dimanche 28 juin 2015

La patrouille du temps - Poul Anderson


Cela faisait déjà un bon moment que j’avais dans le viseur ce cycle de Poul Anderson (je voyais mal comment un tel auteur pouvait se planter sur le voyage dans le temps), mais à chaque fois que je passais à la bibliothèque le volume 1 était emprunté (victime de son succès ?). Mais qui vient à point à qui sait attendre, et j’ai fini par réussir à mettre la main dessus !

La patrouille du temps, comme son nom l’indique, met en scène des agents d’une sorte de police temporelle qui s’assure que les choses se passent telle que l’Histoire la raconte, sans interventions de petits malins qui tentent d’en réécrire un aspect. Parmi ces agents, Manse Everard va nous servir de guide au travers de cinq nouvelles le mettant en scène.

La première nouvelle, La patrouille du temps, sert principalement à poser l’univers assez étonnant de cette organisation mystérieuse, et offrait déjà un bon exemple de casse-tête temporel (enfin dans mon souvenir, l’ayant lu dans une autre anthologie il y a deux mois j’ai fait l’impasse dessus). Après quoi on sent que l’auteur commence à se faire plaisir à visiter des époques et à mettre en scène des moments de l’histoire.

En effet, on enchaîne sur Le Grand Roi qui nous emmène en Perse antique (un petit plaisir qu’on aurait tort de refuser avec un final assez délicieux), Les Chutes de Gilbraltar où on pourra assister à la création de la Mer Méditerranée (très impressionnant), Echec aux Mongols où l’on doit justement empêcher les dits Mongols de s’installer en Amérique avant Christophe Colomb, avant de terminer sur L’autre univers, un cas où l’Histoire dérape et où New York se retrouve habitée par une culture celte (sacrée uchronie !).

Chaque histoire contient évidemment un élément de voyage temporel (personne à sauver, histoire à réécrire), mais parfois je me suis demandé si ce n’était pas qu’un prétexte pour justifier le voyage. En même temps vu la précision et la justesse que Poul Anderson met dans ses reconstitutions (ou ses histoires réécrites), difficile de lui en tenir rigueur, au contraire je me suis même régalée, d’autant plus qu’il s’intéresse à des cultures pas forcément souvent mises en scène dans ce type de texte.

Ce qui est chouette dans ces nouvelles, c’est qu’on a à la fois tout l’intérêt que peut susciter un roman historique (visite de l’époque), mais avec le regard et le recul d’un voyageur temporel (d’un historien quoi), un peu comme si on mélangeait essai et fiction, dans un format juste de la bonne taille pour qu’on se régale sans être saturé d’informations.

On pourra tiquer un peu à la lecture sur ces hommes qui passent leur temps à fumer et à boire, et sur ces personnages féminins très princesses en détresse, mais pour des nouvelles écrites dans les années 50-60, c’est presque normal (et le final du Grand Roi s’en moque presque). Vu que le tome 2 réunit des nouvelles plus tardives, je serais d’ailleurs curieuse de voir si cela s’améliore un peu, et de retrouver Manse Everard pour quelques aventures supplémentaires !

CITRIQ


278 p.

vendredi 26 juin 2015

Roche-Nuée - Garry Kilworth


De Garry Kilworth, je connaissais surtout ses textes légers, comme La compagnie des fées (A Midsummer's Nightmare dans son titre VO bien plus adapté à une aventure mettant en scène les plus célèbres fées de Shakespeare) ou la mémorable nouvelle Fiesta gobeline parue dans l’anthologie Traverses voilà bien longtemps.

J’étais curieuse de voir ce que pouvait donner un roman plus sérieux de lui, et comme un connaisseur a eu la bonne idée de le comparer à Ursula K. Le Guin, je ne pouvais que succomber et participer au crowdfunding de la nouvelle édition de ce livre (sous une couverture magnifique signée Laurent Rivelaygue tellement en adéquation avec le contenu qu’elle doit faire honte à maintes couvertures de romans !)

Roche-Nuée est le nom de l’univers dans lequel évolue le narrateur. A première vue, on dirait une montagne plantée au milieu d’un désert, et sur cette montagne vivent deux tribus distinctes, l’une habitant des yourtes et chassant le jour, l’autre demeurant dans les grottes et sortant uniquement la nuit.

L’ambiance est plutôt préhistorique : tout ce petit monde vit de chasse et de cueillette, mange ses morts, se marie entre parents et se débarrasse des enfants malformés qui naissent parfois de ces unions en les jetant du haut d’une falaise.

Le narrateur, qui n’a pas vraiment de nom (Ombre est l’appellation qui revient le plus souvent), est l’un de ces enfants. Il a survécu grâce à son frère Argile, mais il est ignoré par l’ensemble de la tribu. Il accompagne néanmoins son frère comme une ombre, y-compris lorsque celui-ci rencontre une femme de la tribu de la nuit dont il tombe amoureux… ce qui évidemment se révèle être un interdit qui ne sera pas sans conséquences.

En lisant Roche-Nuée, j’ai eu l’impression de lire une sorte de conte primitif, une histoire presque intemporelle avec un petit côté récit initiatique presque de « fantasy » (le narrateur en lui-même reste assez mystérieux). Et dans le même temps, en avançant dans l’intrigue, on découvre que l’univers est loin d’être un prétexte, une simple évocation. Bien au contraire, il repose sur des bases plutôt solides (science-fictionnesques même), qui ne sont pas négligées au cours de l’histoire.

C’est ce mélange des genres et cet univers qui se balance entre semi-fantastique et souci du réalisme qui font tout le charme et l’originalité de ce roman. Le seul reproche que je ferais est au narrateur : à force de vouloir concilier dans sa narration les deux aspects du roman, il m’a donné l’impression d’en savoir plus qu’il n’en devrait, et de l’exprimer un peu trop bien.

Mais parce qu’on a envie d’en savoir plus et de continuer la découverte, il est assez facile de mettre ce défaut au placard pour profiter de ce joli texte, qui se lit très vite. Du coup maintenant je n’ai qu’une seule envie : trouver quelque chose de plus consistant de l’auteur à me mettre sous la dent !

CITRIQ

204 p.


mercredi 24 juin 2015

Le fond des forêts – David Mitchell


Cela faisait un petit moment (depuis ma lecture de l’excellent Cartographie des nuages en fait) que je voulais lire d’autres textes de David Mitchell. J’ai fini par croiser un autre roman de lui à la bibliothèque, et sa lecture n’a fait que confirmer tout le bien que je pense de cet auteur.

Le fond des forêts ou Black Swan Green en VO suit les pas de Jason Taylor, un adolescent de treize ans qui vit dans une petite ville anglaise. Il souffre de bégaiement et fait tout pour cacher son problème à ses camarades de classe car le collège qu’il fréquente est sans pitié avec ceux qui ne sont pas populaires ou qui ne rentrent pas dans le moule.

L’histoire est racontée sous forme de chroniques (une par mois), ce qui donne un côté un peu décousu à cet ensemble de souvenirs, mais cela colle finalement assez bien pour suivre les pas d’un adolescent qui saute d’une idée à l’autre et dont l’humeur ne cesse de changer. Et la dernière partie n’oublie pas de rassembler tous les fils comme il se doit.

Je me suis assez vite rendue compte à la lecture que Le fond des forêts n’était pas un roman anodin parce qu’il fait partie de ces textes qui s’installent dans votre tête et ne vous quitte pas de la journée, même quand vous n’êtes pas en train de le lire. Ce n’est pas juste l’envie de savoir la suite, c’est l’atmosphère et parfois mêmes les mots qui reviennent spontanément en tête lorsqu’on y pense pas.

C’est sans doute parce que son sujet parle : les difficultés de Jason qui doit surmonter son bégaiement (à priori c’est du semi-biographique, ce qui explique à quel point c’est crédible), les tensions dans sa famille et le fait qu’il aimerait clairement pouvoir montrer ce qu’il est vraiment au lieu de le masquer… tous ces aspects font qu’il est difficile de ne pas sympathiser avec le héros, et qu’il est parfois très facile de se reconnaitre en lui.

A la lecture, j’ai souvent pensé à l’excellent Loin, très loin de tout de Ursula K. Le Guin, car ces deux romans offrent des excellentes incursions dans le monde très complexe des adolescents et de leurs jeux de pouvoir et de réputation. L’océan au bout du chemin de Neil Gaiman m’est aussi revenu en tête, pour cette manière de replonger dans l’enfance, mais sans l’aspect fantastique (même si certains passages ont une légère connotation fantastique).

En plus de parler de justesse de son sujet, Le fond des forêts est également un texte très bien écrit qui s’apprécie autant pour son fond que pour sa forme, à l’image de Cartographie des nuages. L’auteur s’est vraiment prêté au jeu de reconstituer l’année 1982 dans les moindres détails (musique, politique, cinéma, produits, etc.), et si je ne joue pas au jeu des citations pour vous montrer la qualité de l’écriture, c’est qu’il y a tellement de belles phrases qu’on a envie de ressortir que je ne sais pas laquelle sélectionner !

Bref Le fond des forêts est un texte qui m’a touché et que j’ai savouré de la première à la dernière ligne. N’hésitez pas à en faire autant, pendant que je m’en vais explorer le reste de sa bibliographie !

CITRIQ

dimanche 21 juin 2015

Daredevil - Saison 1


Cela fait bien quelques mois que nous avons un abonnement à Netflix à la maison, mais il aura fallu longtemps pour que son utilisation rentre dans nos habitudes et qu’on le lance au moins une fois par semaine. Pour cela, il fallait une série difficile à lâcher une fois démarrée, et Daredevil est tombé à point nommé pour remplir cette fonction.

N’ayant pas une culture comics extrêmement développé, et ayant raté le film de 2003 (mais j’ai cru comprendre que justement, je n’avais rien raté), je ne savais pas grand-chose de Daredevil, et sa découverte a été une très agréable surprise.


En effet derrière ce nom mystérieux se cache Matt Murdock (incarné par Charlie Cox, que j’ai fini par resituer comme Tristan Thorn dans Stardust au bout de huit épisodes !), un super-héros qui a perdu la vue dans son enfance, et qui a gagné en échange des super-sens. Il exerce le jour la profession d’avocat et combat la nuit le crime à New York dans le quartier de Hell’s Kitchen.

La série nous plonge directement dans le vif du sujet en démarrant au moment où il monte son cabinet d’avocats avec son meilleur ami Foggy Nelson, et que leur première affaire consiste à prouver l’innocence d’une femme trouvée chez elle à côté d’un cadavre, l’arme du crime dans sa main. Matt Murdock va donc jouer de ses deux identités pour avancer dans l’affaire.


Daredevil nous offre tout ce qu’on est en droit d’attendre d’une série de super-héros : des relations difficiles avec ses proches du fait de son secret, des questionnements moraux, des combats en veux-tu en voilà et un excellent méchant qui prend son temps pour se dévoiler et même un « Daredevil Begins » qui évoque par flash-back comment il en est arrivé là.

Pourtant la série ne ressemble en rien à un alignement de poncifs, sans doute parce qu’en treize épisodes elle a le temps de développer et de donner corps au personnage et à son univers. Il y a bien quelques évènements qui sonnent un peu forcés (notamment sur la fin), mais on est très loin de ces enchaînements à vitesse grand V des films.


Et à un moment où Marvel porte à l’écran tous ses super-héros à grand renfort d’effets spéciaux à foison et d’enjeux intergalactiques, Daredevil, ses pouvoirs presque ridicules et ses méchants normaux qui trempent dans les combines immobilières et le trafic de drogues, c’est comme un grand bol d’air frais dans l’univers super-héroïque, et ça fait du bien.

Personnellement j’ai de plus beaucoup apprécié la noirceur de l’ambiance (on est très proche de Batman par bien des aspects), et l’excellence du méchant, Wilson Fisk dont le parcours comprend plus de clichés de super-héros (notamment son histoire d’amour) que celui de Matt Murdock !

Autant dire que c’est une série que j’ai dévoré et que je vous recommande grandement. Lorsque la saison 2 va sortir, je vais me jeter dessus !

mardi 16 juin 2015

Le sang des tyrans (Téméraire 8) – Naomi Novik


Comme d'habitude, alors que j'avais promis de lire rapidement le tome suivant, j'ai laissé Téméraire en plan une bonne année. C'est fort dommage car j'ai de plus en plus de mal à replacer les personnages, alors que j'ai toujours autant de plaisir à lire cette réécriture des guerres napoléoniennes où les dragons s'invitent comme force aérienne (et pas que).

Il était plus que temps de reprendre le tour du monde que semble faire Laurence et Téméraire depuis quelques tomes. Après l'Australie et l'Amérique du Sud, nous voilà donc en Asie (dans toute son immensité), en commençant par le Japon.

Pour une fois j'ai été aidée pour reprendre le fil de l'histoire, puisqu'on rentre directement dans l'histoire avec un Laurence naufragé sur les cotes japonaises et amnésique avec ça (il a oublié en gros tout ce qu'il s'est passé depuis le tome 1, d'où quelques redites), tandis que Téméraire paniqué cherche à le retrouver.

Bien que l'amnésie soit le cliché classique pour redonner un peu de tonus à une intrigue, je dois reconnaître que Naomi Novik a su l'utiliser avec finesse : elle ne la fait pas durer trop longtemps, et surtout le résultat est presque plus drôle que dramatique lorsque le Laurence très guindé du premier tome se retrouve dans les bottes très différentes du capitaine de dragon (avec une femme dans son équipage, shocking !), traître à sa patrie et j'en passe des meilleurs.

Après quoi on revient aux aventures habituelles : diplomatie, complots et manigances, batailles et dragons de tous horizons. Le sang des tyrans est particulièrement bien approvisionné dans le domaine, puiqu'on y croise des dragons japonais, chinois, russes et américains (de mémoire c'est une première). Difficile de ne pas rire d'ailleurs à ce dragon américain qui invité à bord du bateau des anglais, se lance pratiquement dans une apologie du libre-échange et du capitalisme...

Pour le reste, et au risque de me répéter, Le sang des tyrans, comme toute la série, est extrêmement plaisant à lire : l'écriture est très agréable, la réécriture historique délicieuse, les personnages principaux bien creusés et il y a des dragons !!

Je mettrais juste un bémol sur cette intrigue en deux parties qui donne l'impression au final que rien d'important ne semble s'être passé (un peu comme s'il avait fallut faire deux tomes et non un seul). Je me demande si ce tome ne sert pas juste à mettre les pions en place pour le grand final. Vu que le titre sera League of Dragons, c'est peut-être normal qu'elle se soit dépêcher de finir le tour du monde de Téméraire !

Affaire à suivre donc, et en VO cette fois-ci vu que je doute qu'un éditeur français se lance dans la traduction du dernier tome. En attendant qu'il paraisse, je me demande du coup si je vais pas jeter un œil à son dernier roman fraîchement paru, Uprooted, dont la comparaison avec les contes de fées ne me laisse pas indifférente.

CITRIQ

samedi 13 juin 2015

Deux challenges pour cet été

Ma liste de challenges en cours dans la colonne de droite commençait à sembler toute maigrichonne, il était temps d'y remédier avec de nouveaux challenges, et quelle meilleure période que l'été pour cela ?

Summer Star Wars Episode III


Tout d'abord comme chaque été, Lhisbei et M. Lhisbei remettent le couvert avec le challenge Summer Star Wars, du 21 juin au 23 septembre, où il faudra lire/regarder/jouer et chroniquer des livres/films/séries/jeux de space ou de planet-opera. Les inscriptions se font ici.

Après analyse de la PàL, je suis plutôt maigrement approvisionnée cette année :


  • Aucune étoile aussi lointaine - Serge Lehman (qui prennait la poussière chez mon papa depuis cinq ans, il est temps de le sortir !)
  • Le voyage de Haviland Tuf - George R.R. Martin (fraîchement arrivé pas du tout sous l'influence de l'annonce du challenge)
Je ne doute pas ceci dit de trouver quelques nouvelles dans les livres d'or ou chez Ursula Le Guin qui feront l'affaire, et sinon ce sera toujours l'occasion de revoir les Star Wars !


Summer Short Stories (of SFFF !)


Cette année, c'est Xapur qui se lance dans l'organisation de challenges avec Summer Short Stories (of SFFF !), ou S4F3 pour les intimes. Le but est ici de lire et de chroniquer des romans ou des recueils de nouvelles de moins de 350 pages de SFFF, entre le 21 juin et le 23 septembre, et les inscriptions se font sur cette page.

Je pensais n'avoir rien en stock, mais il s'avère que ce challenge pourrait me donne une excellente excuse pour évacuer une partie de ma PàL :

  • Le livre d'or de la science-fiction : Science-fiction allemande (277 p.)
  • Roche-Nuée - Garry Kilworth (204 p.)
  • Les quatre vents du désir - Ursula K. Le Guin (344 p.)
  • Pêcheur de la mer intérieure - Ursula K. Le Guin (277 p.)
  • Quatre chemins de pardon - Ursula K. Le Guin (309 p.)
  • La voix du feu - Alan Moore (329 p.)
  • Remake - Connie Willis (188 p.)
Et j'ai déjà un excellent pourrisseur de challenge, puisque La cité des saints et des fous de Jeff Vandermeer a ce qu'on appelle une pagination multiple (absolument pas cohérente avec ça), ce qui fait qu'en dépit de sa taille conséquente, il ne dépasse pas les 250 pages !! (bon ok c'est de l'humour de bibliothécaire, et alors ?)

Ajoutez à cela quelques voyages dans le temps, une très probable inscription au challenge du pavé de l'été, et je devrais être parée côté lectures !

mercredi 10 juin 2015

Kung Fury - David Sandberg


Il y a quelques temps de cela, une certaine vidéo a buzzé sur Internet, mettant en scène David Hasselhoff dans un clip plus dégoulinant des années 80 que Retour vers le futur (qui est pourtant d'époque), et absolument extraordinaire (si si, à ce niveau là c'est de l'art).

J'ai donc cherché d'où était né ce machin, et j'ai fini par remonter à la source : un projet de court-métrage suédois financé sur Kickstarter qui a même été présenté à la quinzaine de réalisteurs à Cannes. Son petit nom : Kung Fury.

D'une durée de 30 minutes, ce petit film raconte l'histoire d'un policier de Miami qui lors d'une altercation avec un ninja, devient l'élu maître du kung-fu : Kung Fury. Depuis, il se sert de ses pouvoirs pour protéger la ville, y compris lorsque Hitler, spécialiste des arts martiaux et voyageur temporel à ses heures perdues, pointe le bout de son nez.

Et c'est comme cela que l'on part pour une demi-heure de délire absolue où l'on assiste à maintes combats qui impliquent des bornes d'arcade, des dinosaures, des vikings, des nazis, des maîtres du kung-fu et j'en passe des meilleurs. Tout cela est bien évidemment complètement absurde, mais c'est ce qui rend Kung Fury délicieux.

L'esthétique très années 80 semble plus d'époque que l'époque avec tout ce que cela implique dans les costumes, les appareils (ah les téléphones de l'époque)... mais aussi au niveau de l'image et du son. Ce qui fait que ce court-métrage se révèle une sorte de double voyage temporel : il y a celui qui est inscrit dans le scénario, mais celui que subit le spectateur en regardant la vidéo !

Un nouvel incontournable du voyage dans le temps à ne pas rater (surtout qu'il se visionne gratuitement sur Youtube). Vu que la société de production s'appelle Laser Unicorns, je ne pouvais pas ne pas en parler dans le cadre du challenge de Lune !

vendredi 5 juin 2015

Recueil factice – Mai 2015

Ouh qu’il est maigre ce mois de mai, mais je vous avais prévenu. Comme j’ai profité de mon temps de transport pour mes lectures de révision (je vous en parlerais peut-être un jour…), il ne restait guère que les soirées pour lire. Sauf que j’ai été distraite par un instrument du démon : la tablette !

LIVRES


Trigger Warning – Neil Gaiman

Anno Dracula – Kim Newman

Les poubelles pleurent aussi – Guillaume Suzanne
Pas de vraie chronique pour cette petite novella, qui aurait sans doute gagné à être lu d'une traite pendant un long voyage (manque de bol après un premier essai raté je l'ai attaqué juste avant l'arrivée du train en gare !). Du coup comme je perdais sans cesse le fil de l'histoire, je n'ai pas vraiment réussi à accrocher, même si cet univers humoristique bourré d'aliens fait sourire à de nombreuses reprises.

FILMS


Fargo – Joel & Ethan Coen
J'ai fait connaissance avec ce film absurde dans l'optique (vague) d’enchaîner sur la série disponible sur Netflix. On se demande vraiment dans quoi on est tombé tout au long de cette histoire qui dégénère d'un homme qui organise l'enlèvement de sa femme pour rembourser ses dettes. L'ambiance est unique, et j'ai adoré la femme policière enceinte qui mène l'enquête (qui me fait beaucoup penser à Ellie Miller dans Broadchurch par certains côtés).

Mad Max : Fury Road – George Miller
Mon premier Mad Max (et pourtant combien de fois j'ai pu employer l'expression « univers à la Mad Max » !) s'est révélé plutôt plaisant. Certes le scénario tient sur une carte de visite et je doute de garder le film en tête pour le restant de ma vie, mais j'ai immédiatement adoré cet univers post-apo complètement décalé, et les personnages m'ont également plu. D'habitude, les films d'action bourrins me lassent vite, mais là j'ai passé un bon moment. Et j'ai trouvé l'environnement bien urbain et vert en sortant du ciné !

Pulp Fiction – Quentin Tarantino
Le hasard des programmes a fait qu'on est tombé sur ce film à la télé deux jours après en avoir parlé. J'avais l'impression d'être passée un peu à côté de ce film lors de mon premier visionnage, et maintenant je me rappelle bien pourquoi : bien que certaines séquences soient anthologiques, et les personnages hauts en couleur, ce film est trop bavard à mon goût, l'argot des personnages le rendant parfois difficile à suivre.

Le talentueux Mr. Ripley – Anthony Minghella
Un casting 4 étoiles pour ce film étrange qui associe un cadre chaleureux et estival italien à l'ambiance pesante qui entoure le fameux Mr. Ripley, étrange personnage très porté sur les imitations et le vol d'identité. L'intrigue est prenante et on se demande jusqu'où cela va aller. J'ai été assez étonnée de la fin, elle peut être complètement différente si on arrête le film cinq minutes plus tôt !

Wallace et Gromit : le mystère du lapin-garou - Nick Park & Steve Box
Enième revisionnage de cet excellent film d'animation qui réussit le pari improbable d'être le premier film d'horreur végétarien de l'histoire : il est beau, loufoque à souhait et délicieux à souhait pour les amateurs de petits détails humoristiques... sans parler de l'incroyable quantité d'allusions douteuses avec des légumes qui en font un film autant pour les petits que pour les grands !

SERIES


The Big Bang Theory – Saison 8
On prend les mêmes et on recommence ! On ne peut pas vraiment dire que cette saison brille par son intrigue générale, mais chaque épisode apporte son quota d'humour et de délires geeks. J'avoue avoir oublié pratiquement tous les épisodes aussi vite que je les aie regardé (si ce n'est The Skywalker incursion), mais c'est toujours un bon moment de détente à suivre chaque semaine.

Once upon a time – Saison 4
Après une première partie de saison qui accommodait drôlement bien à sa sauce l'univers de Frozen, la deuxième partie fait quelques grandes méchantes de Disney jusque là à peine évoquées, tout en poursuivant la fameuse quête de l'Auteur. L'histoire avait du potentiel, et le début était plein de promesses, mais j'ai trouvé que l'intrigue était trop prévisible, s'attachant un peu trop à recycler des anciens personnages (la liste des gens qui meurent pour de vrai diminue d'épisode en épisode) pour un résultat pas toujours très cohérent. On verra si la saison 5 est plus captivante.

Twelve Monkeys – Saison 1

SORTIES


Harry Potter : l'exposition à la Cité du Cinéma

JEUX VIDEO


Plants vs. Zombies 2
Je maudissais un peu plus haut la tablette qui occupe une trop grande part de mon temps libre, mais la vérité c’est que ce n’est pas tant la faute de Jarvis (bah quoi vous ne baptisez pas vos appareils, vous ?) que de ce jeu terriblement addictif que M. Vert a eu la bonne idée d’installer (depuis il jure qu’il ne pensait pas que je deviendrais accro !).
Je passe donc mes soirées à dégommer des zombies à des époques temporelles diverses et variées (Lune, si tu me lis, je suis prête à te faire une chronique quand je termine le jeu !) avec des plantes fort originales (j’ai un faible pour le fayot mexicain et l'extrême finesse de son effet secondaire), le jeu offrant suffisamment de mini-jeux et de bonus divers pour éviter qu’on quitte le jeu par lassitude ou à cause d’un niveau ardu.

LE PROGRAMME EN JUIN…

Côté lectures, je devrais bientôt finir le 8ème tome de Téméraire, Le Sang des Tyrans, et je compte participer à la lecture commune du Cercle, La tour de Babylone de Ted Chiang. Ensuite, on verra en fonction des challenges, billet à venir sur le sujet d’ailleurs…

Côté films, rien de prévu vu que je n'ai aucune idée des sorties, à part peut-être Comme un avion de Bruno Podalydès (qui m’a l’air un peu moins siphonné que Adieu Berthe… ce qui ne peut pas être un mal !).

Côté séries, en ce moment nous alternons entre Penny Dreadful (qui aime prend son temps), Daredevil (qui me plait énormément), et la saison 5 de Game of Thrones (qui est enfin intéressante maintenant qu’elle s’éloigne vraiment des livres), un bon mélange à poursuivre !