samedi 1 avril 2017

Légende – David Gemmell


Bien que j’aie jadis lorgné sur le cycle du Lion de Macédoine, je n’avais jamais lu un seul texte de David Gemmell. Alys m’a donc aidé à combler ce manque à ma culture en m’offrant Légende, son premier roman. Je me suis donc plongée dans cette histoire épique pas complètement à mon goût mais néanmoins intéressante sur certains points.


Légende, c’est l’histoire de Dros Delnoch, une ville sur le point d’être attaqué par l’immense armée nadir. Les chiffres ne penchent pas vraiment en faveur de la ville qui ne compte que quelques milliers de combattants, mais heureusement on trouve parmi eux Druss, un guerrier talentueux qui a survécu à tout, une légende dont l’aura seule suffit à regonfler le moral des troupes.

Comme le résumé vous vend du grand héros dès la quatrième de couverture, j’avoue avoir été un peu déçue que le roman commence sur deux personnages un peu « quelconques », un ancien soldat pétri de doutes et une femme guerrière dont la rencontre flirte presque avec le roman sentimental.

Et puis Druss est entré en scène. Je suis loin d’avoir été conquise par ce roman, mais Druss, je l’ai adoré. C’est une sorte de Conan le barbare sur le tard, un vieillard en grand forme qui sait encore jouer de la hache et dont les répliques sont très efficaces en dépit d’un côté parfois un peu cliché.

J’ai aimé voir ce personnage se mettre en route, arriver en ville, organiser la défense et entrainer des troupes à sa façon de manière à transformer les infimes chance de survie en maigres chances. Il n’y a pas dire, Druss, il a la classe.

J’ai un peu moins accroché au reste du casting. A l’exception du grand méchant, Ulrich, qui a également une belle aura, je suis passée à côté de pas mal de personnages secondaires auxquels j’ai eu bien du mal à m’attacher (qu’il s’agisse de Rek, Virae ou des moines guerriers).

J’ai également trouvé que l’intrigue s’étirait un peu inutilement au début (260 pages avant le début du siège à proprement parler) et reposait un peu trop sur les deus ex-machina sur la fin pour convaincre vraiment.

Cependant, aussi critique que je sois sur plusieurs points, cela ne m’a jamais empêché d’avancer grâce à une écriture efficace qui donne toujours envie d’avancer. Et l’avantage c’est que même quand on a l’impression qu’il ne se passe rien, on se rend compte qu’on a déjà lu 100 pages ! J’ai sans doute découvert ce roman un peu tard dans mon parcours de lectrice. Adolescente, j’aurais sans doute adoré !

Voilà donc pour cette découverte de David Gemmell. Légende est un roman qui sera apprécié par tous les amateurs de grandes batailles pleines de héros, à condition qu’ils ne soient pas trop tatillons comme moi. Pour ma part je ne suis qu’à moitié convaincue, mais il n’est pas dit que je ne relise jamais rien de cet auteur. Ses fantasy historiques sur Troie et la Macédoine me font de l’œil, notamment.

D'autres avis :
BlackWolf, Bouchon des bois, If is Dead, Julien le naufragé, Lorhkan, Nebal, Xapur


17 commentaires:

Tigger Lilly a dit…

Encore moins sûre d'apprécier pour le coup :/

Alys a dit…

DRUSS!! DRUSS!! DRUSS!! :D
Mouhahahaha sinon. Je signale aux gens passant par ici que j'ai offert ce bouquin en disant "en fait je ne suis pas sure que tu vas aimer..." :D
Ce que j'ai oublié de te dire la semaine dernière: j'adore la lucidité sanglante de Gemmell, le fait qu'il tue la moitié des persos et ne fasse pas de concessions aux combats. Je me souviens que quelqu'un explique un truc monstrueux, que la forteresse va être de mieux en mieux défendue au fur et à mesure que les moins bons soldats vont mourir. Il ne restera que les meilleurs (qu'ils soient plus forts ou plus rapides par exemple) et ils seront plus difficiles à tuer.
Et puis la dernière sortie de Druss qui ne tient plus debout et s'appuie sur la fille dont j'oublie le nom, c'est genre la chose la plus épique que j'aie jamais lue, j'en ai pleuré une fois. Une mort injuste parce qu'il y a eu de la triche, mais néanmoins glorieuse, peut-être d'autant plus glorieuse qu'il ne se laisse pas abattre par la tricherie et que sa lutte est d'autant plus colossale? Même le chef des Nadirs lui rend hommage...
Et puis j'aime bien que Gemmell donne toujours raison aux deux camps; les Nadirs restent la horde barbare, mais ils ont leurs raisons de venir et on comprend qu'ils le fassent.

Alys a dit…

Mouhahahahaha. :D

lutin82 a dit…

IL me semble que c'est son premier roman.
J'aime bien ta critique en nuance. Je l'ai sur ma PAL et compte le lire un de ces jours, alors c'est parfait car c'est une légende (hé!hé!) et je lirai sans me demander s'il va être à la hauteur.

Lorhkan a dit…

Heureusement que je savais que tu le lisais, sinon avec une telle date de parution j'aurais pu croire à un poisson ! :D

Je me doutais que ce ne serait pas forcément ton truc, mais tu reconnais la science du récit de Gemmell : ça se lit tout seul c'est assez impressionnant !
J'aime bien aussi que ses histoires ne mettent pas de jeunes paysans qu'une prophétie promet à un brillant avenir... Non, souvent ce sont des personnes adultes un peu cassés par la vie. Et enfin, mais pour le découvrir il faut lire les romans suivants, pas de manichéisme, tous ont leurs raisons, les Nadirs étant au centre de certains récits, avec Tenaka Khan (descendant de Regnak et Ulrich) par exemple qui va les unifier.

Elessar a dit…

J'avais apprécié ma lecture à l'époque, c'était épique et assez classe par moment, mais je n'ai pas eu envie de continuer dans cet univers.

Vert a dit…

@Tigger Lilly
Faut le lire pour ce que c'est (pour une fois la couverture n'est pas mensongère :D)

Vert a dit…

@Alys
Oui les Nadirs font pas trop méchants d'opérette vraiment trop méchants (même s'ils ont des méthodes de méchants parfois :D)

Vert a dit…

@lutin82
Faut le lire sans prise de tête, il sera à la hauteur dans ce cas ^^.

Vert a dit…

@Lorhkan
C'est même pas fait exprès xD

Vert a dit…

@Elessar
J'ai ma dose aussi, mais je tenterais peut-être ses autres univers à l'occasion (en fait j'ai découvert que j'avais Le lion de Macédoine à la maison entre temps xD)

Tigger Lilly a dit…

Je crains qu'Alys ne soit passée du côté obscur de la force. Peut-on la sauver?

Alys a dit…

Trop tard :D

Alys a dit…

Ha voilà c'est un autre truc que j'ai oublié de te dire : j'aime bien que les héros soient des adultes. Quand j'entends parler de tous ces cycles de fantasy qui commencent avec un jeune garçon qui se découvre une quête, ça me tombe des mains avant même de prendre le livre en main. Je pense que c'est pour ça que je n'ai pratiquement pas lu de fantasy en fait. ^^

Vert a dit…

@Alys
Même pas la Belgariade où le héros est jeune mais du coup voyage avec sa tante Pol qui lui rappelle de prendre un bain régulièrement ? :D

Elessar a dit…

Ha oui, pour le coup je suis assez tenter par le Lion de Macédoine, et aussi par sa réécriture de la guerre de Troie :)

Alys a dit…

Haha non, même pas, même si j'ignorais (ou avais oublié) cette histoire de bain ^^