roman suit le parcours de Frank à travers ses différents foyers, et la vie d’un petit garçon est loin de déborder de rebondissements. Et pourtant on ne s’ennuie pas une minute à la lecture.

Lignes de vie est un titre ô combien adapté (Facts of life en VO est fort chouette également) pour un roman qui dresse le portrait d’une multitude de personnages tous très différents (les sept sœurs ont chacun leur caractère, leurs qualités et leurs défauts) et extraordinairement vivants. Ils auraient pratiquement pu sortir des pages tant ils semblaient réels. On a d'ailleurs parfois l’impression que ce sont des membres de notre propre famille.

A travers eux, l’auteur en profite pour dresser le portrait de l’Angleterre d’après-guerre : il parle de la reconstruction, des soldats revenus hantés des combats, de politique… et mine de rien on a l’occasion de visiter un peu toutes les classes sociales (de Una et Tom à la campagne à Aida et Gordon qui tirent bien plus du côté de la bourgeoisie) sans que ça ressemble pour autant à une enquête de l’INSEE !

Certes on ne peut pas dire que le roman déborde de rebondissements, mais on se laisse pourtant sans peine emporter par cette histoire toute simple car elle est touchante et pleine de vie. D'ailleurs si je devais résumer ce roman à un seul adjectif, je choisirais « vivant ».

Si vous préférez les grandes histoires pleines d'action, de magie et de destinée, ce roman n'est certainement pas fait pour vous. Mais si l'idée d'un roman tranquille à peine touché par le surnaturel ne vous effraie pas, n'hésitez pas un instant, jetez-vous sur Lignes de vie, vous passerez un très bon moment !

Avis des autres participants : Lelf, Lorhkan, MqlSz, Nathalie, Rose

CITRIQ

mardi 21 avril 2015

Histoires de voyages dans le temps (anthologie)


Déniché aux Utopiales, Histoires de voyages dans le temps est ma première incursion dans la collection La grande anthologie de la science-fiction, sorte de cousine du Livre d’or de la SF qui s’attache à dresser un panorama de la SF non pas par auteur mais par thématique. Forcément je ne pouvais pas résister à un volume entier de nouvelles sur les voyages dans le temps.

Au programme : 19 nouvelles d’auteurs plus ou moins connus (plutôt plus que moins d’ailleurs) avec des grands noms tels que Fredric Brown, Poul Anderson, Richard Matheson, Ballard et Heinlein pour ne citer que ceux qui me parlent (mais ça ne veut pas dire que les autres ne valent rien, bien au contraire !).

Les nouvelles sont très variées, que ce soit en matière de taille (de deux à une cinquantaine de pages) ou de contenu. L’anthologie se veut panorama de tous les genres de voyage dans le temps, et il faut reconnaître qu’elle est plutôt exhaustive : voyages dans le passé et dans le futur (avec une machine ou purement en esprit), boucles temporelles, bulles où le temps s’écoule à une vitesse différente et bien sûr des paradoxes parfois bien carabinés. Le tout servi parfois avec humour, parfois sous forme d’une aventure ou d’une tragédie, il y en a vraiment pour tous les goûts !

Comme le voyage dans le temps et le format court se marient à merveille, j’ai globalement aimé tous les textes. Si certains m’ont laissé de marbre, c’est plus parce que je ne suis pas rentrée dans l’ambiance que par manque de qualité.

Normalement je devrais vous détailler tout cela et n’allez pas croire que le nombre de nouvelles me fait peur ! Mais en règle générale dès qu’on commence à parler de voyage dans le temps, rien que le fait de mentionner qu’il y en a est un spoiler (sauf dans une anthologie thématique bien sûr !), et en dévoiler les tenants et les aboutissants gâche d’autant plus l’effet de surprise.

Pour faire court, je vous dirais juste qu'entre autres, j’ai eu grand plaisir à retrouver Fredric Brown et ses nouvelles délicieusement incisives. J’ai également pu profiter une fois de plus des excellents textes de Poul Anderson, et je pense continuer prochainement l’exploration de La patrouille du temps.

Le recueil est vraiment bien construit avec un ordre des nouvelles qui ne doit rien au hasard : on démarre sur une histoire très classique sur les conséquences d’un voyage dans le temps (Les dominos de Cyril M. Kornbluth), on explore les différentes possibilités, on aborde la question des paradoxes et on termine sur une nouvelle à vous retourner le cerveau (l'excellent Vous les zombies... de Robert Heinlein, d’ailleurs il va falloir que je trouve d’autres textes à lire de ce monsieur).

Bref pour mon premier Histoire de..., j’ai tiré un très bon numéro et je suis vraiment satisfaite de mon acquisition, et je vous souhaite de croiser la route de cette petite perle chez un bouquiniste pour pouvoir à votre tour la découvrir. Le plus dur maintenant, ça va être de ne pas me mettre en tête d'acheter toute la collection !

CITRIQ



Petit clin d’oeil à Morwenna grâce à la nouvelle La patrouille du temps (première dans cet univers) de Poul Anderson.

dimanche 19 avril 2015

Le (futur) château de Guédelon (Yonne)


Pendant le week-end de Pâques, nous sommes partis M. Vert et moi faire un petit circuit touristique. Je ne vous fais pas le topo complet (moitié par flemme, moitié parce que je ne suis pas sûre d'avoir tellement chose à en dire), mais je ne pouvais pas faire l'impasse sur l'objectif premier de ce voyage : visiter le chantier médiéval de Guédelon.

J'en avais entendu parler lors de son ouverture (en 1998), et bien que le concept m'intéresse beaucoup, je n'avais jamais eu l'occasion d'y mettre les pieds. Heureusement, ce genre de chantier prend du temps, plutôt de quinze ans après il n'était pas trop tard !

Guédelon est un projet qui pousse jusqu'au bout l'idée d'archéologie expérimental : c'est un chantier de construction d'un château-fort du XIIIe siècle, réalisé en suivant le style de l'époque, avec les techniques et les matériaux utilisés à l'époque, bref on est loin des faux châteaux forts du XIXème siècle. Les ouvriers sont également en costumes (sauf pour les chaussures, et je les soupçonne de planquer des Damart sous leur tunique accessoirement...).

C'est complètement fou, c'est donc génial ! On débarque donc au milieu de nulle part et on tombe sur ce château en construction où en pataugeant dans la boue on peut voir des gens tailler des pierres, couper du bois, fabriquer de la corde, teindre des tissus...



 
 


Si jamais vous y allez, je vous recommande de prendre la visite guidée qui est très enrichissante, et qui rend le projet encore plus extraordinaire. C'est assez étonnant de se rendre compte que tout en allant vers « le progrès », on a perdu tout un tas de techniques de construction qui n'étaient pas bêtes du tout.

Le jour où nous avons fait la visite, il faisait certes grand beau mais la chaleur n'était pas au rendez-vous, du coup je n'ai pas pris beaucoup de photos et nous n'avons pas eu le temps de faire tous les ateliers, mais nul doute que une nouvelle visite sera prévue d'ici quelques années pour venir constater les changements (et cette fois-ci on n'oubliera pas ni le bonnet ni les gants !)

Plus d’infos sur le site officiel.

jeudi 16 avril 2015

Dreamfall : The Longest Journey


Il y a quelques années, j'avais joué à un excellent jeu d'aventure pas tout jeune (1999), The Longest Journey, qui m'avait épaté notamment par sa qualité d'écriture. Ce jeu avait une suite, Dreamfall, sortie en 2006. Mais ayant entendu dire qu'il n'était pas exceptionnel, qu'il n'avait pas de fin digne de ce nom et que la suite n'était jamais sortie, j'ai préféré passer mon tour.

Et puis un crowdfunding a permis à la suite (Dreamfall Chapters) de voir enfin le jour, huit ans plus tard. Comme j'étais toujours intéressée par l'univers et que le jeu avait l'air superbe, j'ai décidé de me mettre à jour. Voilà comment je suis partie pour un voyage dans Dreamfall (j'espère que vous vous y retrouvez dans tous ces noms qui se ressemblent...).


Dreamfall se déroule quelques années après les événements de The Longest Journey. On retrouve donc les deux mondes de Stark (notre bonne vieille Terre du futur) et Arcadia (son pendant magique), où les choses ont bien évolué. April Ryan, l'héroïne du précédent jeu, a perdu sa capacité à passer d'un monde à l'autre, et elle a bien du mal à se trouver une place maintenant qu'elle n'est plus le héros de l'histoire.

Car bien qu'on ait l'occasion de la rencontrer et même de la contrôler à plusieurs reprises, April n'est pas l'héroïne de l'histoire. C'est plutôt le rôle de Zoë Castillo, une jeune fille qui aide son ex-petit ami journaliste dans une de ses enquêtes, et qui se retrouve sans surpris plongée dans les ennuis jusqu'au cou. Je vous fais la version simple qui fait l'impasse sur plein de choses et notamment sur le troisième personnage parfois contrôlable (Kian Alvane), sinon on y est encore dans trois pages.

En effet, Dreamfall est aussi (voire plus) riche que son prédécesseur, et il vaut mieux avoir encore en tête le précédent épisode pour renouer certains fils, bien que ce ne soit pas complètement nécessaire au suivi de l'intrigue. Les dialogues contiennent énormément d'éléments, et même s'il est inutile de les lire/écouter dans le détail pour finir le jeu, il serait fort dommage de s'en priver car ils font en font toute la saveur.


Ce que j'aime beaucoup dans Dreamfall (à l'image de The Longest Journey), c'est que les personnages sont vivants. Zoë a une vraie personnalité, des personnes dans son entourage qu'on va croiser ou contacter au long de l'histoire, bref elle « existe », ce n'est pas juste un curseur de souris. Et c'est valable pour pratiquement tous les personnages, c'est presque un livre-jeu !

J'ai d’ailleurs trouvé sympathique les choix multiples dans les dialogues, qui sans réellement influencer l'intrigue, permettent de choisir parfois l’approche qu’on en fait. Le fait de vivre une scène par plusieurs points de vue est aussi une jolie trouvaille. Et j'ai bien rigolé dans certaines situations, surtout quand Crow est de la partie !

Bien évidemment, j'ai aussi apprécié de retourner dans cet univers à mi-chemin entre SF et fantasy, qui mélange technologie et magie quand ça l'arrange. Et qui est graphiquement superbe (pour le coup le jeu n'a pas tellement vieilli, il est vraiment joli).


Mais il y a quand même deux (gros) problèmes à Dreamfall. Le premier c'est sa jouabilité. Contrairement au premier volet qu'on jouait uniquement à la souris, Dreamfall se joue au clavier (avec la caméra à contrôler), et c'est un peu la galère. J'ai dû régler très vite la sensibilité au minimum pour ne pas finir avec le mal de mer. Et c'est un peu gênant car certaines séquences d'infiltration ou de combat demandent une précision... difficile à obtenir !

Car en plus, au lieu de s'en tenir aux traditionnelles énigmes du jeu d'aventure (pas bien compliqués d'ailleurs dans cet opus), Dreamfall s'aventure dans le domaine du jeu d'action où il faut se glisser dans une pièce sans bruit et tabasser des gars. Comme le jeu n’est pas toujours très facile à prendre en main, ces séquences peuvent être très fatigantes, surtout quand on enchaîne les morts.

Du coup j'ai trouvé la progression en même temps linéaire (les énigmes sont simples, on sait toujours où aller) et laborieuse, et si j'ai tenu jusqu'au bout c'est surtout pour l'histoire. C'est là où je suis bien contente d'avoir attendu la suite, car on finit par se rendre compte que Dreamfall n'est finalement qu'une très longue introduction. Certes très belle et très riche, mais qui pose des milliers de questions et ne répond à aucune question. Bref si j'avais joué à ce jeu à la suite de The Longest Journey, je pense que j'aurais été très frustrée.

Heureusement, ce n'est pas le cas, et j'ai quand même été très contente d'avoir les éléments en main pour attaquer les Dreamfall Chapters, vu que le début du jeu reprend exactement là où le précédent s'arrêtait. Et c'est tout ce que je vous en dirais pour le moment, car malheureusement ce jeu en demande un peu trop à mon ordinateur, il va donc falloir soit que je squatte celui de M. Vert, soit que je le remplace avant de pouvoir profiter pleinement de cette suite !

lundi 13 avril 2015

Festival des Mondes de l'Imaginaire à Montrouge


J'avais appris avec grande tristesse la fin du Festival Zone Franche à Bagneux l'année dernière, j'ai été ravie qu'il renaisse de ses cendres à Montrouge (même juste après que j'ai déménagé de la ville, c'est un complot !). Cette année, ce n'était qu'une édition 0.5, mais je n'ai pas pu résister à aller y faire un petit tour.


Le Festival des Mondes de l'Imaginaire est installé au Beffroi (je n'ai pas pris de photo dehors mais je vous laisse taper Beffroi+Montrouge dans votre moteur de recherche favori pour vous faire une idée), un très joli bâtiment des années 30. Tout de suite quand on vous colle des escaliers comme ça, ça met dans l'ambiance !

(par contre quand on est du genre à papillonner entre les zones et donc entre les étages, on le sent dans les mollets !)


Et il y a une fresque de Moebius au premier étage, on se sent déjà à la maison ! D'ailleurs c'est à cet étage qu'on peut trouver les auteurs et les livres, autant dire que je suis tout de suite allée directement y faire un tour.

(cliquez pour agrandir)

Les lustres sont fort chouettes, par contre force est de constater que comparé à Zone Franche, il n'y avait pas grand monde (comme auteur ou comme éditeur). J'étais un peu déçue, mais cela a permis à mon porte-monnaie de souffler, et je ne doute pas que l'an prochain cela sera plus au point !

A l'étage au dessus il y avait des tables de jeux de rôle et de jeux de plateau, incontournable dans ce genre de festival (un jour je prendrais le temps de m'y asseoir !).

(cliquez pour agrandir)

Tout en bas (oui j'ai bien profité des escaliers !) on pouvait trouver la salle de conférence (avec beaucoup de conférences sur le jeu, même une sur les Livres dont vous êtes le héros !) et l'exposition consacrée à Nicolas Fructus. L'occasion de baver comme d'habitude sur ses œuvres.


Dans une petite salle sur le côté il y avait un étrange récit photographique qui avait un petit parfum de Lovecraft, sans plus d'informations. Si je me fie au Facebook du festival c'est aussi une création de Nicolas Fructus (et oui mes photos sont toutes pourries, vous n'aviez qu'à y aller pour les voir et lire la petite histoire qui va avec !).

(cliquez pour agrandir)
Enfin au rez-de-chaussée on trouvait le concours international de l'Association Figurines et Maquettes de Montrouge. Ce n'était pas une mauvaise idée d'associer les deux événements (même si c'est uniquement pour cette année), sans quoi le FMI aurait été un peu vide. En tout cas j'ai pu admirer quelques très belles créations, en compagnie de Spocky (enfin du moins quand elle a réussi à s'enfuir de la buvette).

Et voilà pour cette première semi-édition. On sent qu'elle n'est pas complètement au point, mais les ingrédients sont là, les locaux sont chouettes, il ne reste plus qu'à développer un peu pour offrir un chouette festival !

mardi 7 avril 2015

Top Ten Tuesday (18) : Les 10 personnages à qui vous aimeriez pouvoir parler pour savoir ce qu'ils sont devenus après la fin d'un livre


Les 10 personnages à qui vous aimeriez pouvoir parler pour savoir ce qu'ils sont devenus après la fin d'un livre ou d'une série
(pas de grands spoilers à priori, mais méfiez-vous !)

1. Le Fou du (des) cycle(s) de l'Assassin royal (Robin Hobb)
Je crois que c'est sans doute ce qui m'a le plus frustré à la lecture du 2ème cycle de L'Assassin royal, de ne pas pouvoir dire correctement au revoir au personnage, alors que c'est clairement le pivot de l'intrigue (les titres VO le rappellent très justement). Heureusement, Robin Hobb ne lâche jamais l'affaire et est en train de s'attaquer à une nouvelle suite, un problème de réglé !

2. Aragorn après Le retour du roi (J.R.R. Tolkien)
Pas très original je vous l'accorde, mais quand on lit les appendices à la fin du Seigneur des Anneaux, on tombe sur une chronologie qui relate tout ce qui se passe après les livres. Et cette histoire, bien qu'elle ressemble à un long happy-end, on aimerait bien la connaître aussi !

3. Harry Potter & cie mais surtout Luna Lovegood de Vous-savez-quel-livre (J.K. Rowling)
Zéro originalité encore, mais qui n'a jamais eu envie de combler les lacunes entre le dernier chapitre et l'épilogue des Reliques de la Mort ? Bien sûr il y a les fan fictions (certaines sont même excellentes), mais ce n'est pas tout à fait pareil. Et puis j'aurais bien aimé suivre un peu plus le parcours de Luna Lovegood, qui a un peu trop tendance à disparaître à l'arrière-plan alors qu'elle est géniale !

4. Rick et Richard dans L'échange (Alan Brennert)
Un exemple très récent pour changer. Si j'ai adoré cette uchronie personnelle, et si je comprends que l'auteur se soit arrêté là où il s'est arrêté, ma curiosité me démange et je ne cesse d'imaginer à quoi ressemblent les vies transformées de Rick et de Richard quelques mois après la conclusion.

5. Le garçon de Sacrées sorcières (Roald Dahl)
J'ai cherché sur Internet, pas moyen de retrouver son nom (en-a-t-il seulement un en fait ?). En tout cas ce roman que j'ai lu et relu dans ma jeunesse m'a beaucoup marquée, et je me suis souvent demandée comment continueraient à vivre les deux héros, car si le roman finit bien, l'auteur n'a pas opté pour la fin la plus facile.

6. Ombre après American Gods (Neil Gaiman)
A vrai dire il existe une nouvelle (Le monarque de la vallée) qui permet de le suivre à nouveau, mais de tous les héros de Gaiman, c'est définitivement celui que je suivrais sans sourciller dans une nouvelle aventure (le Sandman aussi mais la fin du comic appelle moins à une suite). Peut-être lors de la série télé ?

7. Menolly de la Ballade de Pern (Anne McCaffrey)
L'héroïne du Chant du dragon et de ses suites a toujours été mon personnage favori de toute la série, du coup j'ai toujours eu une pointe de déception de la voir passer complètement au second plan par la suite (tout ça parce qu'elle s'est casée et qu'elle a grimpé aussi haut qu'elle le pouvait).

8. Alba du Deuxième matin du monde (Manuel de Pedrolo)
Ce roman post-apo catalan m'a tellement marqué quand je l'ai lu à l'époque (j'étais au lycée) que j'ai commencé à écrire moi-même la suite de l'histoire de Alba pour savoir ce qu'elle devenait (soit à peu près deux paragraphes avant de passer à autre chose).

9. Lisbeï des Chroniques du Pays des Mères (Elisabeth Vonarburg)
Bien que le roman raconte pratiquement toute sa vie, il y a parfois des ellipses monstrueuses, surtout vers la fin. Je ne voudrais pas que Chroniques du Pays des Mères soit plus long, sans doute finirait-il par s'épuiser de lui-même, mais quel chose me dit qu'il y a maints épisodes de la vie de Lisbeï qu'on serait ravi de de découvrir.

10. Morwenna du roman éponyme (Jo Walton)
Parce qu'on aimerait bien continuer cet étrange dialogue littéraire avec Morwenna par le biais de son journal intime. En fait, si elle vivait à notre époque, elle aurait pu tenir un blog !

Le Top Ten Tuesday est une initiative de The Broke and the Bookish, reprise en version française par Iani.

dimanche 5 avril 2015

Ten Little Aliens - Stephen Cole


Cela faisait un petit moment que je ne m'étais pas plongée dans un roman Doctor Who, en anglais qui plus est. Une expérience pas toujours évidente, car je ne sais pas si c'est une question de vocabulaire ou de capacité à visualiser les choses, mais autant les textes de fantasy ne me posent aucun souci, autant la SF est parfois un parcours du combattant. Mais je me suis accrochée et j'ai fini par en venir à bout, et même en sans en apprécier toutes les subtilités, j'ai passé un chouette moment avec ce roman.

Ten Little Aliens est un roman mettant en scène le tout premier Doctor en compagnie de Ben et Polly (pas loin de sa fin donc). Il se déroule dans le futur, à une époque où la Terre est partie à la conquête de l'univers, a créé des colonies un peu partout (qui portent le nom de villes ou de pays de la Terre)... et a forcément fini par tomber sur des aliens, les Schiir et par se prendre le chou avec.

Il existe donc une armée qui forme des soldats (grâce à des techniques avancées de réseau qui permettent de connecter les gens entre eux grâce à un « webset » -c'est un peu les Google Glass avant l'heure), et neuf d'entre eux qui ont été envoyés en mission d'entraînement avec leur instructeur se retrouvent coincés sur un vaisseau avec dix cadavres de Schiir... et la fine équipe du Doctor. Quand les vivants commencent à mourir et les morts à disparaître, forcément la situation devient inquiétante...

Stephen Cole, dans son introduction à cette nouvelle édition 50ème anniversaire, présente Ten Little Aliens comme un croisement entre Agatha Christie et Starship Troopers. Je ne peux pas confirmer pour Starship Troopers (que je n'ai jamais vu), mais entre le titre, les morts mystérieux et le huis-clos, on reconnaît bien un roman bien connu d'Agatha Christie parodié dans le titre (il paraît que les titres de chapitres aussi sont des références mais je vous avoue que cela dépasse mes maigres connaissances).

C'est ce que j'aime dans les (bons) romans Doctor Who, comme ils ne sont pas soumis à des considérations de budget, ils se permettent tout et n'importe quoi, ce qui donne des mélanges assez délicieux.

Si j'ai un peu galéré sur les premières pages (beaucoup de personnages et un Doctor qui tarde à se pointer), j'ai néanmoins apprécié la balade car l'intrigue est solide, la résolution pas évidente à deviner et l'univers inventé pour l'occasion plutôt riche. Et il est assez rigolo de lire un roman Doctor Who à la Agatha Christie où on croise des statuts d'anges tueuses (alors qu'il a été écrit bien avant que la série ne reprenne...).

Dernier point qui ravira certaines personnes, l'une des sections du livre est écrite à la façon d'un livre dont vous êtes le héros. Je ne vous en donnerais pas la raison (ça a du sens dans le contexte), et on s'y égare un peu, mais j'ai trouvé cette manière de raconter assez géniale. Pour un roman dérivé de série, on sent que l'auteur ne se contente pas de pondre ses 300 pages, il les travaille vraiment !

Seule petite frustration, le Doctor reste mystérieux et globalement en retrait tout du long, mais c'est à l'image du premier Doctor finalement, très sobre comparé à ses remplaçants qui en rajoutent toujours une couche. Du coup il est assez interchangeable, à part dans ses dialogues ponctués de ses « hum » typiques.

Mais à part ça pour un roman Doctor Who, c'est une lecture plutôt plaisante, qui m'a donné envie de me replonger dans l'ancienne série !
« Quite a black-and-white character, the Doctor, Ben decided. Not just his appearance -swept-back, silver hair, black frock coat, white wing-collared shirt and grey trousers – but in the way he saw things. A sort of suffer-no-fools and take-no-prisoners outlook that put Ben in mind of an old granddad of his, one woh'd maybe lost a few marbles in the trenches »
Un roman DW plus orienté space-opera que voyage dans le temps, mais Ben et Polly sont définitivement à quelques siècles de chez eux !

vendredi 3 avril 2015

Recueil factice - Mars 2015

Mars sera le mois où j’ai réussi à parler d’autant de films (11) que de livres (11 en comptant les trois tomes du Transperceneige). Encore un peu et l’équilibre de ce blog aurait été à jamais été rompu, ce qui aurait eu sans aucun doute de graves conséquences sur le multi-univers (ou pas).

LIVRES


Le livre d'or de la science-fiction : science-fiction italienne

L’épée brisée – Poul Anderson

L'échange – Alan Brennert

American Fays – Anne Fakhouri et Xavier Dollo

Même pas mort – Jean-Philippe Jaworski

Faire de la science avec Star Wars – Roland Lehoucq
Ce petit bouquin s'amuse à étudier l'univers de Star Wars par le biais de la science, ce qui n'est pas sans me rappeler une exposition à la Cité des Sciences sur le sujet (vu que le logo est sur la couverture, les deux allaient peut-être bien de concert). Le résultat est un petit texte très facile à comprendre (en dépit de la complexité de certains sujets) et qui se moque gentiment de notre saga favorite. Une nouvelle édition numérique est prévue au Bélial' cette année il me semble, je pense que je m'y intéresserais !

Le transperceneige - Lob, Lengrand & Rochette
Je suis tombée sur les trois tomes de cette BD au détour de la bibliothèque, du coup je me suis jetée dessus histoire de pouvoir découvrir l'histoire qui a inspiré le film. C'est assez marrant car si le principe de base (le train des derniers survivants qui parcoure une Terre gelée) est le même, les intrigues sont finalement assez différentes, à commencer par le héros du tome 1 qui ressemble assez peu au héros du film. Le ton est sombre (au propre comme au figuré, tout est en noir et blanc) mais c'est intéressant à découvrir.

« Parcourant la blanche immensité
D'un hiver éternel et glacé
D'un bout à l'autre de la planète
Roule un train qui jamais ne s'arrête
C'est le transperceneige aux mille et un wagons
Le dernier bastion de la civilisation. »

Je suis gaucher, et alors ? - Michel Piquemal
Sans doute parce que je suis moi-même gauchère, j'ai été ravie de dénicher cet album jeunesse sur le sujet. Si certains passages m'ont parfois laissée un peu sceptique (je ne dois pas assez être gauchère), j'ai vraiment aimé cet ouvrage qui fait le point sur la question avec quelques explications scientifiques, un peu d'histoire et beaucoup d'humour. On se sent soudainement moins bizarre !

Manesh (Les sentiers des astres 1) – Stefan Platteau

FILMS


Birdman - Alejandro González Iñárritu

Hippocrate – Thomas Lilti
Heureusement que le ciné à côté de chez moi a eu la bonne idée de proposer une séance de rattrapage pour ce film que j'avais raté l'année dernière qui permet de visiter le monde hospitalier du côté du personnel médical (et tout particulièrement des internes). Le résultat est un film passionnant, parfois drôle, parfois émouvant, certes pas très rassurant quand à l'état du système de santé publique, même si on retiendra que malgré les problèmes d'argent et de matériel, les gens qui soignent gardent la foi, eux. Et j'ai eu grand plaisir à retrouver Reda Kateb, qu'on aimerait bien avoir comme médecin traitant !

La jetée – Chris Marker

Kingsman – Matthew Vaughn
En principe j’évite à tout prix les films d’espionnage qui recrutent des petits jeunes pour mener des missions impossibles, mais il était difficile de résister à voir Colin Firth jouer les agents secrets british. Construit comme un hommage aux vieux James Bond et assimilés, Kingsman est un film pop corn drôle et rythmé, délicieusement absurde, avec un très joli casting… bref même s’il y a parfois trop d’action à mon goût, c’est très plaisant à regarder !

La trilogie Jason Bourne (La mémoire dans la peau/La mort dans la peau/La vengeance dans la peau) – Doug Liman & Paul Greengrass
Oui ça peut paraître incroyable mais je n'avais encore jamais vu la trilogie Jason Bourne. Erreur qui est donc réparée, et j'ai trouvé plutôt agréable cette trilogie bourrée d'action qui bouge dans tous les sens et fait voir du pays. Je regrette jusque que les scènes caméra à l'épaule soient assez difficiles à suivre sur un écran de télé. A part ça j'ai aimé le côté désuet du premier volet (où l'on paye en francs), l'impression de suivre un grand méchant qui a toujours une longueur d'avance dans le deuxième, et l'intrigue presque prémonitoire du troisième quand on pense à l'affaire Snowden.

Les nouveaux héros - Don Hall et Chris Williams
Le Disney qu'on n'a pas eu à Noël méritait bien quelques mois d'attente supplémentaires. Adapté d'un comic Marvel, Les nouveaux héros met en scène un jeune garçon qui transforme le robot-soigneur de son frère en robot de combat pour aller combattre un vilain pas beau. A mi-chemin entre Spider-man et Iron-Man, truffé de références aux super-héros, virevolant dans tous les sens, ce film d'animation est un petit délice. S'il est parfois prévisible, il a le mérite d'éviter les écueils habituels des Disney : pas d'atroce histoire d'amour, pas de chansons et une histoire plutôt sérieuse sur le deuil et la vengeance. On dirait bien que les choses évoluent, même dans les dessins animés !

Thor – Kenneth Branagh & Thor 2 : Le monde des ténèbres – Alan Taylor
J'avais zappé ces films au cinéma car j'étais moyennement convaincue par leur univers. Cela a été confirmé par mon visionnage, Thor est vraiment un super-héros qui a du mal à me parler. Les films offrent de forts jolis décors mais c’est presque trop de la fantasy pour que ça ressemble vraiment à un film de super-héros. J’ai trouvé le premier allait vite en besogne juste pour préparer Avengers (mais du coup j’ai apprécié les nombreuses références). Le deuxième m’a paru plus solide, mais le scénario n’est pas particulièrement original. Le bon point, c’est que je suis à jour côté Marvel, et que ces films m’ont donné envie de revoir Avengers !

28 jours plus tard – Danny Boyle
Oui ce mois-ci c'est la fête, j'ai même regardé un film de zombies ! C'est pas trop mon genre d'habitude, mais j'ai bien apprécié cette histoire presque intimiste et très british, sans débauche d'effets spéciaux, où les zombies sont silencieux et rapides (horreur, malheur !). Et ça n'a rien à voir avec la présence d'un ex-Doctor au casting, je n'étais même pas au courant avant de le voir à l'écran. Je devrais assez logiquement regarder la suite.

SERIES


Downton Abbey – Saison 5
J'aurais vraiment mis du temps à finir cette saison, à vrai dire j'ai même pensé abandonner en route. J’avais l'impression que le scénario tournait en rond et s'acharnait toujours sur les mêmes personnes. Et finalement j'ai réussi à rentrer dans l'histoire au bout de quelques épisodes. Si certaines lignes narratives (Mary qui vire limite croqueuse d'hommes ou les Bates qui font bis repetita) ne m'ont guère passionné et d'autres ont été un peu frustrantes (celle d'Edith qui traîne avant d'être presque expédié en deux minutes), j'ai beaucoup aimé que les projecteurs se focalisent un peu sur les « anciens » de Downton, cela change un peu (et tout semble beaucoup moins mélodramatique). Du coup je serais finalement là pour la sixième (et dernière) saison de cette série.

The Musketeers – Saison 2
Bien que le départ de Peter Capaldi ait privé les Mousquetaires d’un vrai antagoniste de qualité (Rochefort est sympa mais définitivement trop peu subtil), et que les scénarios aient un peu perdu en complexité, cette deuxième saison se regarde avec plaisir. The Musketeers, c’est un peu la série pop corn par excellence. Elle singe un moment les westerns voire l’Agence tous risques avant de basculer dans la série policière (ou médicale), le tout avec des hommes aux tuniques de plus en plus ouvertes (sans jamais chopper la bronchite !) et de délicieux accents anglais sur les termes françaises (avec le premier prix qui revient à Douai, prononcé comme Dubaï sans le B). Bref sans casser trois pattes à un canard, c’est un excellent divertissement.

EN AVRIL…

Côté livres, je vais vous parler de Ten Little Aliens, un roman Doctor Who un peu dur à lire en VO mais plein de bonnes idées. La lecture commune d’avril porte sur Lignes de vie de Graham Joyce, j'ai commencé le recueil Histoires de voyages dans le temps et j’ai prévu d’emmener ma liseuse pendant le week-end de Pâques, il devrait donc y avoir du numérique au programme.

Côté films, je rattraperais peut-être Big Eyes de Tim Burton, et je suis presque tentée par Shaun le mouton (j’aime bien ce que font les studios Aardman en général). Je devrais logiquement jeter un œil à Pourquoi j'ai pas mangé mon père mais les trailers ne m’ont pas vraiment convaincu (j'attends les critiques). Un seul rendez-vous obligatoire : Avengers 2 à la fin du mois !

Côté séries, je dois rattraper Once upon a time, Twelve Monkeys n’avance pas très vite et The Big Bang Theory sera toujours la série-café du samedi en début aprem. Et parce qu’une tablette a fait son apparition à la maison, j’envisage de reprendre le visionnage des vieux épisodes de Doctor Who, allez on y croit !

mercredi 1 avril 2015

Code Rousseau


Lorsqu'on décide d'apprendre à conduire une voiture, la première étape est le passage de l’examen du code de la route, et pour faire connaissance avec le monde fabuleux des règles qui régissent la circulation routière, le meilleur manuel est de loin le Code Rousseau.

Divisé en différentes sections colorées (bleu pour la signalisation, vert pour les priorités, violet pour le stationnement et ainsi de suite), qui correspondent aux différentes thématiques abordées lors de l'examen, le Code Rousseau est on ne peut plus exhaustif et très pratique pour apprendre et réviser son code de la route.

Avec son format poche et sa reliure spirale, c'est le compagnon idéal de tous les voyages (en transport en commun vu que c'est le genre de livre qu'on lit lorsqu'on n'a pas le permis de conduire, justement). Il est structuré de façon à permettre deux types de lecture : une lecture « à l'horizontale » complète ou une lecture « à la verticale » pour mémoriser grâce à des encadrés les informations les plus importantes.

Il fait usage de la couleur à foison pour favoriser la compréhension et est abondamment illustré de photographies et de schémas. J'ai personnellement apprécié l'impression de familiarité des photos, la maison d'éditions étant localisée en Vendée (où j'ai passé mes vacances l'été dernier), la plupart des illustrations (surtout lorsqu'on voit les noms de lieux sur les panneaux) ont un air de déjà-vu !

Ce Code Rousseau est également interactif puisqu'il contient des QR codes qui permettent d'accéder à des vidéos complémentaires. S'il vous est remis par votre auto-école, vous avez également de bonnes chances qu'il aille de pair avec un site Internet où vous pouvez consulter des cours supplémentaires en ligne, et surtout vous entraîner à l'examen grâce à 2500 questions.

Autant dire que vous avez là l'outil idéal pour vous lancer dans la conduite, après il ne reste plus qu'à travailler dur pour passer cette première étape du permis de conduire !

Bien qu'étant un excellent ouvrage, le Code Rousseau n'est cependant pas exempt de défauts. Certaines règles gagneraient à être expliquées différemment. J'aurais personnellement apprécié un tableau récapitulatif où on voit clairement quel type de feu sert dans quelles conditions plutôt que d'avoir à consulter chaque situation (pluie, neige, nuit, etc.) pour retrouver cette information.

J'ai aussi trouvé que l'information n'était pas toujours idéalement hiérarchisée. J'ai été assez perturbée de la partie « Premiers secours » qui passe pour ainsi dire sans transition de la compression d'une hémorragie au bouche-à-bouche.

Et bien entendu, bien qu'extrêmement complet, soyez-sûr qu'en faisant des séries de code, vous allez toujours tomber sur la situation où vous ne trouverez jamais la réponse, en dépit du fait que vous avez appris par cœur les 230 pages du manuel !
(Spéciale dédicace à Baroona et Lorkhan, vous l'avez voulu, vous l'avez eu !)