mercredi 11 novembre 2015

Doctor Who 9x07-08 – The Zygon Invasion & The Zygon Inversion


Je suis totalement en retard dans mes chroniques faute d’avoir trouvé une après-midi tranquille depuis mon retour des Utopiales. Du coup pour gagner du temps, cette semaine vous aurez le droit à un deux-en-un pour Doctor Who, ce qui n’est pas plus mal pour ce double-épisode de qualité où aucune des deux parties ne porte préjudice à l’autre. Attention, il y aura des spoilers, et des Zygons bien sûr !


Ce double épisode raccroche les wagons avec The Day of the Doctor, où l’intrigue avec les Zygons avait été résolue en deux coups de cuillère à pot pour pouvoir avancer sur le sujet des trois Doctors et de Gallifrey. Il était donc temps de revenir au sujet quelques temps plus tard, alors que les Zygons ont été intégrés au sein de l’humanité et vivent en paix. Sauf pour une poignée d’entre eux qui ne rêvent que de révéler leur vraie apparence et de partir en guerre contre les humains. Et si le cessez-le-feu est rompu…


Au centre de l’intrigue, on trouve le personnage de Osgood. On la croyait décédée à la fin de la 8ème saison, mais c’était sans compter sur son double Zygon. Du coup il reste bien une Osgood en vie, et personne ne sait si elle est humaine ou Zygon. Mais tout le monde la recherche, car le Doctor lui a laissé une Osgood Box qui pourrait servir si le cessez-le-feu entre les humains et les Zygons venait à être rompu.

Dans ce double-épisode, Osgood prend pratiquement le rôle du compagnon (Clara est reclassé à une autre fonction, j’y reviendrais), et c’est un vrai plaisir de pouvoir la suivre. Déjà parce qu’elle est un peu la projection de tous les fans de Doctor Who dans la série (cette fois-ci on la croise avec l’écharpe du 4ème Docteur, le pull à points d’interrogations du 7ème et un col de chemise à points d’interrogations qui évoque lui le 5ème), mais aussi parce que c’est un personnage brillant, qui a de beaux échanges avec le Doctor.

D’ailleurs on la voit à la toute fin refuser de partir à bord du TARDIS malgré l’invitation du Doctor, c’était prévisible (et c’est toujours bon de conserver des personnages récurrents sur Terre) mais on aurait bien aimé qu’elle accepte !



L’intrigue de ce double-épisode s’inscrit dans la veine de l’invasion alien de la Terre, avec le Doctor qui doit résoudre la situation avec l’aide d’UNIT. C’est un schéma très classique mais j’ai eu grand plaisir à le retrouver, d’autant plus qu’il est extrêmement bien mis en œuvre.

Déjà il triche un peu, car les aliens sont déjà dans la place (techniquement est-ce que ça ne fait pas d’eux des Terriens ?), et il a une résonance toute particulière avec certaines actualités (notamment la question des réfugiés). Et la résolution n’est pas anodine pour un épisode diffusé juste avant le 11 novembre.


Ce qui change aussi, c’est que même si l’action se déroule principalement à Londres (the place to be pour une invasion alien comme chacun le sait !), l’intrigue s’internationalise un peu avec le Doctor qui s’en va faire un tour au Turkménistan (l’occasion d’une séquence bien musclée avec UNIT qui finit forcément mal sauf pour le Doctor), tandis que Kate Stewart s’envole elle pour le Nouveau Mexique (toute seule, mais elle sait se défendre, elle a de qui tenir !).


Et pendant ce temps à Londres, tout va à vau-l’eau et Clara se retrouve assez vite « zygonisée ». Elle tiendra donc plus souvent le rôle de méchante que de gentille durant le double épisode, et ma foi, ça lui va bien également, c’est même je trouve sa meilleur performance depuis le début de la saison (on notera en passant qu’il suffit d’attacher ses cheveux pour avoir l’air méchant, c’est toujours bon à savoir !).

Le jeu entre Clara qui essaye de communiquer à travers Bonnie, et Bonnie qui essaye d’obtenir des infos de Clara est plutôt sympathique, même si j’ai été étonnée que Clara en sache autant sur la Osgood Box (parce que dans ce cas autant en parler aussi à Martha et Jack, pour être sûr !). Pour le coup c’est l’intrigue que j’ai trouvé la plus « forcée » pour donner un petit rôle à Clara.


Et une fois que tout le monde est de retour à Londres (malgré quelques tentatives de meurtre, un crash d’avion et j’en passe des meilleurs), le grand final se déroule dans les Black Archives (les fameuses de l’épisode du 50ème anniversaire), avec une histoire de boîtes et de boutons, une situation plutôt familière, et à juste à titre.


Le Doctor a souvent pour habitude de gagner des guerres uniquement avec des mots, mais je pense qu’il aura rarement fait autant étalage de son talent qu’avec la scène de résolution, où il arrête tout simplement une guerre (pour la 15ème fois !) avec des mots.

Je ne peux pas vous citer toute la scène (qui dure presque dix minutes) mais difficile de rester de marbre face à cet échange extrêmement fort, qui culmine avec le dernier monologue du Doctor :
« I don't understand ? Are you kidding ? Me ? Of course I understand. I mean, do you call this a war, this funny little thing ? This is not a war ! I fought in a bigger war than you will ever know ! I did worse things than you could ever imagine ! And when I close my eyes... I hear more screams than anyone could ever be able to count ! And you know what you do with all that pain ? Shall I tell you where you put it ? You hold it tight, till it burns your hand ! And you say this : No one else will ever have to live like this ! No one else will ever have to feel this pain ! Not on my watch! »
C’est d’autant plus frappant qu’à l’exception de cette réplique (qui est accompagnée d’une petite musique), le reste de la scène est dénué de tout artifice, et tout repose intégralement sur les performances des acteurs, un peu celle de Jenna Coleman (qui gère drôlement bien le rôle rebelle Zygon) mais surtout celle de Peter Capaldi, qui est juste spectaculaire. En matière de discours, je crois bien qu’il vient d’écraser à plate couture les performances de tous les Doctors précédents (y compris ceux de Matt Smith qui était pourtant brillant dans le domaine).


Après quoi, les mémoires sont effacées façon Men in black, et une fois tout revenu dans l’ordre j’ai été ravie de retrouver Osgood pour une dernière fois, avec un nouveau double pour l’accompagner. Au moins comme ça on est sûr que le personnage va durer, pour notre plus grand plaisir !

Voilà pour ce double-épisode Zygon, très classique certes, mais extrêmement bien construit, avec d’excellents personnages et un Peter Capaldi au top de sa forme. Une réussite de plus pour cette saison 9 vraiment impressionnante.

4 commentaires:

JainaXF a dit…

Cette saison 9 réussit décidément des miracles : elle est tellement bonne qu'elle nout met d'accord sur preque tous les épisodes ! ;-)

J'ai moi aussi adoré ce double épisode, même si la première partie avait des défauts (stupidité générale des personnages en tête), mais la seconde est tellement jubilatoire que je pardonne facilement cette mise en place un peu maladroite !

Moffat s'est vraiment bien renouvelé cette saison, j'ai hâte de voir la suite !

Vert a dit…

@JainaXF
C'est vrai qu'on s'éloigne un peu de ses motifs récurrents, je suis curieuse de voir ce qu'il peut encore nous inventer !

Fánaríë a dit…

Un double épisode assez sympa, même si je préfère quand même le fils rouge précédent.
Ne serait-il pas intéressant qu'après 15 itérations, le Docteur trouve enfin une
solution plus pérenne pour éviter cette guerre, non ?

Vert a dit…

@Fánaríë
Pour ma part je serais surtout curieuse de voir comment il s'en est tiré les 15 premières fois xD